vendredi 29 novembre 2013

CE GCA (14/11/2013)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu CFDT du CE du 14 novembre 2013.

samedi 16 novembre 2013

Négociation Salariale GCA (15/11/2013)

Diffusions aux adhérents CFDT du compte rendu de la première réunion de négociation salariale GCA du 15/11/2013

lundi 11 novembre 2013

“Il faut mettre fin au dumping social et salarial en Allemagne”

Compétitivité, salaire minimum, mini-jobs... Entretien avec Annelie Buntenbach, responsable Europe, marché du travail et politique sociale du DGB, l'organisation qui chapeaute les syndicats allemands.

L’Allemagne est souvent érigée en modèle en France. Avez-vous le sentiment que c’est justifié ?
Sur un certain nombre de points, l’expérience allemande est positive. L’activité partielle a fait ses preuves durant la crise. Cela a permis d’éviter que le personnel des entreprises en difficulté soit mis à la porte. Les gens ont travaillé moins pendant un temps, mais ils ont conservé leur emploi. De la même façon, l’implication des représentants du personnel dans les comités d’entreprise a permis de trouver des solutions adaptées aux difficultés dans de nombreux cas.
En revanche, l’Allemagne n’est pas un modèle concernant les mesures issues de l’Agenda 20101. La compétitivité des entreprises s’est faite avec les salaires comme seule variable d’ajustement. Résultat : travail et pauvreté vont désormais de pair pour nombre de salariés. Sept millions de personnes travaillent pour moins de 8,50 € l’heure, parfois pour 3 ou 4 €. Le clou de cette politique, si je puis dire, c’est la situation dans la filière viande, avec des conditions de travail et d’emploi catastrophiques.

L’une des mesures phares de l’Agenda 2010 a été la création des mini-jobs, ces emplois rémunérés jusqu’à 400 € par mois, sans limite légale de durée de travail, exonérés de cotisations sociales et d'impôt pour les salariés, l’employeur s’acquittant d’une cotisation sociale forfaitaire. Quel est leur impact ?
Les mini-jobs sont une trappe à pauvreté. C’est particulièrement vrai pour les femmes qui occupent ces emplois à plus des deux tiers. À l’épreuve des faits, les mini-jobs ne constituent pas une passerelle vers une activité régulière mais un piège dans lequel les gens tombent, celui de la pauvreté au jour le jour.
Le DGB s’est beaucoup investi dans la campagne des élections législatives en Allemagne qui se sont déroulées  le 22 septembre dernier.

Quel a été le fruit de cet engagement ?
Nous sommes parvenus à imposer un certain nombre de thèmes dans le débat public : la fixation d’un salaire minimum légal, une nouvelle réglementation du travail, la lutte contre le recours abusif au travail précaire, des retraites sécurisées. Nous avons obtenu un large soutien de la population sur ces sujets. Désormais, les responsables politiques n’ont plus d’excuses pour ne pas agir.

Sur la question du salaire minimum, il y a déjà eu des avancées dans les branches. Qu’est-ce que changerait l’instauration d’un salaire minimum légal ?
C’est vrai que des branches ont négocié des salaires minima – dans le bâtiment, la propreté, plus récemment chez les coiffeurs, les tailleurs de pierre, dans le travail temporaire. Cinq millions de travailleurs en bénéficient. Mais cela ne suffit pas ! Il reste trop de zones blanches dans la couverture conventionnelle. En Allemagne de l’Ouest, à peine 60 % des salariés sont couverts ; en Allemagne de l’Est, c’est moins de la moitié. Nous avons impérativement besoin d’un salaire minimum légal pour toucher les outsiders !

Vous avez également dénoncé le recours abusif au travail intérimaire et aux contrats de sous-traitance. Qu’attendez-vous en la matière ?
Il est urgent et indispensable de réguler le recours à ces contrats. Depuis que la branche de l’intérim a négocié un salaire minimum et est encadrée par des règles plus strictes, le recours aux contrats de prestation de services a explosé. Cela permet aux entreprises de payer des salariés, notamment détachés de l’étranger, à des salaires inférieurs et sans couverture conventionnelle, en remplacement des salariés maison. Combattre le recours abusif à ces contrats va nous demander un travail de longue haleine ! C’est sur ce dossier que les entreprises sont les plus récalcitrantes à agir.

Les partenaires sociaux français et allemands ont entamé un travail commun sur la compétitivité. Sur quoi cela peut-il déboucher ?
Il faut rebattre les cartes sur la compétitivité. Raisonner à court terme et sous l’angle des bas coûts nous entraîne dans une spirale infernale. Cela ne permet pas de sortir de la crise et fragmente la société. Il faut innover dans le discours sur la compétitivité et les filières d’avenir. L’enjeu, ce sont les investissements dans la qualification, l’éducation, l’innovation.

