samedi 22 février 2014

Pervers narcissiques: quand votre chef cache un tyran

L'univers du travail est un redoutable terrain de chasse pour les "PN", ces harceleurs passés maîtres dans l'art de manipuler et d'humilier. D'autant que les entreprises ont le plus grand mal à s'en débarrasser

C'est en surfant sur des forums consacrés au harcèlement que Salif a pu mettre des mots sur le calvaire qu'il a enduré pendant deux ans. "Mon ancien chef ressemblait trait pour trait aux pervers narcissiques que dépeignaient les internautes", raconte cet informaticien de 26 ans. Un "boss de rêve", qui offrait des cafés et n'était jamais avare de compliments. Un jour, pourtant, les critiques ont commencé à pleuvoir, insidieuses, jamais vraiment argumentées. Au fil des semaines, Salif a été de moins en moins convié aux réunions, jusqu'à ce que son nom finisse par disparaître complètement de la mailing list du service. Salif s'est retrouvé isolé, déboussolé... "Pendant un moment, mon chef est redevenu gentil, et puis ça a recommencé. Si je n'avais pas été muté, je serais au chômage, ou en dépression." 

La seule solution: fuir, quand c'est possible...
Face à un pervers narcissique, avocats, psys et médecins du travail ont un seul conseil : fuir. Sauver sa peau. Partir le plus vite possible. Quand c'est possible... "Avec le chômage de masse, une sorte de précarité virtuelle intégrée s'installe chez beaucoup de salariés, qui se sentent coincés", constate Jean-Claude Delgènes, du cabinet Technologia, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux. Dommage, car le monde du travail est un terrain de chasse privilégié pour ces prédateurs modernes. Souvent flatteurs et beaux parleurs, dépourvus d'empathie et de tout sentiment de culpabilité, ils ont besoin pour s'épanouir d'"une relation d'emprise naturelle difficile à rompre", selon le psychanalyste Jean-Claude Bouchoux. Si le phénomène est difficile à quantifier, le management à la française leur semble particulièrement favorable : "Dans les enquêtes internationales, nos entreprises sont parmi les plus mal notées pour la qualité des relations avec la hiérarchie ou la reconnaissance au travail. Ce peu d'attention prêté à "l'humain" crée un contexte idéal pour ces déviants", souligne le psychiatre Patrick Légeron, fondateur du cabinet Stimulus. 

Que faire, alors, face à un collègue, un subordonné ou un chef "manipulateur destructeur" présumé? "D'abord, tenter de désamorcer et, surtout, ne pas accuser à tort, répond la psychiatre Marie-France Hirigoyen, célèbre pour avoir popularisé les concepts de harcèlement moral et de pervers narcissique. Ces mots sont aujourd'hui galvaudés. Il ne faut pas confondre la perversion narcissique avec un comportement pervers défensif, induit par une organisation du travail pathogène", ajoute la psy. Pour en avoir le coeur net, elle préconise un échange de bonne foi pour tenter de faire prendre conscience à l'autre du mal qu'il cause. Rien ne change ? Il ou elle rejette la faute sur vous ? Le danger est là, il faut se protéger. 
Quand les critiques et les coups bas ont commencé à alterner avec les "bouquets de fleurs, les déjeuners entre "copines'' et les confidences", Joëlle, cadre sup dans l'assurance, en a tout de suite parlé à son mari : "Il m'a rappelé l'essentiel : à 55 ans, j'avais toujours donné satisfaction, donc le problème ne venait pas de moi." Et quand sa supérieure hiérarchique, une coquette jeune femme en poste depuis un an, a essayé de la déstabiliser en racontant qu'une collègue de longue date se plaignait de son comportement, Joëlle a foncé voir celle-ci : "Elle est tombée des nues, bien entendu. Je résiste comme ça, en revenant à des faits objectifs, l'une des meilleures techniques pour contrer les manipulateurs, mais c'est usant. D'autres ici sont en arrêt maladie, sous antidépresseurs", soupire-t-elle. 

