jeudi 30 juin 2011

PEG : La CFDT assume son vote… Pour !

(Edito tiré du numéro de juillet du "Grain a Moudre", qui sera publié et distribué la  semaine prochaine...)

Lors du désormais fameux CE du mois de mai, les élus CFDT ont voté pour la mise en place du PEG dans notre entreprise. Il suffit de lire ou de relire le numéro 4 de votre Grain à Moudre à retrouver sur Galaxie (espace RH – organisations syndicales– CFDT) pour se rendre compte que notre organisation syndicale s’est très clairement positionnée pour la mise en place de ce dispositif à adhésion libre.
La CFDT a également négocié et signé le nouvel accord d’intéressement qui devrait permettre de percevoir en 2012 une prime comprise entre 1000 et 1300 €. (Plus d’info en page 2...).

Nous ne répondrons pas ici aux accusations véhémentes d’une organisation syndicale dont la première lettre est un C et la dernière un T (comme d’ailleurs la CFDT) qui après nous avoir traités de cocus nous qualifie désormais de vendus, ce qui vous en conviendrez n’est guère courtois, il ne sert à rien de vouloir parler à un sourd qui en plus ne veut rien entendre. Nous ne reviendrons pas non plus sur la communication de la direction qui sur le PEG en fait carrément trop. Dans ces quelques lignes nous nous bornerons à vous inciter à lire un document à la fois intéressant et édifiant.
Attention, ce n’est pas aussi profond que du Camus, moins poétique que du Eri de Luca ou du Alessandro Baricco, moins palpitant que du John Irving ou du Carlos Ruiz Zafon, c’est tout le contraire, c’est même carrément chiant mais c’est une mine d’information.

Mais alors c’est quoi ?
Tout simplement le document de référence Groupama S.A 2010. Une sorte de gros catalogue de la Redoute mais avec moins d’images et plus de chiffres ! Cette publication, que vous pouvez télécharger sur groupama-sa.com n’est pas avare d’informations et notamment d’éléments relatifs à la rémunération des dirigeants du Groupe et aux indemnités versées aux administrateurs.
On apprend ainsi, page 57, que « les jetons de présence perçus par chacun des administrateurs à raison de leur participation aux travaux du conseil d’administration de GSA et en rémunération de leur responsabilité générale, comportent une partie fixe d’un montant de 24 500 euros et une partie variable, d’un montant de 3 050 euros par séance depuis le 1er janvier 2010, versée en fonction de leur assiduité »
Page 60, le document indique que le Directeur Général du Groupe a perçu, en 2010, un salaire annuel de plus de 1 500 000 €.
Nous apprenons également que les 9 membres du Comité de Direction Générale se sont partagés 5 021 943 € (rémunération brute 2010, pour les 9 membres y compris le DG).
Est-ce bien utile de parler du régime de retraite à prestations définies qui met à l’abri les dirigeants du Groupe d’une défaillance du régime de retraite par répartition ? (page 62).

A la CFDT, nous ne sommes pas dupes. Nous négocions et signons (parfois) des accords (PEG, PERCO I, Intéressement, etc.) qui permettent de mettre un peu de beurre dans les épinards ou tout simplement à payer le crédit d’un crédit qui solde un crédit, mais nous n’oublions pas que le problème de l’inégalité des rémunérations est criant et qu’il devient urgent que les dirigeants en prennent conscience !

Pour ne pas finir sur une note déprimante qui viendrait mettre des nuages sur le beau soleil estival, le cinquième numéro du Grain à Moudre vous propose de vous évader avec son supplément spécial été. Comme dans les grands magasines, notre supplément est détachable (en fait, il est déjà détaché) et à emporter sur la plage, à la montagne ou dans la salvatrice campagne.

Bonnes vacances à toutes et à tous. On se retrouve à la rentrée. Et n’oubliez pas que la CFDT a besoin de vous (voir la page 4)

dimanche 26 juin 2011

Mersi bras et D’ar c’hentañ gwel !

La CFDT GCA remercie l'équipe CFDT de Groupama Loire Bretagne pour l'accueil et l'organisation sans faille de la Session 2011 des Délégués Syndicaux et élus CE qui s'est déroulé les 22, 23 et 24 juin dernier.
3 jours d'échanges qui nous ont permis d'aborder de nombreux sujets, que cela soit sur l'actualité des caisses (négos, accords, fusions,..) sur le national ou encore l'international...
3 jours qui nous ont permis de nous rappeler que l'hospitalité bretonne n'était pas un vain mot et qui me fait dire aujourd'hui : Mersi bras et D’ar c’hentañ gwel !

mardi 21 juin 2011

Ça se passe chez nous n°6

Le nouveau numéro de "Ça se passe chez nous", la  lettre d’information nationale de la FGA CFDT GROUPAMA vient de sortir.