Réguler les contrats de sous-traitance, rénover le logiciel de la compétitivité, cela peut-il se faire au niveau national ou faut-il une approche européenne ?
Les deux ! Il faut instaurer en Allemagne des règles raisonnables qui protègent mieux les salariés. Nous revendiquons le principe d’un salaire égal à travail égal. Il y a eu des progrès dans les branches, mais on doit aller beaucoup plus loin pour mettre fin aux recours abusifs à la précarité.

En parallèle, il faut modifier la directive détachement au niveau européen, de sorte que les salariés ne soient pas exploités comme ils le sont aujourd’hui par exemple dans la filière viande. Cela nécessite aussi des contrôles, des règles de mobilité équitables et un droit des salariés détachés à être informés et conseillés. Il faut mettre fin au dumping social et salarial ! Nous allons travailler main dans la main avec nos partenaires syndicaux français et européens pour peser en ce sens dans la campagne des élections au Parlement européen.


 (1) L'agenda 2012, mis en œuvre par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder entre 2003 et 2005, s'est traduit par des réformes structurelles du marché du travail (lois Hartz), de la protection sociale et de la fiscalité pour réduire le coût du travail.

dimanche 10 novembre 2013

Elections GCA : MERCI !

La CFDT et l’UNSA tiennent à remercier les électrices et électeurs de Groupama Centre-Atlantique qui, lors des élections du Comité d’Entreprise, des Délégués du Personnel et du représentant des salariés à la CCPMA, ont porté massivement leurs suffrages sur nos candidat(e)s.

Les listes présentées par nos organisations syndicales obtiennent d’excellents résultats. La CFDT et l’UNSA ont une représentativité de plus de 42%, en progression de plus de 7 points par rapport au scrutin d’octobre 2009.

Vos élus CFDT et UNSA sont à l’écoute de tout le personnel, employés et cadres, sur l’ensemble des sites de GCA et s’engagent à traiter de front et à fond tous les dossiers : de la défense individuelle des salariés à la négociation d'accords collectifs en passant par la gestion des activités sociales et culturelles du CE.

Une communication à destination de l’ensemble des salariés de GCA sera diffusée dans les jours qui viennent.

mercredi 6 novembre 2013

ECOTAXE : la CFDT ne veut pas sacrifier la question de l’emploi en Bretagne

Depuis plusieurs semaines maintenant, les actions se succèdent en Bretagne contre l’application de l’écotaxe au nom de la défense de l’emploi dans l’agro alimentaire et de l’avenir de la BRETAGNE. Pour la CFDT, il est temps de sortir des amalgames et confusions en tous genres. Si l’écotaxe est devenue le symbole des difficultés de l’agroalimentaire, elle n’en est pas la cause mais devient un paravent évitant de traiter les problèmes de fond.

Les principales faillites d’entreprises en Bretagne lui sont antérieures.
Et désormais des milliers de salariés et leurs familles en vivent le drame, directement ou indirectement. C’est insupportable !
Tous les acteurs; patrons, politiques, salariés et organisations syndicales doivent prendre la mesure des changements d’organisation et de production nécessaires pour que l’économie Bretonne se relève. Se cacher derrière la future application de l’écotaxe est grave et irresponsable. Il fallait une suspension pour lever cette ambigüité, elle vient d’être décidée. A chacun de revenir maintenant à l’objectif qui doit nous rassembler : l’emploi en Bretagne, des emplois de qualité, des emplois durables.

Dans l’effervescence du moment, nous voyons aussi un rendez vous incontournable : celui qui s’impose à tous les acteurs bretons de travailler enfin ensemble. Cet engagement ne peut s’affirmer par une manifestation surtout si elle est entachée de violence et d’irrespect comme celle du 26 Octobre. Elle doit au contraire se concrétiser dans des avancées pour les salariés et l’emploi. Les groupes de travail prévus dès la semaine prochaine seront l’occasion d’éprouver la réalité des intentions de chacun. Dans l’agroalimentaire, nous avons la chance que la plupart des sièges sociaux, et les centres de décisions de nos entreprises ou coopératives soient en Bretagne. Assumons nos responsabilités et créons les conditions d’une transformation de l’agroalimentaire breton!

Nous comprenons l’inquiétude, la colère des territoires, des salariés et leur besoin légitime de l’exprimer. Nous ne l’instrumentaliserons pas et n’appelons pas à la manifestation de Quimper. Aux cris indécents des patrons qui ont le plus meurtri et la Bretagne et le corps de leurs salariés, nous préférons la voix des entrepreneurs et des producteurs qui anticipent, agissent, créent de l’emploi et qui pourtant peinent à se faire entendre.

Car notre action est guidée par une seule dynamique;
L’avenir de la Bretagne, l’intérêt des salariés aujourd’hui et demain.