lundi 29 octobre 2012

Salariés hyperconnectés, quels sont les risques ?


Les réseaux, les jeux sociaux, le travail collaboratif ou le télétravail ont imposé un rythme et un temps de connexion de plus en plus importants. Mais quels sont les risques sur la santé des hyper-connectés ?

L'Hyperconnectivité est un terme inventé par les chercheurs canadiens Anabel Quan-Haase et Barry Wellman. Ce terme réfère à l'utilisation de plusieurs moyens de communication comme le courrier électronique, la messagerie instantanée, le téléphone, le face-à-face et les services de plus en plus nombreux permis par le Web 2.0 : Partage, publication, recherche, achat en ligne, Jeux en ligne, ... Ce qui implique un temps de connexion de plus en plus important. 

Ayant expérimenté l'hyperconnectivité grâce à une combinaison d'outils (Smartphone, tablette, fixe et laptop) et de moyens de connexion (ADSL, 3G, Wifi,...), les conséquences que j'ai pu constatées sont de trois types (au moins) :

* Un déficit de l’attention :
Par ce qu'on est connecté même après la connexion, l'attention chez la génération connectée est une perle rare. Faites le test vous-même, essayez d'attirer l'attention d'un digital native, gamer ou social networker au sortir de sa connexion et vous vous rendrez vous-même compte qu'il ne pourra vous accorder l'attention désirée. Ceci peut être expliqué par le fait que la personne continue à vivre dans un univers parallèle (virtuel) même après l'immersion.

* Un déficit de la concentration :
En relation avec les troubles de l’attention cités plus haut, le déficit de concentration est aussi la conséquence de l’hyperactivité provoquée par l’hyperconnectivité. Les outils du Web 2.0 nous poussent à faire plusieurs tâches à la fois (Multitasking), ce qui n’est pas sans incidence sur notre santé : Fatigue oculaire et manque de concentration et de canalisation sur un sujet précis. Les risques vont de l’inachèvement des tâches à de sérieux troubles mentaux.

* Un déficit de la mémoire :
S’il vous arrive d’oublier la clé de votre maison ou de votre voiture de plus en plus fréquemment c’est que vous être atteint d’un déficit de mémoire du peut-être à une hyperconnectivité ! La mémoire encaisse un coup dur vue la surinformation relative au style de vie hyperconnecté : Newsfeeds, Timelines, Agrégateurs de blogs, … permettent de suivre l’information en temps réel, ce qui rend la mémorisation compliqué à notre cerveau, peu habitué à ce genre de flux.

Comment s'en sortir quand on ne peut se déconnecter complètement ? 
L'idée d'une ToDo list au quotidien est salvatrice. Dans cette liste de tâches à faire dans des plages horaires bien déterminées, limiter les temps de connexion aux médias et réseaux sociaux au strict minimum et dégager du temps pour des activités hors ligne déconnectées et à forte valeur ajoutée (Rédaction, production, (auto) formation, planning...) où vous ne faite appel à l'outil internet que pour faire des recherches toutes simples. 

Cette démarche implique moins de fatigue et plus de rentabilité et de bien-être au travail. Pour conclure, pourquoi se connecter les week-ends ? Ces derniers sont de belles occasions pour se reposer en mode déconnecté, profitez-en et faites-en un moment de rupture et de repos.

http://www.journaldunet.com

Groupama ouvre son quatrième plan de départs de l'année

Groupama Banque, filiale de services bancaires de l'assureur mutualiste, va lancer un plan de départs volontaires qui concernera de 60 à 90 personnes, a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole du groupe, confirmant une information des Echos.

Groupama Banque comptait 755 salariés fin 2011, selon le document de référence de Groupama SA. Elle recensait 556.000 clients, dont 543.000 particuliers à cette date. Il s'agit du quatrième plan de départs volontaires annoncé par l'assureur mutualiste cette année. Il a déjà présenté en juin un plan concernant le holding Groupama SA qui porte sur 171 postes, un autre fin juillet pour sa filiale Gan Assurances et un troisième fin septembre au sein de l'entité Groupama supports et services (G2S), dédiée à la logistique et l'informatique, qui touchera 180 personnes au plus.
L'assureur est engagé depuis près d'un an dans une restructuration en profondeur qui vise principalement à renforcer sa solidité financière. Ce plan stratégique intègre notamment un programme de réduction des coûts de 400 millions d'euros.

mercredi 24 octobre 2012

Des queues de cerise pour les salariés ?

A Groupama, les négociations sur les salaires se déroulent à deux niveaux :

- Au national les discussions portent sur le salaire minimum de fonction (SMF) et sur une garantie collective d’augmentation interentreprises pour l’ensemble des salariés (article 20 bis de l’ANG).
- Au niveau des entreprises (caisses régionales et entités), les discussions se déroulent dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires) et portent sur des revalorisations supplémentaires du salaire de fonction.

La première étape vient de s’achever et nous avons assisté à un simulacre de négociation !