Pour y accédez c'est simple : cliquez-ici.

Bonne lecture ;-)

Les cadres sont des salariés à part entière… Mais pas tout à fait comme les autres...

Les cadres sont des salariés à part entière… Mais pas tout à fait comme les autres.
Les cadres sont plus de 4 millions, soit plus de 16% de la population active occupée (19% si on intègre certaines professions intermédiaires). A Groupama, le taux d’encadrement est de 34% (bilan social 2009). Ce chiffre global recouvre une très forte disparité au sein des entreprises puisqu’il est de 19% à Groupama Rhône Alpes Auvergne, de 31% à Groupama Oc, ce taux atteint 84% à Groupama SA et 87% Groupama SI.

Notre Groupe, comme nombre d’entreprises des secteurs de l’assurance et de la banque a vu se développer rapidement les technologies de la communication qui ont profondément modifié les frontières entre la vie professionnelle et la vie privée des employés et surtout des
cadres . Aujourd’hui un grand nombre d’entre eux travaillent aussi chez eux via Internet et le téléphone portable. Ce temps de travail n’est évidemment ni visible, ni mesurable et même parfois dissimulé quand il s’agit de finir un projet que la charge de travail quotidienne n’a pas permis de traiter au bureau. Beaucoup de cadres n’ont pu réellement bénéficier de la mise en place des 35h, certains n’ont pas compris qu’ils étaient eux aussi concernés par cette avancée sociale mais à Groupama, comme dans trop d’entreprises françaises, la culture des longues journées de présence sur le lieu de travail malheureusement prégnante dans l’encadrement.
Et pourtant, comment travailler plus quand on est déjà à la limite de sa capacité d’absorption de la charge de travail ?
Plusieurs études montrent que l’encadrement est particulièrement touché par le syndrome d’épuisement professionnel (burn-out en dialectique managériale).
Faire face au stress, aux injonctions contradictoires, aux dilemmes professionnels, ne pas perdre ses convictions ni son éthique dans ses responsabilités… Retrouver du sens à son travail, mais également des perspectives d’évolution, des moyens et des marges d’action.. Jamais les attentes des cadres n’ont été aussi nombreuses ! Il est temps que Groupama y réponde durablement !

Extrait du n°6  de la lettre d’information nationale de la FGA CFDT GROUPAMA "Ça se passe chez nous". Pour accédez à la la totalité de la lettre, cliquez-ici.

vendredi 10 juin 2011

Forfait-jours : la Cour de cassation statuera le 29 juin

Les magistrats de la chambre sociale devaient statuer le 8 juin sur la validité du forfait jours. La décision est reportée au 29 juin. Une table ronde organisée le 7 juin par le syndicat d'avocats Avosial, réunissant universitaires et avocats, a fixé les enjeux de cette audience et les différentes options dont dispose la Cour de cassation.

Un délégué CFDT veut frapper le lundi de Pentecote d'illégalité

La Cour de cassation a saisi mardi 24 mai le Conseil constitutionnel sur le caractère non chômé du lundi de Pentecôte. Ce renvoi devant l’une des plus hautes cour de la République est la conséquence d’une procédure lancée par un salarié du Maine-et-Loire.


Thierry Jeanne, cariste au magasin Carrefour à Cholet, syndiqué à la CFDT avait refusé de travailler le jour de la Pentecôte, au titre de l'égalité devant l'impôt. Selon lui, l’Etat n’avait pas à prélever un impôt exceptionnel de 60 euros sur son salaire alors que certains contribuables s’en trouvaient épargnés.
M. Jeanne ayant saisi le conseil des Prud'hommes d'Angers le 28 février, ce dernier s’est déclaré incompétent et à transféré le dossier à la Cour de cassation qui l’a renvoyé lui-même au Conseil constitutionnel. Bertrand Salquain, avocat de M. Jeanne, estime que ce passage de témoin successif montre qu’il existe un doute sérieux sur la conformité de la loi de 2004 sur la journée de solidarité avec le principe d'égalité devant l’impôt, tel que la Constitution le garantit. En effet, la journée de solidarité met  à contribution les seuls salariés et préserve les revenus des artisans, professions libérales ou retraités.


