Le 22 octobre 2014,
Le 31 juillet dernier, la Direction Générale de notre Groupe se félicitait des bons résultats du premier semestre 2014. Les salariés, acteurs au premier plan de ces bonnes performances pouvaient, en toute légitimité, espérer une négociation salariale nationale de bonne tenue, susceptible de leur faire oublier les mesures unilatérales minimalistes qui avaient prévalu en 2012 et 2013.
A l'issue de cette négociation, force est de constater que l'embellie de GROUPAMA, pourtant largement médiatisée, ne profitera pas à celles et ceux qui ont pourtant payé un lourd tribut à la crise qu'a traversée notre Groupe.
Lors des commissions nationales de négociation qui se sont déroulées les 9 et 22 octobre, les délégations syndicales ont assisté à un simulacre de négociation. La délégation employeur s'est bornée à mettre en exergue la crise économique, le manque de croissance, la faiblesse du marché de l'assurance sans faire référence aux bons résultats du premier semestre, sans indiquer que les entreprises du périmètre UDSG avaient bénéficié de plus de 14 millions d'euros au titre du CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi) ni que ces aides allaient se cumuler en 2015 avec celles du Pacte de Responsabilité.
Les différentes propositions de revalorisations collectives des salaires exprimées par nos organisations n'ont pas retenu l'attention des employeurs qui, il est vrai, ont pris la fâcheuse habitude de ne pas écouter les représentants des 17 000 salariés du pôle mutualiste.
En effet, depuis plusieurs mois nous constatons que, dans les différentes entreprises du périmètre UDSG, le dialogue social se détériore, que des engagements pris et des accords signés ne sont pas respectés.
Ce délitement du dialogue social se double d'une dégradation généralisée des conditions de travail, d'une diminution des emplois dommageable pour la qualité de service rendu à nos sociétaires et clients, d'une multiplication des situations préjudiciables à l'intégrité et à la santé des salariés.
Si nous nous adressons solennellement à vous aujourd'hui, c'est pour vous faire prendre conscience que nos entreprises ne pourront achever leur redressement sans une meilleure redistribution des richesses produites, sans une meilleure considération des salariés et de leurs représentants, sans une reconnaissance collective du travail fourni.
Jamais une entreprise de services ne fonctionnera et ne se développera sans les compétences, les efforts et la motivation de ses salariés.
GROUPAMA ne déroge pas à ce constat.
Les salariés ont largement payé les errances des dirigeants du Groupe, leurs erreurs politiques et leurs choix stratégiques.
Il vous appartient de manière urgente de prendre les salariés en considération et d’agir partout :
• pour des revalorisations collectives de salaires décentes, qui doivent concerner l’ensemble des salariés ;
• pour l’amélioration des conditions de travail ;
• pour le retour à un dialogue social respectueux et responsable.
Les organisations syndicales sollicitent, d’urgence, une rencontre commune avec le Président de l’UDSG accompagné d’une délégation de Directeurs Généraux.
Dans cette attente,
Recevez nos meilleures salutations.
Les organisation CFDT - CGT - FO - CFE.CGC - UNSA
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