L’UDSG (délégation nationale des employeurs) s’est appuyée sur les difficultés rencontrées par le groupe pour justifier la faiblesse de ses propositions de revalorisation salariale au 1er janvier 2013 : + 1,6% des salaires minimum de fonction (1722 employés directement concernés) et... rien pour les augmentations collectives des 16 500 autres salariés ! Les employeurs ont délibérément décidé de transgresser l’Accord National Groupama qui organise la négociation salariale à deux niveaux et impose la mise en place d’une garantie collective au national.

La FGA-CFDT estime que l’affaiblissement de Groupama est consécutif aux erreurs de gestion des dirigeants (Direction générale et Conseil d’Administration) et que les salariés, qui portent depuis le début de la crise le poids de ces errements, ont toujours répondu présent en se mobilisant pour sortir le groupe de la crise.

Pour la FGA-CFDT la négociation salariale revêt, cette année, une importance particulière : elle doit redynamiser le contrat social dont l’équité dans les rémunérations est un pilier essentiel et redonner du sens au travail des salariés en reconnaissant leur investissement quotidien et en préservant leur pouvoir d’achat.

En conséquence, la FGA-CFDT a revendiqué une augmentation de 3% du salaire minimum de fonction (SMF) et une mesure collective garantie de 2,5% avec un minimum d’augmentation de 65€ par mois pour l’ensemble des salariés.

Après deux séances de négociations houleuses, l’UDSG n’a pas fait évoluer sa proposition. Elle refuse d’appliquer l’article 20 bis de l’Accord National Groupama. La FGA-CFDT va consulter ses services juridiques pour étudier l’éventualité d’un recours. Pour nous un accord signé doit être respecté !

L’absence d’accord salarial national met la pression sur les NAO locales qui vont maintenant se dérouler dans toutes les entités du groupe. Elles seront l’occasion de vérifier si la volonté des dirigeants est de faire l’entreprise de demain avec ou contre les salariés.


mardi 23 octobre 2012

Comité de groupe Groupama Gan (19/10/12)

Diffusion aux adhérents CFDT  du compte rendu du Comité de Groupe Groupama / Gan du 19 octobre 2012

Congés payes # Congés maladie

Le travailleur qui tombe malade pendant ses CP a le droit de les prendre ultérieurement...

Dans un arrêt du 21 juin, la CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne) estime qu’une disposition nationale ne peut pas empêcher un travailleur dont l’incapacité de travail survient pendant sa période de congés payés de bénéficier de ce congé après la fin de la période d’incapacité de travail.

Lorsque l’incapacité de travail survient pendant sa période de congé payé annuel, le travailleur peut-il être privé du droit de bénéficier ultérieurement du dit congé ??

NON, répond la CJUE, dans un arrêt du 21 juin.


Une telle interdiction serait en effet contraire à la finalité du droit au congé payé, droit ayant par ailleurs une importance fondamentale dans le droit de l’Union Européenne.
Cette solution pourrait fortement inciter la Cour de cassation française à modifier sa jurisprudence en matière de CP.



Une mise en conformité de la jurisprudence française s’impose

La cour de cassation estimait jusqu’à aujourd’hui que, si la maladie survient pendant les congés, l’employeur qui a accordé le congé s’est acquitté de ses obligations pour l’année de référence.
Ainsi le salarié ne peut pour l’instant pas exiger de prendre des congés après l’arrêt maladie.
Le salarié perçoit alors son indemnité journalière de la sécurité sociale. Il ne peut donc pas profiter du repos et de la période de loisirs propre au congé payé annuel et distinct du rétablissement permis par le congé maladie.
La cour de cassation devrait donc logiquement revoir sa position suite à cet arrêt de la CJUE.

Au niveau de GCA, les délégués du personnel CFDT sont intervenus auprès de la Direction pour qu’elle tienne compte de cet arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne.

La Direction va donc se rapprocher des juristes du Groupe afin de connaître la position Groupama au regard de cette nouvelle solution.
(à suivre...)

lundi 22 octobre 2012

Oser être paresseux au travail... pour être plus efficace


Et si vous arrêtiez de courir dans tous les sens, de vouloir tout faire au risque de vous épuiser ? Autorisez-vous à un peu de paresse. Dosez votre effort, vous n'en serez que plus efficace, explique Catherine Berliet coach et formatrice chez EFE.

"Une fois par semaine, obligez-vous à faire le vide durant une demi-journée en vous isolant, à votre bureau, en salle de réunion... L’objectif est de vous distancier afin de redonner du sens à vos tâches. Qu’est-ce que je fais sur cette mission et dans quel but? Puis-je agir différemment?"

A l'heure où tout s'accélère et alors que beaucoup ont le sentiment de se consumer dans leurs tâches quotidiennes, je conseille de passer en mode paresse. Il ne s'agit pas de fainéantise mais d'une paresse intelligente afin de ne faire que le " juste-nécessaire ". L'idée consiste à prendre du recul dans un temps d'oisiveté choisi puis à se simplifier la vie en se débarrassant de l'encombrant. Démonstration en sept mots clés.

