mercredi 26 septembre 2012

Vente et départs qualifiés de volontaires à Groupama SA

Diffusion aux adhérents CFDT :

 - d'un article relatif à la  vente de la filiale britannique de Groupama à Ageas UK

 - d'une information relative au plan de départs volontaires négocié au sein de l'UES Groupama. 

PDV : après GSA, G2S...

Diffusion aux adhérents d'une information relative à  la mise en place d'un " Plan de départs volontaires" à G2S (logistique et informatique Groupama) qui devrait concerner 180 salariés.

mercredi 19 septembre 2012

Halte aux balles, camarades !!!





Les guerres syndicales nous divisent alors que nous devrions être force de propositions pour passer la crise.

Les salariés attendent des Organisations Syndicales qu’elles négocient des mesures concrètes.

Les pseudos révolutionnaires devraient s’inquiéter de la santé des industries françaises, mais leurs bureaux sont sans doute trop loin pour constater les difficultés rencontrées par les salariés (plans sociaux, restructurations, chômage partiel…).

La CFDT est régulièrement sur le terrain et est attentive aux revendications des salariés pour élaborer des requêtes qui se fondent sur les demandes légitimes ce qui fait de la CFDT le 1er syndicat de France en nombre d’adhérents.

Maintenant il faut prendre ses responsabilités, il faut arrêter l’hémorragie du chômage en relançant la croissance. Pour le bon fonctionnement de la protection sociale, il faut un grand nombre d’actifs.

Citation de François Chérèque (secrétaire général de la CFDT) « notre objectif à tous doit être de permettre aux salariés de s’en sortir. Sinon, les français pourront vraiment se demander à quoi nous servons. »

Nous invitons l’ensemble des salariés à prendre les bonnes informations et surtout à ne pas se laisser abuser par des affichages ou tracts qui finiront par faire le bonheur du patronat.


DES CHOIX + DES ACTES = CFDT

mardi 18 septembre 2012

Lettre de François Chérèque aux adhérent(e)s CFDT

Retrouvez la lettre de François Chérèque aux adhérent(e)s CFDT pour leur expliquer sa décision de mettre fin à son mandat de secretaire général fin novembre prochain.

Chers(es) amis (es),

J’ai pris la décision de mettre fin à mon mandat de secrétaire général de la CFDT à l’occasion de l’Assemblée générale des syndicats des 28 et 29 novembre prochains, quelques mois avant l’échéance prévue.

Plusieurs raisons viennent motiver cette décision. Depuis juin 2010, au sein d’une équipe renouvelée, je travaille en lien étroit avec Laurent Berger pressenti pour exercer les fonctions de secrétaire général de la CFDT. Trois années de travail commun au sein de la commission exécutive confédérale ont permis, en y prenant mutuellement beaucoup de plaisir, de lui transmettre l’essentiel pour assurer cette nouvelle fonction. Je pense que le temps est venu de lui passer la main.

La période me paraît propice à ce passage de relais. Une alternance politique a eu lieu en France. La CFDT a su imprimer sa marque dans les débats. Laurent et moi avons mené ensemble toutes les rencontres et le travail avec le gouvernement est maintenant bien lancé. La Commission exécutive et le Bureau national disposent de tous les atouts pour réussir les négociations qui s’engagent.

La CFDT va bien, sa cohésion s’est renforcée ces dernières années et elle est prête à se donner un nouveau porte-parole.
Les dernières raisons de ce départ sont plus personnelles. Je ne voudrais pas faire l’année de trop, le match de trop comme disent les sportifs, au risque de ternir ces années passionnantes passées ensemble.

Dix ans à la tête de la CFDT, c’est enthousiasmant, enrichissant mais également épuisant. A 56 ans, j’aspire aussi à évoluer professionnellement et à retrouver un peu de tranquillité personnelle et familiale.

Durant toutes ces années, grâce à votre engagement à mes côtés j’ai vécu des moments forts avec vous militants (es) et adhérents(es) de la CFDT, des tensions effacées par les instants de convivialité, de grandes actions collectives enrichies de rencontres plus individuelles. Des moments tous très captivants.

Pour moi, partir est inévitablement une rupture affective mais elle sera vite comblée par des souvenirs inoubliables ;  et au total positifs.

Merci à toutes et à tous pour votre confiance et votre soutien. Comptez sur moi pour rester parmi vous, je serai toujours un adhérent attentif et solidaire.

lundi 17 septembre 2012

Bilatérale CFDT- Direction Générale GCA (03/09/2012)

Gouvernance de GCA, organisation de l’entreprise, conditions de travail, politique des Ressources Humaines, salaires, intéressement, ... Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu de la bilatérale CFDT - Direction Générale GCA qui s'est déroulée le 03 septembre 2012. 

vendredi 14 septembre 2012

Le défaut de sourire ne justifiait pas le licenciement

Une femme maître d’hôtel dans un prestigieux hôtel cannois a récemment obtenu gain de cause contre son employeur qui l’avait licenciée pour son manque d’amabilité envers les clients.

Le 26 juillet, les prud’hommes de Cannes ont estimé que le licenciement était « dépourvu de cause réelle et sérieuse » et ont condamné le Sofitel Méditerranée à verser quelque 115000 euros d’indemnités à son ancienne employée.

Nadine Freville entre au Sofitel Méditerranée en 2000 en qualité de maître d’hôtel. Un an plus tard, elle est élue au comité d’entreprise, puis désignée en 2003 déléguée syndicale.

Elle a alors plusieurs fois maille à partir avec son employeur, au point de déposer plainte contre lui en avril 2004 pour harcèlement moral et discrimination syndicale.

Un mois plus tard, elle est licenciée. Elle aurait formulé des insinuations diffamatoires à l’encontre du directeur, harcelé moralement un apprenti et adopté une attitude désobligeante vis-à-vis de la clientèle.

L’inspecteur du travail, qui doit donner son autorisation au licenciement d’un salarié protégé, répond que les deux premiers griefs ne sont pas établis. Quant au manque d’aménité du maître d’hôtel, il ne constitue pas une faute d’une « gravité suffisante pour justifier son licenciement ».

Le Sofitel dépose alors un recours auprès du ministère de l’Emploi qui, en novembre 2004, autorise le licenciement, en considérant que l’attitude désobligeante de la salariée, attestée par les courriers de deux clients, est une faute suffisamment grave pour licencier la jeune femme, « eu égard au niveau élevé des prestations offertes par l’hôtel ».

Nadine Freville tient bon et saisit le tribunal administratif de Nice. En 2008, il annule la décision du ministre, jugeant qu’une « attitude négative » est peut-être fautive dans la restauration, mais ne justifie pas un licenciement.