Ils repèrent les failles de leurs victimes et s'y engouffrent
Souvent, les victimes ont du mal à faire leur deuil de la relation toxique. "Quand quelqu'un commence par vous dire que vous êtes le meilleur, c'est agréable", souligne Anne-Catherine Sabas, auteur de Triomphez des manipulateurs (éd. Bussière). Rémy, trader dans une grande banque, a été pris à ce piège. Il s'est suicidé. "Son chef l'invitait à dîner, ils sont même partis en vacances ensemble. Puis il s'est mis à l'humilier, à lui refuser des déplacements ou des congés, à l'installer à la place des stagiaires", raconte l'avocat de sa famille, Me Michel Ledoux, qui se rappelle ces Post-it où la victime écrivait à son bourreau : "Pourquoi tu me traites comme un chien ? Quel besoin as-tu de me tirer dessus?" 
La règle d'or, face à un "PN": en dire le minimum, car ils repèrent les failles de leurs victimes et s'y engouffrent. "Un de mes patients, employé dans un grand établissement financier, a dit un jour à son supérieur qu'il ne supportait pas les parfums d'ambiance. Le lendemain, l'autre a vidé une bombe de désodorisant d'intérieur dans son bureau, en faisant passer ça pour une blague. Et tout était à l'avenant", raconte le psychothérapeute Pascal Couderc. Dur, alors, de garder son calme. 

Et pourtant... D'un naturel posé, Frédéric a su rester flegmatique face à un boss "capable de vous hurler dessus pour des broutilles, puis de dîner avec vous en déplacement comme si de rien n'était". "Je savais que, si je répliquais, ce serait pire", se souvient cet auditeur, qui avait une stratégie simple : éviter son chef. "On peut aussi faire de la contre-manipulation, s'entraîner à répondre par des phrases courtes, feindre l'indifférence", insiste Isabelle Nazare-Aga, qui organise des séminaires sur l'art de faire face aux manipulateurs. 

Les personnalités toxiques pèsent sur la productivité
Et, bien sûr, garder des traces écrites de tout - faire des mails, si possible avec plusieurs personnes en copie. Des documents précieux si la situation dégénère. "Malheureusement, entre aider quelqu'un en souffrance ou sacrifier un harceleur par ailleurs efficace au travail, certaines directions choisissent vite", constate Patrick Légeron. Car les pervers narcissiques savent se mettre la hiérarchie dans la poche. "Certains deviennent indéboulonnables", confirme Jean-Claude Delgènes, qui est intervenu dans un grand groupe de l'énergie, où un service d'audit connaissait un fort turnover. "Tout le monde connaissait le problème, mais le responsable du service était issu des Mines et protégé par son réseau. Il a juste été muté, et encore, cela a été compliqué", se souvient-il. 

Les entreprises, pourtant, devraient se méfier. Esprit d'équipe bousillé, démotivation, turnover, absentéisme : les personnalités toxiques pèsent sur la productivité. Quant au risque juridique, il tourne au casse-tête. "Un harceleur sanctionné sans preuves suffisantes peut se retourner contre son employeur. Ce qu'il fera d'autant plus qu'en bon narcisse il déteste l'humiliation. Et, en même temps, l'entreprise a une obligation de résultat en matière de santé au travail : en cas de harcèlement, elle sera toujours fautive", explique Me Ledoux. 
Manfred Kets de Vries, professeur à l'Insead, prône donc une solution radicale : "Eviter d'embaucher de futurs tyrans." Pour cela, multiplier les entretiens, croiser les réponses du candidat, et débusquer ses incohérences. Et, pour ceux qui passeraient entre les mailles, instaurer une organisation du travail qui les empêche de nuire : dire que les plaintes seront prises en compte, et laisser la place à la critique. "Mais c'est difficile en France, ajoute ce Néerlandais. Chez vous, tous les pouvoirs sont concentrés et, dès l'école, l'esprit d'initiative est découragé au profit de l'obéissance." 

www.lexpress.fr

Groupama a tourné la page des années de crise

Après deux années de pertes, l'assureur mutualiste présente de bons résultats au titre de l'exercice 2013 malgré les intempéries.