La journée de solidarité instituée en 2005, a rapporté 2,3 milliards d’euros en 2009 qui financent l'aide aux personnes âgées et handicapées. Depuis 2009, tout citoyen peut invoquer en justice l'inconstitutionnalité d'une loi. Cette procédure d’"exception d’inconstitutionnalité" prévoit un examen par la Cour de cassation ou le Conseil d'Etat avant transmission, le cas échéant, au Conseil constitutionnel.

mercredi 8 juin 2011

Intervention CFDT sur l’intéressement et sur le tract haineux de la CGT

L’année dernière, les négociations n’avaient pas abouti. L’accord proposé n’aurait de toute façon pas permis de toucher de l’intéressement en 2011 (sur les résultats 2010) à cause de Xynthia. De plus, les objectifs fixés par cet accord étaient supérieurs à ceux inscrits dans la PSO (les objectifs de GCA).

La CFDT n'avait donc pas été signataire de l’accord l’année dernière. Nous avions  signifié, ici même,  notre refus de signer et revendiqué qu’une nouvelle négociation s’ouvre en 2011.

L’accord qui vient d’être négocié revêt des points négatifs et des points positifs.

Les points négatifs :
Nous ne sommes pas parvenus à ce que la direction prenne en compte l’exposition importante de notre caisse aux aléas climatiques. Nous avions proposé un mécanisme qui aurait permis de provisionner une partie de l’intéressement d’une année sur l’autre en cas d’événement climatique majeur. Notre proposition n’a pas su convaincre.
Nous n’avons pas non plus fait aboutir notre revendication d’un versement égalitaire de l’intéressement.

Les points positifs :
 Nous avons obtenu une réelle réévaluation des enveloppes, notamment celle de l’évolution du chiffre d’affaire qui sera, du fait de l’inflation et de l’augmentation tarifaire, plus facilement atteignable.
Globalement, les différentes enveloppes sont mieux valorisées. Si on s’en tient aux résultats actuels de l’entreprise, cet accord devrait amener un intéressement supérieur à ce que nous touchions auparavant.
Pour la CFDT, la négociation des accords d’intéressement doit être un levier pour faire avancer nos revendications relatives au développement durable dans les entreprises. Nous avons revendiqué l’intégration de critères sociaux et environnementaux, nous avons obtenu satisfaction dans ce domaine.

Après consultation de nos adhérents, nous avons décidé de signer l’accord sur l’intéressement. Pour nous, c’est un plus pour les salariés.

Néanmoins, nous souhaitons préciser que l’intéressement n’est pas un salaire et que le niveau élevé de l'inflation depuis le début de l'année 2011 pourrait entraîner une hausse mécanique du Smic au 1er juillet prochain de 2%. Si cette revalorisation est confirmée nous revendiquerons l’ouverture de nouvelles négociations sur les salaires au niveau UDSG et dans les entreprises. Nous  demanderons, au-delà de cette hausse mécanique, un coup de pouce pour permettre aux salariés de faire face aux dépenses contraintes qui ne cessent de croître.

Nous voudrions également revenir sur le tract diffusé par nos camarades de la CGT.

La CFDT est une organisation démocratique et respectueuse de la liberté syndicale et du droit d’expression. Nous sommes favorables au pluralisme syndical et respectons l’ensemble des organisations syndicales, CGT y compris.

Dans nos écrits nous tentons parfois d’être taquin, corrosif, caustique, nous nous efforçons de n’être jamais blessant ni insultant.

Le tract de la CGT dont le titre fait référence à une personne trompée par son  conjoint est blessant, insultant, mensonger, vraisemblablement diffamatoire et n’est pas susceptible de redorer l’image des organisations syndicales dans un pays qui ne compte pas plus de 7% de salariés syndiqués.

Si l’accord est majoritairement signé, l’ensemble des salariés de GCA devrait percevoir de l’intéressement en 2012, 2013 et 2014.
Ils auront la possibilité de placer une partie ou la totalité des sommes sur le PEE ou le PERCO I ou de percevoir avec leurs salaires de juin l’intéressement.

Les rédacteurs du tract de la CGT seraient bien inspirés de refuser de percevoir les sommes dues au titre de l’intéressement et de demander que cet argent soit versé sur le compte de l’association solidarité action Madagascar qui aide à la construction d’écoles.

A GCA, le PEG ne passera pas !

En effet, et sans surprise, le vote du CE (le 6 juin) a été défavorable...

Sur les 15 votants : 7 pour (3 CFDT, 2 UNSA, 2 CFE-CGC) ; 6 contre (4 CGT, 2 FO) ; 2 blancs ou nuls (1 FO, 1 CGT).

Il fallait 8 voix pour que le PEG soit adopté...