En 2010, la cour administrative d’appel de Marseille estime que « l’employeur ne démontre pas que le manque d’amabilité qu’aurait eu » la salariée « était un comportement habituel de sa part, de nature à porter atteinte à l’image du restaurant et à entraîner une désaffection de la clientèle ».

Statuant à l’issue de ces décisions, les prud’hommes ont considéré d’une part que la salariée avait été victime de harcèlement moral et d’autre part que son licenciement était « sans cause réelle et sérieuse ». L’hôtel n’a pas fait appel.

Lien entre stress au travail et infarctus

Le stress au travail est associé à une augmentation non négligeable du risque de faire un infarctus. Environ « 3,4% des infarctus recensés parmi les 200 000 individus sont attribuables au stress au travail », selon les résultats d’une étude réalisée par des chercheurs français de l’Inserm et de l’université Versailles Saint Quentin.

Les dernières études sur lien entre la survenue d’accidents cardiovasculaires ischémiques et le stress au travail ont été confrontées à de nombreux biais (méthodologie employée, définition du « stress » au travail et nombre de cas étudiés) modifiant la valeur du risque obtenu. Pour en savoir plus, des chercheurs français de l’Inserm et de l’université Versailles Saint Quentin participent à un grand consortium européen appelé IPD-WORK Consortium, regroupant treize cohortes en population en Europe. Aujourd’hui, les chercheurs confirment, par une analyse à grande échelle sur près de 200 000 individus en Europe, l’association entre le stress au travail et la survenue d’accidents cardiovasculaires. Les personnes exposées au stress auraient un risque de 23 % plus élevé que celles qui n’y sont pas exposées de faire un infarctus. Les résultats publiés dans The Lancet le 14 septembre 2012.

Ces dernières années, le rôle d’une série de facteurs psychologiques (la personnalité, la cognition, le stress) a été étudié dans la survenue de maladies cardiovasculaires. Le stress psychologique a été le facteur plus examiné, en particulier le stress au travail, combinaison d’une forte demande de travail avec peu de marges de manœuvre. Des études précédentes ont mis en exergue une association entre le stress au travail et un risque de survenue d’évènements coronariens multiplié par deux. D’autres travaux suggèrent un risque bien plus modeste. Pour améliorer les connaissances sur le sujet, le consortium européen IPD-WORK (Individual-Participant-Data Meta-analysis in Working Populations) a été initié en 2008.

13 cohortes à l’étude, près de 200 000 participants: Le consortium regroupe treize cohortes européennes, dont la cohorte française GAZEL constituée de près de 20 000 agents d’EDF-GDF suivie depuis 1989. Des chercheurs de l’Inserm, Marcel Goldberg, Archana Singh Manoux et Marie Zins de l’unité Inserm 1018  » Centre de recherche en épidémiologie et sante des populations » et de l’université Versailles Saint Quentin, ont contribué à la plus large analyse jamais conduite sur l’association entre le stress au travail et la survenue d’événements coronariens. La particularité de cette grande analyse est qu’elle regroupe les données individuelles de 197 473 participants inclus dans les cohortes européennes, permettant aux chercheurs de mieux cerner l’association étudiée sur un grand nombre de cas.
Les cohortes étudiées, initiées de 1985 à 2006, sont celles de 7 pays: Belgique, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse.
La moyenne d’âge des participants est de 42,3 ans et la population étudiée présente autant de femmes que d’hommes. Le stress au travail a été évalué par des questionnaires portant sur les aspects psychosociaux liés au travail. Il s’agit par exemple d’analyser la demande, l’excès de travail des individus, les demandes conflictuelles auxquelles ils sont confrontés, le temps restreint pour accomplir les tâches qui leur sont confiées.

La proportion d’individus exposés au stress au travail variait entre 12,5 % et 22,3 % selon les précédentes études. Sur cette grande population, elle représente 15,3 %.
En parallèle, sur les 200 000 individus, les chercheurs ont recensé 2358 événements coronariens, sur une période de 7 ans de suivi en moyenne.
Prévenir le stress au travail, un facteur non négligeable: En harmonisant les données, « les résultats obtenus à partir des 13 cohortes européennes, révèlent que les individus exposés au stress au travail ont un risque de 23 % plus élevé que ceux qui n’y sont pas exposés de faire un infarctus » explique Marcel Goldberg, chercheur à l’Inserm et professeur à l’Université de Versailles Saint Quentin. Quand on prend en compte des modes de vie, l’âge, le sexe, le statut socioéconomique et la répartition géographique des participants, les résultats sont pratiquement inchangés.

Si l’on étudie la population globale (stressée et non stressée), les chercheurs considèrent que le stress au travail est associé à une augmentation du risque relativement modeste de faire un infarctus, mais qui n’est pas négligeable : « Dans notre étude, 3,4% des infarctus recensés parmi les 200 000 individus sont attribuables au stress au travail. Sur les 100 à 120 000 infarctus survenant en France chaque année, cela correspondrait tout de même à environ 3 400 à 4 000 accidents imputables à ce facteur de risque », souligne Marcel Goldberg.
L’équipe de recherche européenne suggère de renforcer la prévention du stress au travail pour réduire ce risque existant. De telles mesures préventives pourraient avoir également un impact positif sur d’autres facteurs de risque, tels que le tabac et l’alcool dont la consommation est partiellement liée au stress selon des études récentes réalisées par ce même consortium.

Sources: INSERM/ The Lancet – « Job strain as a risk factor for future coronary heart disease: Collaborative metaanalysis of 2358 events in 197,473 men and women »

jeudi 13 septembre 2012

François Chérèque: «Les entreprises surutilisent déjà la flexibilité qui leur est accordée»

Alors que s'ouvre vendredi une négociation sur la sécurisation de l'emploi qualifiée d'historique par le chef de l'Etat, François Chérèque explique ses attentes à «20 Minutes»...
Contrat précaire, sauvegarde de l’emploi, accompagnement des chômeurs: le patron de la CFDT donne à 20 Minutes son appréciation de la crise en France, en marge du LH Forum organisé jeudi au Havre sur le thème de l’économie positive.

L’économie positive, c’est l’avenir?
La CFDT, depuis longtemps, fait du développement durable un de ses axes des transformations de l’économie, à savoir allier économie, social et environnement. Et on oublie trop souvent le second point. Notre rôle, c’est de remettre le social dans le jeu.