Groupama a tourné la page des années de crise profonde. Après avoir frôlé le pire fin 2011, et essuyé dans la foulée deux années de pertes, l'assureur mutualiste présente des résultats solides. «L'exercice 2013 traduit la nouvelle dynamique de Groupama avec un résultat positif, une marge de solvabilité confortée et une maîtrise renforcée de ses risques», a souligné Thierry Martel, le directeur général du groupe. Le bénéfice ressort à 283 millions d'euros. En deux ans, le groupe a baissé ses frais généraux de 270 millions d'euros.
L'assureur a poussé les feux en France sur ses métiers dommages. Le chiffre d'affaires de ce segment d'activité a augmenté de 3,6% en un an. Sa rentabilité laisse en revanche à désirer avec un ratio combiné (rapport de la somme des frais de gestion et du coût des sinistres sur le total des primes encaissées) de 100,8%, notamment plombé par les nombreuses intempéries qui se sont abattues sur la France en 2013. Pour cette année 2014, Groupama vise un ratio combiné de 98%.
Contrats en unité de compte

En assurance de personne, le chiffre d'affaires apparaît en baisse de 7,8%, à 5,6 milliards d'euros. Le groupe explique ce repli par sa volonté de privilégier les contrats d'assurance-vie en unité de compte, plus exposés à la Bourse que les traditionnels contrats en euros. Ces contrats sont beaucoup plus rentables pour la compagnie, mais encore relativement impopulaires chez les particuliers, qui ont été douchés par les mouvements erratiques des marchés ces dernières années.

http://www.lefigaro.fr/

mercredi 19 février 2014

CE GCA (11/02/2014)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu du CE du 11 février 2014.

vendredi 14 février 2014

Fiscalité et complémentaire santé : la mauvaise surprise du début d'année

Par le biais de la loi de finance 2014, votée à la fin du mois de décembre 2013, le gouvernement a décidé de supprimer l'exonération fiscale qui concerne la contribution patronale au financement de la complémentaire santé. Cette suppression, d’application immédiate, s’applique sur les contributions versées en 2013. Cela signifie que dorénavant la participation de l’employeur au financement du régime de frais de santé est comprise dans la rémunération imposable pour les salariés concernés. Cette disposition est rétroactive et s’applique dès le 1er janvier 2013.

Les employeurs doivent donc faire parvenir à leurs salariés une information sur le net imposable 2013 avec les correctifs (intégration de la contribution patronale). Etant donné la date d’entrée en vigueur de la loi, il n’était pas possible que les rectifications soient apportées sur les bulletins de paye de décembre 2013, elles doivent donc faire l’objet d’une information ultérieure à l’attention des salariés. Beaucoup de salariés découvrent ou vont découvrir que leur revenu net imposable sera plus important que prévu pour 2013, et vont, en conséquence, payer un impôt sur le revenu plus important.

Cette fiscalisation de la contribution patronale au financement de la complémentaire santé est, contrairement à ce que beaucoup veulent faire croire, sans rapport avec la généralisation de la complémentaire santé mise en place suite à l’ANI sécurisation de l’emploi, elle émane d’une décision gouvernementale. Lors des débats au parlement, la CFDT s'est exprimée clairement contre ce changement qui crée de la confusion au moment où la complémentaire est généralisée.