1. Etonnement. Elaguez. N'y a-t-il pas des choses inutiles et superflues dans votre activité ? Des mémos rédigés en dix exemplaires, des salamalecs sans fin à ses pairs, des réunions futiles... Ce sont autant de gaspillages d'énergie. La meilleure façon de s'y prendre, c'est de se regarder faire avec objectivité et de noter tout ce que l'on réalise durant sa journée ou sa semaine. Tel le stagiaire candide en entreprise qui écrit un rapport d'étonnement sur ce qu'il a perçu comme points forts ou dérives dans l'organisation.

2. Cloche. Une fois par semaine (une fois par mois au minimum), obligez-vous à faire le vide durant une demi-journée en vous isolant, à votre bureau, en salle de réunion ou chez vous en télétravail. Vous allez vous réapproprier du temps pour vous. L'objectif est de réfléchir, de vous distancier afin de redonner du sens à vos tâches. Qu'est-ce que je fais sur cette mission et dans quel but ? De quelle façon ? Puis-je agir différemment ? Lorsque je retrouve du sens à mon action, je gagne en vélocité car les efforts déployés seront moindres.

3. Stakhanovisme. C'est paradoxal ! Pourtant, on sait grâce à la loi de Pareto que 20% des tâches suffisent à atteindre 80% des résultats. Alors pour avancer votre dossier, focalisez-vous sur ces 20% à forte valeur ajoutée. Et pour le coup, ne soyez pas avare de vos forces. Isolez-vous pour optimiser votre concentration. C'est capital, car les interruptions sont fort coûteuses en énergie dite " de reprise ". Les chercheurs estiment qu'une interruption fait perdre de 20 à 25 minutes à l'individu avant de pouvoir se replonger à fond dans son dossier.

4. (Sur)qualité. " Less is more " disaient les architectes du Bauhaus qui travaillaient dans l'épure. Or fréquemment on pense que plus c'est mieux et on fait de surproduction en permanence : en général dans un rapport de 120 à 100. Pourquoi élaborer 50 slides pour la présentation Powerpoint de son supérieur alors que 20 aurait suffi ? Pourquoi les orner de dessins, de citations et de couleurs alors qu'un texte abrégé en noir et blanc aurait fait l'affaire ? 
Dans bien des cas, il faut viser la sobriété, vous vous épargnerez bien de tracas inutiles. A une condition : se mettre d'accord sur le " comment " en amont avec ses interlocuteurs.

5. Temps opportun. Il s'agit d'agir au bon moment pour soi. Inutile de s'attaquer à un dossier lorsque vous êtes à plat le matin, ou grippé durant des jours, ni de s'acharner sur un point épineux en veillant tard le soir. Vous vous imposerez de vous mettre en surrégime. Ereintant ! Acceptez de perdre du temps pour en gagner. Arrangez-vous pour effectuer les tâches ardues lors de vos pics d'attention -11h et 16h - et réservez les tâches répétitives pour avant ou après. Outre ce que préconisent les spécialistes, suivez votre intuition. Après tout, le cerveau travaille aussi sous la douche ou devant des casseroles.

6. Temps masqué. Utilisez tous ces temps morts qui parsèment vos plannings. Attente chez le médecin ou dans les embouteillages... L'effort sera d'autant plus facile, que vous n'êtes pas sollicité par des activités plus réjouissantes. Profitez-en pour lire une revue professionnelle, brouillonner une synthèse, actualiser votre agenda... Cette activité en temps masqué vous libérera l'esprit, car ce qui est fait n'est plus à faire !

7. Carte mentale. L'outil, dit " mind map " est fort précieux, puisqu'il permet d'économiser le travail de rédaction. Il s'agit d'utiliser le dessin pour laisser aller sa pensée en arborescence grâce à l'apposition sur papier de métaphores, d'images, de mots concrets qu'on relie entre eux par des traits au crayon. Cela marche très bien pour préparer un rapport, faire des notes de lecture à partir d'idées clefs. Par ailleurs, il existe des personnes ressources, des " sachants " : allez les voir et discuter en direct avec eux vous fera gagner du temps.


Patrons pigeons et salariés dindons

"Les patrons ne sont pas des pigeons", tel est le slogan d’un mouvement de défense des entrepreneurs français, indignés des mesures fiscales du gouvernement principalement en matière de cessions d’actifs. MEDEF, AFEP, SYNTECH, AFIC, EDC, ETHIC… y sont allés de la signature de leur président(e). Seule la CGPME n’a pas apporté la sienne !

La dépêche AFP accompagnant le communiqué commun précise « Tous les signataires refusent absolument toute politisation de cette prise de position. Nos entreprises ne sont ni de droite, ni de gauche. Aucune hégémonie patronale n’a présidé cette initiative exceptionnelle ».
Qui osera y croire vraiment ?

Le chiffre clé argumentant la fronde : « 60,5% du gain donné à l’Etat au moment de la revente de sa boîte » est sujet à controverse. Il ne reflète qu’une réalité et surtout ne concerne qu’un nombre très limité de chefs d’entreprise plus désireux de « bien se servir » que de « créer des emplois », l’autre argument phare avancé par les pigeons indignés. Et les salariés, souvent dindons de la farce, ne sont évidemment pas cités. Drôle de pigeons. Votre indignation ne fait qu’alimenter la nôtre.