Les piques de Bernard Thibaut, de la CGT, à votre égard se multiplient depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir. Comment réagissez-vous?
Je n’ai pas envie à la veille d’une négociation d’envenimer les désaccords syndicaux. J’ai envie de dire: «Halte au feu. Calme-toi Bernard!»

A ce propos, dans quel état d’esprit abordez-vous la négociation paritaire sur la sécurisation de l’emploi?
Ce sera difficile car nous n’avons jamais réussi en France à obtenir un accord aussi vaste qui aborde les contrats précaires, la sauvegarde de l’emploi pour les entreprises en difficulté, et aussi l’accompagnement des personnes au chômage.

Justement, le gouvernement vous laisse jusqu’à mars pour parvenir à un accord avant de légiférer. Pensez-vous réussir en si peu de temps là où vous avez échoué depuis des années?
Le calendrier est réaliste. Nous négocions depuis déjà trois ans sur l’évolution des instances représentatives du personnel et sur le dialogue social dans les entreprises. A l’heure où les plans sociaux se multiplient, notre devoir est de donner le plus vite possible de nouveaux droits aux salariés.

Mais est-ce compatible avec la demande des entreprises d’accroître la flexibilité?
Mais nous avons déjà un système hyper-flexible en France. Entre 2008 et 2009, des centaines de milliers de salariés ont été exclus des entreprises sans licenciements via les fins de CDD et de contrats d’intérim. Les entreprises sur-utilisent déjà la flexibilité qui leur est accordée par le droit. Notre objectif est bien de la faire reculer. Le président de la République a parlé de négociations historiques, le patronat doit aussi se mettre à la hauteur de l’enjeu. Or, actuellement, les patrons font du chantage à l’égard des salariés en leur disant de remettre en cause une partie de leurs droits pour éviter les licenciements. A eux, à l'avenir, de démontrer l’utilité économique des restructurations et d’associer en contrepartie les salariés au partage des bénéfices quand l’entreprise va mieux.

Faut-il revenir à une autorisation administrative des licenciements?
Cela fait partie des sujets de discussion. A tout le moins, réfléchissons à une forme de validation administrative des licenciements collectifs.

Le plan PSA est-il acceptable en l’état?
Un expert, Secafi, a été désigné par le comité d’entreprise. Son rapport sera un outil déterminant pour engager un véritable rapport de forces sur la direction afin de limiter l’ampleur du plan social. A ce jour, donc, il n’est pas acceptable.

Ne se focalise-t-on pas trop sur PSA alors que dans le même temps des milliers d’emplois sont supprimés, notamment dans des petites entreprises?
Vous avez raison. En période de crise, les licenciements économiques représentent moins de 10% des nouveaux chômeurs. Or, aujourd’hui, 60% des entrées au chômage viennent de contrats précaires ou de jeunes sortant du système scolaire sans qualification. D’où l’importance de la négociation entre les partenaires sociaux pour mieux accompagner les personnes sans emploi. Pour revenir à PSA, n’oublions pas les sous-traitants. Un emploi dans un grand groupe en induit trois autres à l’extérieur.

Croyez-vous à une baisse du chômage d’ici un an, comme l’a affirmé dimanche François Hollande?
Je le souhaite, mais cela sera très, très difficile au vu des perspectives économiques de 2013. Si une croissance de 0,8%, comme l’anticipe le gouvernement, se confirme, une baisse du chômage à cet horizon est impossible. Les emplois d’avenir et les contrats de génération aideront, ils sont indispensables, mais cela ne suffira pas. C’est pour ça que l’objectif de 3% de réduction du déficit en 2013 serait peut-être à revoir.

A quel horizon?
La France doit le décider avec l’ensemble de ses partenaires européens afin de donner une souplesse collective qui pourrait aussi servir à l’Espagne, la Grèce ou encore à l’Italie. Mais avant, elle doit ratifier le pacte budgétaire signé en juin à Bruxelles, car la dette actuelle n’est pas supportable pour les générations à venir.


 Propos recueillis par Mathieu Bruckmüller

Comité de groupe Groupama Gan (10/9/12)

Diffusion aux adhérents CFDT  du compte rendu du Comité de Groupe Groupama / Gan du lundi 10 septembre 2012.

mercredi 12 septembre 2012

Groupama envisagerait de réduire ses moyens logistiques et informatiques

Présent au comité central d'entreprise (CCE) du 6 septembre, Thierry Martel, directeur général de Groupama, a tenu à faire le point sur les résultats du premier semestre 2012. Le renforcement de la marge de solvabilité (passée de 107% à fin juin 2011 à 113% un an plus tard), la hausse du nombre de contrats en portefeuille en assurance auto et en multirisque habitation, et le résultat opérationnel économique assurance positif (à 100 M€) sont autant d’éléments jugés positifs par Thierry Martel, et sur lesquels il aurait insisté auprès des membres du CCE.

20% D'ÉCONOMIE SUPPLÉMENTAIRES
Pour autant, malgré ce redressement apparent, combiné aux cessions d’actifs industriels qui se poursuivent et qui visent à améliorer la solvabilité de l’assureur, les représentants du personnel n’auraient pas totalement été rassurés. « La direction nous a également informés qu’une réduction du budget de fonctionnement du GIE Groupama Supports & Services (G2S) de l’ordre de 20% était programmée » explique notamment Martial Le Pennec, délégué CFDT.
Depuis le 1er juillet 2011, les moyens logistiques et les systèmes d’information sont gérés par ce groupement d’intérêt économique (GIE), issu de la fusion des GIE Groupama systèmes d’information et Groupama logistique et achats.
DEUX PDV EN 2012
Selon nos informations, cette réduction devrait se concrétiser par la diminution des coûts de fonctionnement logistiques et par l’arrêt de plusieurs chantiers informatiques. Groupama envisagerait aussi de faire moins appel à des prestataires pour G2S. «Toutefois, si ces sources ne suffisaient pas, la direction pourrait recourir à un plan de départs volontaires (PDV)», précise Martial Le Pennec.
En phase de réflexion, la direction se serait engagée à donner des précisions sur cette réduction de budget aux membres du CCE avant fin septembre. Fin 2011, G2S comptait 1710 salariés. S’il venait à se concrétiser, ce PDV serait le troisième réalisé par le groupe cette année, après ceux déjà annoncés chez Groupama SA (qui porte sur 171 postes) ainsi que chez Gan assurances (environ 200 personnes éligibles). 


samedi 8 septembre 2012

Les enjeux cruciaux de la négociation sur l’emploi

La CFDT estime que le document d’orientation de la négociation sur la sécurisation de l’emploi reprend l’essentiel de ses préoccupations.