Concernant la participation de certains comités d’entreprise au financement de la complémentaire santé, obligatoire pour tous les salariés de l’entreprise, la contribution du CE est fiscalement assimilée à un complément de rémunération et doit donc être intégrée dans la rémunération imposable du salarié.

jeudi 13 février 2014

Commission de Suivi du contrat CFS (13/02/2014)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu de la Commission de Suivi du contrat CFS 



mercredi 12 février 2014

Fitch relève la note de solidité financière à «BBB»

Bonne nouvelle pour Groupama à quelques jours de la présentation de ses résultats annuels pour 2013. L’agence de notation Fitch, la seule à encore noter le groupe, vient de relever de «BBB-» à «BBB» la note de solidité financière de l’assureur mutualiste, après un précédent relèvement en mars 2013. La perspective associée à la note est positive. Les instruments de dette subordonnée ont eux aussi vu leur note relevée de «BB-» à «BB».
Fitch justifie le redressement de la note par le retour aux profits constaté au premier semestre, avec un résultat net positif de 187 M€, à comparer à une perte de 87 M€ au premier semestre 2012. Ce redressement s’explique principalement par l’absence d’éléments exceptionnels négatifs. L’agence relève néanmoins aussi l’amélioration du ratio combiné – passé de 103,2% au premier semestre 2012 à 100,9% au premier semestre 2013 – ainsi que le redressement de la contribution de l’activité française aux résultats, tandis que la banque et l’international affichent des contributions stables mais positives. Enfin, le ratio de solvabilité (base Solvabilité 1) était de 170% à fin juin 2013 (107% en 2011).

L'AMÉLIORATION DE LA PROFITABILITÉ DEVRAIT SE POURSUIVRE
Pour l’agence, l’amélioration de la profitabilité devrait se poursuivre sur le second semestre 2013 et sur 2014, ce qui justifie la perspective positive associée à la note. De façon intéressante, Fitch n’évoque pas les intempéries et tempêtes de la fin 2013, dont la facture pourrait être salée pour l’assureur. Rendez-vous le 20 février pour la présentation des résultats de Groupama, sachant que Thierry Martel, le directeur général, a d'ores et déjà promis que Groupama annoncerait des profits, après deux années de pertes.

http://www.argusdelassurance.com/

mercredi 5 février 2014

Crispation à Groupama

Diffusion aux adhérents CFDT : 
- d'un article de l'Argus de l'assurance consacré aux NAO 2014 réalisé à partir d'un premier bilan publié par la CFDT, avec une expression des deux fédérations concernées : FBA et FGA (pour la partie Groupama)
 - du nouveau tract des organisations syndicales de Groupama Nord Est ;
- de la déclaration des organisations syndicales de Groupama Loire Bretagne lors du dernier (rapide) CE ;
- de la lettre ouverte de la CFDT de G2S ( Groupama Supports et Services) adressée aux directions de l’entreprise et du Groupe.

Comité de Groupe (31/01/2014)

Diffusion du compte rendu CFDT de la réunion du Comité de Groupe du 31 janvier aux adhérents CFDT. A l'ordre du jour la PSO... 

lundi 3 février 2014

CE GCA (17/01/2014)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu du CE GCA du 17 janvier 2014.

samedi 1 février 2014

Noble Age: Groupama Centre Atlantique n'a plus d'action

La caisse régionale Centre Atlantique de l’assureur mutualiste Groupama s’est désengagée du capital du gestionnaire de maisons de retraite Le Noble Age, selon un avis de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publié mercredi 29 janvier.

Groupama Centre Atlantique a indiqué à l’AMF qu’à la date du 21 janvier il avait franchi en baisse le seuil de 5% des droits de vote du gestionnaire de maisons de retraite et qu’il ne détenait plus aucune action de cette société. “Ce franchissement de seuil résulte d’une cession d’actions Le Noble Age hors marché”, a ajouté l’AMF sans autre précision.

Dans un avis distinct diffusé lundi, l’AMF avait fait savoir que la société d’investissements Jousse Morillon Investissement avait franchi à la hausse le 21 janvier le seuil de 5% des droits de vote dans la société.

Elle a en effet acquis 842.000 actions du gestionnaire de maisons de retraite, soit 9,86% du capital et 6,07% des droits de vote. “Ce franchissement de seuil résulte d’une acquisition d’actions Le Noble Age hors marché”, indiquait alors l’Autorité.

source : newsassurancespro.com