jeudi 12 avril 2012

Comité de Groupe Groupama / Gan (11/04/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT :

·         du relevé synthétique cfdt du Comité de Groupe,
·         d'un article de presse relatif à la recapitalisation de GGVie.


Déclaration des organisations syndicales de Groupama au Comité de Groupe du 11/04/2012

« Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et UNSA, face aux suicides et aux tentatives de suicides de plusieurs salariés de Groupama-Gan  appellent la Direction du Groupe à une réaction immédiate et exemplaire.

Depuis plusieurs mois, le rythme des actes désespérés de salariés de Groupama-Gan est en forte recrudescence et il nous paraît évident que, pour certains cas, il y a un lien avec le travail.
Nos organisations syndicales ne souhaitent pas faire une médiatisation excessive qui pourrait donner lieu à l’instrumentalisation de la mort et de la souffrance de nos collègues mais elles se doivent de vous alerter.
Malgré maintes interventions de nos représentants dans les différentes Instances Représentatives du Personnel de plusieurs entités, les directions refusent d’entendre la souffrance des salariés, s’enferment dans une position de déni et ne souhaitent pas amorcer la moindre réflexion constructive sur ce sujet.
Plusieurs rapports des médecins du travail, d’experts  et  d’enquête de CHSCT pointent explicitement parmi les causes de souffrances  à Groupama-Gan : l’organisation du travail, certains modes de management, les pertes de repères incessantes, la pression excessive sur les résultats, les charges de travail, des contraintes psychiques élevées et des besoins structurels de main d’œuvre non satisfaits dans de nombreuses unités de travail.
Nos organisations syndicales ont, à plusieurs reprises et notamment lors des commissions de suivi de l’accord sur « la qualité de vie au travail », pointé du doigt une dégradation des conditions de travail due à la mise en place d’outils d’industrialisation du travail comme APOGEE ou bien encore OPC.
La direction ne peut, sous prétexte de crise économique et financière,  s’exonérer de sa lourde responsabilité sociale, civile et pénale et ne doit pas se contenter de traiter le mal être des salariés par le recours à une cellule d’écoute.
Les défaillances de la gouvernance et les conséquences qui en résultent vont faire peser des risques supplémentaires sur le plan social, sur le plan de l'emploi, sur le plan de la santé au travail  sur le plan des risques psychosociaux.
La mise en place d’une véritable politique de prévention est désormais une urgence absolue, d’autant qu’en matière de protection de l’intégrité physique et mentale des Salariés, l’employeur à une obligation de résultats.

Malgré la conclusion en janvier 2011 de l’accord national relatif à la « qualité de vie au travail », les organisations syndicales constatent que cet accord n’a pas été mis en place dans les différentes entités de Groupama-Gan et que la situation se dégrade de manière alarmante, générant les situations de désespoir dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui.

Les organisations syndicales demandent que, dans le cadre de la Commission de Dialogue Social Groupe, soit organisée dans les plus brefs délais, une réunion spécifique afin de faire toute la lumière sur ces évènements tragiques et d’identifier les risques potentiels qu’engendrent les organisations du travail dans les entreprises afin d’établir des mesures préventives et de prendre en considération le respect des salariés et la préservation de leur santé.

En outre les membres du Comité de Groupe demandent une réunion extraordinaire sur ce sujet.

La gravité des événements récents implique une prise de conscience exemplaire à tous les niveaux du Groupe. »

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