Le contenu de la négociation sur la sécurisation de l’emploi, annoncée lors de la grande conférence sociale de juillet, est désormais cadré. Le document d’orientation a été transmis aux partenaires sociaux le 7 septembre. Il comprend « quatre domaines » qui, indique le document « devront être articlés dans [une] approche globale “gagnant-gagnant” »


Lutte contre la précarité
Le premier concerne la lutte contre la précarité sur le marché du travail. Il s’agit de « trouver des leviers pour que le CDI demeure ou redevienne la forme normale d’embauche ». Le gouvernement invite les partenaires sociaux à tenir compte des « coûts induits par les différentes formes de contrat » et à en tirer « les conséquences sur la « modulation des taux de cotisation », en vue de la prochaine convention d’assurance chômage. Le temps partiel subi devra également être traité. Enfin devra être abordé l’accompagnement (formation, retour à l’emploi) des salariés précaires. « La CFDT proposera des dispositifs pour limiter les contrats courts et les temps partiels imposés, expose le secrétaire général adjoint Laurent Berger. L’enjeu est de réduire la précarité par l’encadrement des contrats autres que le CDI et de responsabiliser les employeurs, via une cotisation assurance chômage plus importante sur les contrats courts. »

Davantage d’anticipation
Deuxième grand thème, « progresser dans l’anticipation des évolutions de l’activité, de l’emploi et des compétences » : meilleur partage, en amont des décisions, de l’information avec les IRP ; renforcement des dispositifs de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) ; employabilité des salariés et portabilité des droits à la formation ; développement des démarches d’anticipation dans les branches et au niveau des territoires sont les sujets proposés. Une approche, notamment à travers le renforcement du rôle des IRP, que la CFDT promeut depuis longtemps.

Maintien dans l’emploi
Le troisième domaine vise à « améliorer les dispositifs de maintien de l’emploi face aux aléas conjoncturels ». Il s’agit d’une part d’améliorer et d’unifier  les dispositifs d’activité partielle. « La CFDT souhaite que l’activation du chômage partiel soit plus forte. » D’autre part d’apporter « les garanties juridiques, pour les salariés et les entreprises, lorsque des accords collectifs d’entreprises visent à maintenir l’emploi et l’activité dans un contexte de difficultés conjoncturelles aigües » – les fameux accords compétitivité-emploi. « Les accords collectifs temporaires pour le maintien de l’emploi et de l’activité doivent être clairement encadrés », a précisé Laurent Berger.

Sécurisation des parcours professionnels
Enfin, un quatrième thème porte sur l’amélioration des procédures de licenciements collectifs « pour concilier un meilleur accompagnement des salariés et une plus grande sécurité juridique pour les entreprises comme pour les salariés ». Il est proposé aux partenaires sociaux de « renforcer la sécurisation des parcours professionnels et l’efficacité en termes de retour/maintien dans l’emploi des dispositifs de reclassement » ; « de clarifier et sécuriser les procédures » ; « d’apporter une réponse aux situations dans lesquelles une entreprise qui envisage de fermer un site refuserait de considérer favorablement l’offre valable d’un repreneur assurant la pérennité de tout ou partie des emplois ». Sur ce point, précise le document, « le gouvernement entend proposer une modification de la loi et, à défaut d’une intégration dans leur accord, les partenaires sociaux sont invités à faire connaître leur(s) position(s) et proposition(s) ».
En matière de sécurisation des parcours professionnels, « la CFDT souhaite une meilleure reconnaissance des compétences, la prise en compte de l’expérience et un accès facilité pour tous à une formation professionnelle de qualité. Elle demande aussi l’instauration de droits rechargeables à l’assurance chômage. La généralisation de la complémentaire santé est également un objectif de la CFDT ».

Au final, a conclu le secrétaire général adjoint, « les thèmes principaux contenus dans le document sont pertinents pour une véritable négociation relevant le défi de l’emploi ». Reste à connaître le tempo que les partenaires sociaux donneront à la négociation qui devra s’achever « au plus tard en mars 2013 » mais au sujet de laquelle le gouvernement propose « compte-rendu de la gravité de la situation de l’emploi […] que tous les efforts soient faits dans la mesure du possible pour y parvenir plus rapidement, avant la fin de l’année 2012 ». Comme pour inciter à ses partenaires à saisir cette invite, Laurent Berger a souligné : « Les enjeux de cette négociation sont cruciaux. »

Bon bah, on a fait le tour !

Le programme de "recentrage" présenté en mars par le groupe mutualiste avance à grands pas. La vente d'une filiale britannique a été annoncée vendredi. Reste un dernier actif sur la liste : Groupama Private Equity.

Pas à pas, Groupama relève la tête. Le groupe mutualiste français, qui avait frôlé le pire à l'automne dernier, a quasiment bouclé son programme de cessions d'actifs présenté en mars. Il a annoncé vendredi être entré en négociations exclusives avec le belge Ageas pour la vente de ses activités dommages britanniques. Cette filiale a dégagé un chiffre d'affaires de 490 millions d'euros en 2011.

Depuis le printemps, le français s'est délesté de plus de 1,5 milliard d'euros d'actions, ainsi que de ses filiales polonaise et espagnole, des portefeuilles de Gan Eurocourtage, ou encore de l'immeuble de Virgin sur les Champs-Élysées. Seule la ­filiale de capital-investissement, Groupama Private Equity, cherche encore un repreneur.

Cette série de ventes, dont les produits apparaîtront dans les comptes du deuxième semestre, va apporter une bouffée d'air bienvenue à Groupama. Sous le choc de la chute des marchés et des plans de restructuration de la dette grecque, la solvabilité du groupe avait frôlé les minimums réglementaires en novembre dernier, alors que la compagnie affichait une perte historique de 1,8 milliard d'euros au ­titre de l'exercice 2011 et que l'ancien DG, Jean Azéma, était débarqué.

À fin juin, la solvabilité s'était redressée à 113 %, un niveau encore fragile pour le secteur, que l'assureur compte faire remonter à 120 %, d'ici à la fin de l'année. Après une perte limitée à 90 millions d'euros au premier semestre, il vise de même l'équilibre, du moins pour les activités opérationnelles, pour la fin décembre. À cette date, il devra avoir remboursé à la Caisse des dépôts les 300 millions d'euros que l'institution lui avait prêtés, contre une rémunération élevée, en décembre dernier.

Au cœur de la tourmente, fin 2011, Thierry Martel et Christian Collin, le nouveau tandem à la tête de Groupama, avaient planché, avec leur banque conseil Morgan Stanley, sur l'éventualité de céder la filiale de dommages, Gan Assurances, et les portefeuilles d'assurance-vie. Des pistes vite abandonnées. Le groupe estime ne pas en avoir besoin pour stabiliser son périmètre.

Équilibre précaire

Les perspectives de la filiale d'assurance-vie suscitent toutefois de nombreuses craintes. Les portefeuilles sont en effet réputés particulièrement risqués. Par ailleurs, Groupama reste bien plus exposé que ses concurrents aux marchés actions. L'équilibre est donc pré­caire: un retournement des marchés viendrait fragiliser l'édifice fraîchement rétabli. Les efforts d'assainissement n'ont d'ailleurs pas impressionné l'agence de notation Standard & Poor's. Fin juin, elle avait dégradé une nouvelle fois la notation de l'assureur, la plaçant en catégorie spéculative.

La compagnie devra donc pendant encore de longs mois être pilotée au plus près. À cette fin, elle a renouvelé une partie de sa direction, en accueillant notamment à son conseil d'administration l'ancien PDG d'Aviva France, Bruno Rostain. La prochaine échéance en termes de gouvernance concerne le départ du président Jean-Luc Baucherel, annoncé pour la fin de l'année. Le vice-président, Jean-Yves Dagès, tiendrait la corde pour le remplacer.

vendredi 7 septembre 2012

Projet de cession de l'assurance non vie UK à Ageas

Groupama a annoncé vendredi l'ouverture de négociations exclusives avec Ageas UK pour lui céder sa filiale d'assurance non vie au Royaume-Uni.
La filiale britannique du groupe français d'assurance mutualiste propose une gamme de produits d'assurance non vie aux particuliers (automobile, habitation, voyage, accident de personnes) et aux entreprises au Royaume-Uni, avec un chiffre d'affaires atteignant 408 millions de livres sterling (490 millions d'euros) fin décembre 2011.
L'exclusivité a été accordée pour une durée d'environ quatre semaines, ajoute Groupama, qui précise que les deux parties s'abstiendront de tout commentaire dans l'attente de la conclusion des négociations.
Cette transaction exclut les cabinets de courtage de Groupama au Royaume-Uni.

Groupama rafraîchit sa gouvernance

Groupama poursuit la mue de sa gouvernance. Aujourd'hui les départs d'administrateurs historiques laissent la place à de nouvelles têtes. Un signal fort envoyé en interne comme en externe pour signifier la volonté de tirer un trait sur les dérives de la gouvernance que l'assureur a pu connaître.

Depuis un mois, Bruno Rostain, ancien directeur du pôle assurance vie d'Aviva, siège au conseil d'administration de Groupama SA, en remplacement de Philippe Vassor. Il devient également président du comité d'audit et des risques.

Le 21 août, François Bucchini a succédé à Christophe Graber à la tête des activités d'assurance dommages. Il a notamment exercé la fonction de directeur technique IARD chez Axa France avant de prendre celle de PDG d'Axa Cessions jusqu'en 2011. Quant à Christophe Graber, il dirige désormais la caisse régionale Grand Est.

Le poste de directeur des investissements est lui aussi fraîchement renouvelé : ancienne adjointe au directeur général d'Aviva Investment Management Europe, c'est Marie Lemarié qui y a été nommée.
Un poste reste néanmoins toujours vacant : celui d'Eric Gelpe. Parti diriger la caisse régionale Paris Val de Loire, il laisse vides les chaises de directeur général de Gan Assurances, de directeur général délégué de Gan Patrimoine et de directeur général de Gan Prévoyance, alors même que Gan Assurances est en pleine restructuration.
Déjà en avril dernier, Jean Baligand, ancien président de la caisse Rhône-Alpes Auvergne et ancien président de Groupama (1996-2004) avait présenté sa démission. Un mois plus tard, c'était au tour du président de la Fédération nationale de Groupama et du conseil d'administration, Jean-Luc Baucherel, d'annoncer son départ pour la fin de l'année 2012.


Revue de presse (07/09/2012)

Diffusion d'une revue de presse aux adhérents CFDT.



jeudi 6 septembre 2012

La justice interdit la mise en concurrence permanente des salariés

La Caisse d'Epargne de Rhône-Alpes Sud appliquait la méthode du "benchmark", qui consiste à évaluer en permanence les salariés les uns par rapport aux autres. Un système dangereux, a tranché le tribunal...

La Caisse d'Epargne de Rhône-Alpes Sud appliquait la méthode du "benchmark", qui consiste à évaluer en permanence les salariés les uns par rapport aux autres. Un système dangereux, a tranché le tribunal.
La Caisse d'Epargne Rhône-Alpes Sud (CERA) ne pourra plus mettre en permanence ses salariés en concurrence. C'est pourtant ce que lui permettait, depuis fin 2007, son organisation du travail fondée sur le "benchmark", un système de gestion des performances des salariés où les salariés sont évalués continuellement les uns par rapport aux autres, au sein de chaque agence mais aussi des agences entre elles. Une méthode qui compromet "gravement" leur santé, a jugé le tribunal de grande instance de Lyon.

« L'organisation collective de travail basée sur le benchmark compromet gravement la santé des salariés  »
C'est un syndicat du groupe Banque populaire-Caisse d'Epargne (BPCE) qui avait saisi la justice en mars 2011, en dénonçant la "véritable terreur" que faisait régner le "benchmark". Le tribunal l'a suivi, estimant que "l'organisation collective de travail basée sur le benchmark compromet gravement la santé des salariés", ce qui contrevient au Code du travail.
Le TGI interdit donc aux Caisses d'Epargne de la région Rhône-Alpes Sud de recourir à ce système, sans toutefois fixer d'astreinte, et condamne la société à payer au syndicat 10 000 euros de dommages et intérêts. Le syndicat s'est félicité de cette décision, qui s'impose aussi selon lui aux autres Caisses d'Epargne sur le territoire, et peut inciter d'autres salariés à engager des recours.

Un stress permanent
La Caisse d'Epargne Rhône-Alpes a fait appel d'une décision qu'elle qualifie d'"injuste et disproportionnée". "Ce jugement ne concerne en aucune façon les autres Caisses d'Epargne, qui sont totalement autonomes les unes par rapport aux autres pour définir notamment leur système de management de la performance commerciale", a affirmé la caisse d'Epargne Rhône-Alpes. Pour sa défense, la CERA avait mis en avant le "principe constitutionnel de liberté d'entreprendre", et expliqué que "l'objectif d'un benchmark est d'identifier les processus les plus efficaces et professionnels pour aider l'organisation à atteindre ses objectifs".
La direction affirmait "qu'il n'y a pas de lien de causalité entre le benchmark et les risques psychosociaux". Le tribunal pense le contraire: avec ce système, "le seul objectif qui existe est de faire mieux que les autres" et "tout est remis en question chaque jour, ce qui crée un stress permanent". Des médecins du travail, des assistantes sociales et l'inspection du travail avaient d'ailleurs alerté la direction sur ces risques.

L'express - AFP

mercredi 5 septembre 2012

Bilatérale CFDT - DRH Groupe (27/08/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu de la rencontre bilatérale entre la FGA-CFDT (périmètre mutualiste de Groupama) et la Direction des Ressources Humaines Groupe (27 août 2012).

C'est Cammas qui prend la mer, c'est l'emploi qui prend l'eau ! Tatatin...

Diffusion aux adhérents CFDT du nouveau tract national de la FGA CFDT Groupama destiné à l'ensemble des salariés du Groupe...



Revue de presse (05/09/2012)

Helman saute sur Veolia, Groupama fâche les randonneurs, un nouveau DG à Paris Val de Loire, point de situation sur la reprise de Groupama Transport, etc, ....
Diffusion d'une revue de presse aux adhérents CFDT.
 

Quand l’amour s’en mail

Près de la moitié des travailleurs nord américains déclarent travailler 30 heures par mois à leur domicile, en dehors de leurs heures classiques comptabilisées au bureau et ajoutent qu’il sne peuvent pas faire autrement. Un phénomène tellement banalisé qu’il ne dérangerait même plus le conjoint et ne serait plus source de la moindre tension dans le couple. 50% disent même regarder leurs emails professionnels dans le lit, selon cette enquête du cabinet Good Technology (vous avez bien lu : good !).

« Chérie, je suis là dans le lit, à côté de toi, que dirais-tu d’une real connexion ! » 
Quand l’amour s’en mêle ou ah quand l’amour sans mail !
A vous de choisir ;-)

lundi 3 septembre 2012

Retour de vacances : les 10 pires remarques de collègues

Le jour de la rentrée, on est toujours un peu déboussolée, les sandales incrustées de quelques grains de sable, la tête à la plage, le rythme ralenti et le corps en automate qui se rend machinalement et sans crainte au boulot. Belle et zen, vous faites naïvement votre entrée dans la fosse aux lions sans vous soucier du danger qui guette et pourtant... Tadam ! Vos collègues sont là pour vous accueillir, le plus souvent avec ces petites phrases bien énervantes qu'on vous ressert chaque année mais que vous parvenez chaque fois à oublier... Vous ne voyez pas de quoi on parle ? En voici quelques exemples.

1. « Il a pas fait beau ? »

Chaque jour, vous vous êtes consciencieusement tartinée de votre coûteuse crème solaire avant de vous étendre telle une belle crêpe bretonne sous les rayons estivaux afin d’acquérir ce superbe bronzage dont vous êtes si fière. Tous les soirs, vous avez admiré dans la salle de bains les marques de votre maillot flambant neuf s’imprimer plus sûrement sur votre corps musclé par une pratique assidue de la natation et pourtant... comme chaque année vos collègues s’interrogent : « Ah mais tu bronzes pas toi, non ? », « Il a pas fait beau ? », « Ah mais c’est vrai qu’avec les enfants tu ne dois pas avoir le temps de te mettre au soleil... », « Je savais pas que t’avais une peau de rousse »... et on en passe. Vous aussi, laissez couler.

2. « T’as l’air crevée »

Enfin, vous avez pu vous reposer, récupérer de toute cette vilaine fatigue accumulée pendant l’année. Nuits de dix heures, siestes crapuleuses, alimentation équilibrée et éclats de rire vous ont donné un teint éclatant que votre famille et vos proches n’ont cessé de complimenter et pourtant...le jour J, vos collègues s’interrogent encore : « T’as l’air crevée dis donc, c’est bien la peine de prendre des vacances ! ». Effectivement, ce matin-là, vous avez dû vous lever à 6h pour préparer la maisonnée à ce grand jour. Sympa.

3. « Alors ces vacances ? Bien ? Génial ? Génial génial ? »

Votre collègue ENTHOUSIASTE en parviendrait presque à faire s’envoler vos cheveux avec son flot ininterrompu et fort sonore de questions sur vos vacances, forcément GENIALES, TIP TOP CANONS. « Ouah en Espagne ? Génial !! La bouffe est extraordinaire non ? T’as dû a-do-rer ! Ca devait être i-nou-bliable non ? ». Elle est si impliquée et frénétique qu’on dirait que c’est elle qui revient de congés. Du coup, vous avez l’air blasée et rabat-joie, et ça vous fout le bourdon.

4. « Bha dis-moi t’as bien profité ! »

C’est vrai, votre belle-mère est un cordon bleu. Et puis, les apéritifs à rallonge que vous prépariez tous les soirs pour la maisonnée (tapenade, noix de cajou, saucissons régionaux et autres petits légumes trempés dans la crème fraîche épaisse à la ciboulette) ont eu raison de vos efforts pré-estivaux. Disons-le carrément, vous avez bien pris 5 kilos, mais vous étiez persuadée que votre bronzage (hum hum) camouflerait aisément ce petit embonpoint mal acquis. Raté, l’aigrie de la compta ne vous a pas loupée.

5. « J’espère que tu t’es bien reposée ! »

Sous-entendu : « toi qui a eu l’outrecuidance d’utiliser tes congés payés, et qui plus est de les coller les uns aux autres pour en faire des semaines entières pendant lesquelles tu as glandé, n’ayons pas peur de le dire ». En gros, cette jolie petite phrase vous met en garde de recommencer un tel acte scandaleux, de vous étendre dessus et de perdre le moindre instant supplémentaire en frivolités. Non mais, pour qui vous prenez-vous ?

6. « T’as pas vu mon mail ? »

Comme la phrase n°5, celle-ci est un sous-entendu grossier pour vous souligner que, malgré la règle tacite qui implique que tout employé connecté est un employé joignable, vous n’avez pas lu vos mails pro pendant vos vacances, ou n’y avez en tous cas pas répondu. Voilà un crime de lèse-majesté 2.0 qui ne vous a manifestement pas été pardonné, et qu’il conviendra de clarifier avant vos prochains congés.

7. « Bon bah maintenant y’a plus qu’à attendre l’année prochaine ! »

La bonne vieille remarque à la « Caméra Café » fait toujours recette en 2012. Pas chic, banale et mal vue, elle fait pourtant le bonheur des premières pauses de l’année, balancée dans un soupir par une collègue peu motivée, qui le plus souvent a passé sa matinée à surfer sur Lastminute ou à classer ses centaines de photos de vacances. Une chance, vous avez posé quelques jours en novembre pour vous faire un week-end en amoureux, vous ne vous sentez donc pas concernée. Ouf.

8. « T’es rentré ce matin ? »

Frère du pauvre de la question n°2, le « T’es rentrée ce matin » veut bien dire, oui, que vous avez l’air crevée, mais aussi carrément à côté de la plaque, voire affolée. Elle est souvent accompagnée de « T’es partie où », afin de justifier votre air déphasé par un éventuel décalage horaire. Si ça n’est pas le cas, mentez malgré tout, ça vaudra toujours mieux que de passer pour la fille qui a tout oublié pendant ses vacances.

9. « Bon bah nous, on a pas chômé ! »

Vous êtes partie en vacances, c’est un fait. Et comme vos enfants prennent habituellement leurs congés en juillet ou en août comme des centaines de milliers d’autres, vous n’avez pas eu d’autre choix que de laisser vos deux pauvres collègues célibataires se débattre avec le gros projet de rentrée. Le jour de votre retour, ils ne manquent pas de vous faire savoir que votre absence a été lourde, très lourde à supporter (quant à vos oreilles, leurs sifflements n’étaient certainement pas dus qu’à vos baignades prolongées). Evitez de rentrer sans chouquettes ou souvenirs locaux, ils ne vous le pardonneraient pas.

10. « Ah t’es revenue ? »

Toujours moins pire que le « Ah, t’étais partie ?», autrement plus blessant, le « Ah, t’es revenue » est presque aussi horripilant que le vieux « T’es allée chez le coiffeur ? ». Ne cherchez pas à décoder ce que signifie cette phrase, qui peut se révéler aussi cruelle qu’anodine, et envoyez plutôt un mail à tous sous un prétexte quelconque dès votre retour. Vous éviterez ainsi de l’entendre toute la journée, voire la semaine.

Quant aux autres agressions citées ci-dessus, si vous voulez les éviter à tout prix, partagez cet article avec un maximum de vos collègues, afin de faire passer le message en douceur et en humour, et vous débarrasser à tout jamais de cette épreuve supplémentaire en ce jour de rentrée. Allez hop, au boulot !


"Le gouvernement doit accélérer"

Dans une longue interview au JDD du 2 septembre 2012, François Chérèque fait le point sur les dossiers de la rentrée, au premier rang desquels le chômage, et appelle le gouvernement à "aller plus loin" et les partenaires sociaux à signer "au plus vite" une réforme sociale pour sauver l’emploi.

La barre des trois millions de chômeurs sera franchie bientôt. Le gouvernement a  débloqué des emplois aidés et lancé les contrats d’avenir, est-ce suffisant selon vous ?
Le gouvernement met en place des mesures utiles que nous soutenons mais je crains que dans quelques mois cela ne s’avère insuffisant. Il faut aller plus loin, renforcer les formations pour les chômeurs, et réactiver les mesures de chômage partiel qui évitent aux salariés d’être exclus de l’entreprise. Les Allemands le font très bien, ils ont aussi des accords de sauvegarde de l’emploi, ils s’inscrivent dans une vision à plus long terme de l’économie.


La hausse du chômage va continuer ?
Je le crains malheureusement. Tant que le pacte de croissance européen n’est pas mis en œuvre, l’activité sera faible. Il est plus que temps d’être réalistes : la situation économique de notre pays est mauvaise car la France n’est pas adaptée aux défis de la mondialisation. Une partie du monde politique et syndical refuse de le voir. Il faut travailler sur la mutation de notre économie, qui devra être respectueuse de l’environnement. Nous avons une grande responsabilité sur l’adaptation de notre modèle social.

Que proposez-vous ?
Il est grand temps d’agir. Le gouvernement doit accélérer les réformes, les partenaires sociaux aussi. Nous devons lancer la négociation sur le marché du travail au plus vite, pour la conclure au plus tôt. Nous n’avons pas besoin d’un an pour négocier sur les accords de sauvegarde de l’emploi, qui permettent les mutations économiques et la protection de l’emploi. Ce dossier est posé et connu de tous, la situation est trop grave pour attendre.

Le gouvernement a fixé l’échéance de la négociation au premier trimestre 2013, il doit vous remettre un document d’orientation dans dix jours…
Nous ne pouvons pas nous contenter du calendrier du gouvernement. J’attends de lire son document d’orientation mais je lui dis dès à présent : vous ne pouvez pas à la fois nous remercier d’avoir signé un accord sur l’emploi à Air France et considérer que la négociation sur ce sujet peut patienter. Il y a urgence à réformer, car de plus en plus d’équipes syndicales signent ce type d’accord dans les entreprises. Mais elles le font sans cadre juridique, sans garde-fou. Ma responsabilité est de les aider, d’obtenir des garanties pour ne plus subir de chantage au licenciement. Il s’agit de sécuriser ce type de négociation donnant-donnant. Et je dénonce les syndicalistes qui se lavent les mains de ce qui se passe à la base et laissent leurs équipes en discuter seules, sans les soutenir et en critiquant la philosophie de ces accords.

Jean-Claude Mailly (Force ouvrière) refuse de négocier si le gouvernement écrit le mot "flexibilité" et Laurence Parisot (Medef) aussi, s’il ne l’écrit pas…
C’est du niveau de la cour d’école. La gravité de la crise commande que l’on dépasse ce type d’arguments. Notre objectif à tous doit être de permettre aux salariés de s’en sortir. Sinon, les Français pourront vraiment se demander à quoi nous servons.

Quelles sont les conditions de votre propre feu vert ?
Il faut autoriser un diagnostic économique dans l’entreprise avant toute négociation sur l’emploi, afin que les efforts des salariés soient justifiés. En contrepartie, les employeurs doivent garantir le partage des fruits de la croissance, en salaire ou en embauches, quand l’activité reprend.

Vous discuterez aussi de la baisse du coût du travail ?
Pour la compétitivité, nous devons agir sur plusieurs leviers, notamment la recherche, l’innovation, la formation. Mais je le dis de façon claire : le coût du travail est aussi un facteur de perte de compétitivité. Il faut le baisser en transférant une partie des charges sur la CSG sans toucher le pouvoir d’achat. Il n’est pas normal que le salaire finance, seul ou presque, la protection sociale. Les revenus du capital et du patrimoine doivent y contribuer, cela sera positif pour tout le monde. Je demande au gouvernement d’accélérer la mise en place du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale.

Votre homologue de la CGT, Bernard Thibault, appelle les salariés à manifester le 9 octobre pour presser le gouvernement de "trancher" entre le Medef et les salariés. Vous avez critiqué cette initiative…
Cette date correspond à un rendez-vous donné par la nouvelle Fédération européenne de l’industrie pour sensibiliser les salariés et les pouvoirs publics. En appelant séparément à défiler, à des fins politiciennes nationales et internes, la CGT détourne et affaiblit le sens que la Fédération européenne de l’industrie a voulu donner à cette date. La CFDT participera à cette journée, comme elle s’y est engagée avec les instances européennes.

Déplorez-vous comme Jean-Luc Mélenchon que le gouvernement n’ait pas légiféré sur les plans sociaux cet été ?
Lors de la conférence sociale, nous nous sommes engagés avec le gouvernement à ouvrir cette négociation. Elle concerne l’anticipation des difficultés économiques. Nous n’avons pas la même conception du dialogue social que Mélenchon. Il veut faire sans les partenaires sociaux, je ne peux pas être d’accord avec lui.

Arnaud Montebourg est-il efficace ou démuni face aux restructurations ?
Un ministre qui montre du volontarisme, je ne vais pas m’en plaindre. Le discours de Montebourg est devenu plus pragmatique, comme quoi les cent jours ont servi à quelque chose !

Et si la négociation sociale échoue ?
Si rien n’est fait, si les salariés ne voient pas de perspectives d’avenir et de justice au-delà de la rigueur, les réactions seront forcément négatives. Oui, il y a un risque d’explosions sociales localisées dans les entreprises qui ferment ou dans certains quartiers sensibles. Si nous ne sautons pas maintenant dans le train de la transformation du modèle industriel vers le développement durable, alors la France va s’appauvrir. C’est un pays endetté et une planète souillée que nous transmettrons à nos enfants.


Propos recueillis par Nicolas Prissette

GPEC : Helman saute sur Veolia Environnement

Aujourd'hui, Veolia Environnement accueille un nouveau secrétaire général en la personne d'Helman Le Pas de Sécheval. Ancien de Groupama (et surtout ancien directeur général de GCA...).

Au sein du groupe, cette embauche ne devrait pas susciter d'émotion particulière. Elle s'inscrit dans le cadre de la vague de recrutements décidée par le PDG Antoine Frérot désireux de mettre fin aux guerres internes après la tentative de putsch dont il a été victime en mars dernier. Un autre recrutement de poids devrait suivre : celui du successeur de Denis Gasquet au poste de directeur des opérations.
Le problème, c'est que cette embauche ne fait pas l'unanimité au sein de l'actionnariat du groupe. Selon nos informations, elle susciterait un vif mécontentement chez Groupama, troisième actionnaire de Veolia. Les compétences du nouveau venu, dont le recrutement a fait l'objet d'une chasse de têtes, ne sont pas en cause pour ce poste de « tour de contrôle » interne.
Mais chez l'assureur, on prendrait comme une très mauvaise manière le choix comme cheville ouvrière du conseil d'administration de l'ancien bras droit de Jean Azéma, patron du groupe mutualiste débarqué en octobre 2011 par l'équipe qui dirige aujourd'hui Groupama. Helman Le Pas de Sécheval a lui même quitté le groupe un mois plus tard. « C'est un coup de poignard dans le dos ! Ce sont des choses qui ne se font pas ! », estime un proche de l'assureur, qui avait soutenu Antoine Frérot en mars dernier lors de son bras de fer avec son prédécesseur Henri Proglio. Le management de l'assureur serait d'autant plus irrité que, selon nos informations, l'imminence de l'arrivée d'Helman Le Pas de Sécheval lui aurait été démentie fin juillet par Veolia, lorsque la rumeur de son embauche a commencé à enfler.
Pour Antoine Frérot, ce rafraîchissement de ses relations avec l'un de ses principaux soutiens au sein de l'actionnariat de Veolia, s'il dure, ne serait pas une bonne nouvelle au moment où les défis ne manquent pas pour le groupe de services aux collectivités. Veolia a annoncé début août de nouvelles mesures de gel des investissements et de réduction de coûts...

Après la chasse au gaspi, la chasse aux randonneurs...

Depuis quelques semaines, il faut l’autorisation de Groupama pour arpenter le vaste domaine forestier de Cobazet (1 900 ha), qui comprend notamment le pic de Madres, destination mythique des randonnées de la vallée de la Castellane.

En effet, Groupama se réserve en effet le droit de refuser l’entrée aux marcheurs. Et les demandes doivent être déposées 48 heures à l’avance à Perpignan ( Pyrénées- Orientales). Les gardes forestiers assermentés refoulent les « sans-papiers officiels ». « Groupama fait pression pour que le refuge de Caillau ne soit pas réhabilité pour accueillir les randonneurs qui font le tour du parc naturel Région des Pyrénées catalanes », s’emporte Henry Sentenac, maire de Mosset, alors que la colère monte de tous les versants. « Ils ne veulent pas d’un Disneyland sur leurs terres. Mais il n’a jamais été question de faire Disneyland à 2 000 m d’altitude, juste de pouvoir héberger quelques dizaines de randonneurs chaque nuit à la belle saison. »

Les promeneurs ne comprennent pas que l ’accès soit limité.

Henry Sentenac accuse aussi Groupama de vouloir réserver le cadre prestigieux du pic de Madres à des chasses privées au mouflon, au cerf et au grand tétras, avec des licences à 3 750 € par an, qu’aucun chasseur du secteur ne peut payer. Sur le chemin qui conduit au domaine de Cobazet, Krista Nijstad et John, randonneurs d’un groupe du nord des Pays-Bas, tombent des nues. « Nous avons fait 600 km pour cette randonnée dans le cadre merveilleux de Madres. J’étais venu voilà quinze ans, il n’y avait aucun problème. Je ne comprends pas cette mesure, même si un propriétaire a le droit de choisir qui il veut inviter chez lui. » « C’est la démocratie à l’envers et une situation aberrante », ajoute Pierre Charrier, de Counouzouls — un irréductible village audois qui concentre le plus fort mécontentement, à 8 km du col de Jau. « Cela fait cinquante ans que nous randonnons au pic de Madres. Et dire que Groupama, en grande difficulté, est renfloué par nos impôts… » Pendant que des pétitions voient le jour, Groupama reste muet et collecte les rares demandes officielles. « Je viens de prendre un arrêté réglementant la traversée de la forêt domaniale de Mosset, contre-attaque Henry Sentenac. Pour accéder à leur domaine, les gens de Groupama devront demander une autorisation en mairie. » La guerre des sentiers ne fait que commencer.

Aujourd'hui en France