dimanche 12 août 2012

Le travail, mauvais pour le cœur et la ligne ?

Le travail, c’est la santé ? Oubliez ce vieil adage car une série de travaux récents viennent rappeler les risques d'un excès d'activité professionnelle sur la santé.

Une étude américaine du Brigham and Women’s Hospital, rattaché à Harvard, rapporte que les femmes travaillant dans des métiers très stressants depuis plus de 10 ans, y compris celles qui exercent comme cadres et dirigeantes, enseignantes ou chercheuses, ont 70% plus de chances d’être victimes d’un arrêt cardiaque. Elles ont également 40% de risques d’être la cible d’autres accidents cardiovasculaires que celles qui ont une profession plus relax. “L’adrénaline secrétée par le corps durant une période de stress peut générer une tendance à provoquer des dommages sur les artères”, a expliqué le Dr. Jacqueline Tamis-Holland, cardiologue à l’hôpital Saint-Luc de New York, cité par le site internet de CBS News.

Le travail à horaires décalés (autres que le 9h-17h) ou le travail de nuit seraient d’autres facteurs néfastes pour nos artères, a révélé une autre étude, canadienne celle-là, publiée fin juillet par la revue médicale américaine BMJ. Résultats ? Comparé aux travailleurs bénéficiant d’horaires réguliers, ceux qui travaillent en décalé ont 23% plus de chances d’avoir une attaque cardiaque.

Et ce n’est pas fini. L’excès de travail serait aussi dévastateur… pour la silhouette féminine. C'est ce qu’est venu rappeler par ailleurs le centre pour l’économie de la santé de l’université Monash de Melbourne, en affirmant que plus les journées de travail des femmes sont longues (41-48 et plus) plus les travailleuses sont exposées à des prises de poids plus importantes. Ces working girls “sont davantage amenées à adopter des choix de style de vie qui sont facteur de à la prise de poids", ont indiqué les auteurs de l’étude australienne.

De quoi encourager sérieusement à lever le pied, non ? D’ailleurs, plus de la moitié des salariés vont profiter de leurs vacances (53%) pour prendre de bonnes résolutions sur le plan professionnel, et notamment apprendre à mieux gérer le partage de leur temps entre travail et vie privée (23%), selon une autre étude publiée par Citrix.

Source : cadremploi.fr

Grignoter et fumer nuisent gravement à… l'efficacité au travail

Grignoteurs et Fumeurs, si l'équipe Apogée vous regarde de travers, vous saurez pourquoi...

Selon une étude publiée en début de semaine par la société Healthways, les pauses cigarettes et le grignotage au travail nuisent fortement à l’efficacité des employés. Autre facteur qui joue sur la productivité des travailleurs : leur manque d’activité physique. L’enquête porte sur les déclarations d’un panel de 20 000 salariés interrogés dans la revue Population Health Management. 77% des répondants estiment que ces trois comportements sont les facteurs qui nuisent le plus à leur efficacité. Des mauvaises habitudes qui affectent la santé mais sont également chronophages : selon l’Office français de prévention du tabagisme, un fumeur passerait en moyenne 80 minutes de sa journée à fumer.

Les employés qui mangent plus gras et n’hésitent pas à grignoter entre les repas se jugent ainsi moins efficaces que leurs collègues qui ont une alimentation plus équilibrée et mangent plus de fruits et légumes. 50% des salariés qui ne font pas de sport estiment également être moins productifs que les autres. Enfin, un tiers des fumeurs se disent moins productifs que leurs collaborateurs non-fumeurs.

Autant de mauvaises habitudes que l’on retrouve particulièrement chez les femmes, entre 30 et 39 ans, séparées, divorcées ou veuves. Les employées de bureau dans le secteur des services ou des transports seraient encore moins efficaces. Les hommes mariés, de 60 ans et plus, sont les employés les moins concernés par ces comportements, d’autant moins quand ils travaillent dans des secteurs considérés comme les plus productifs (l’agriculture, la sylviculture, la pêche, la construction et l’extraction…).

Source : cadremploi.fr

jeudi 2 août 2012

Indemnités des congés payés et règle du 1/10ème : comment ça marche ?

Vous aurez constaté comme moi que votre salaire de juillet indiquait un montant légèrement (ou beaucoup) plus conséquent que les mois précedents... Et surtout une différence d'un collègue à l'autre...
Prime exceptionnelle ? Erreur de la compta ? Cadeau de votre n+1 ?  Don divin ? ...Que nenni....
Ceci est tout simplement dû à l'indemnité des 1/10ème...


Principes généraux

Pour indemniser les congés payés, deux modes de calcul sont prévus par le code du travail :

- soit le dixième de la rémunération totale perçue par le salarié entre le 1 juin de l’année précédente et le  31 mai de l’année en cours,
- soit le maintien de salaire, c'est-à-dire la rémunération qu’aurait perçue le salarié pendant le congé s’il  avait travaillé durant cette période.

C’est le mode de calcul le plus avantageux pour le salarié qui doit être retenu. C’est pourquoi, à la fin de la période de prise de congés, une comparaison est effectuée et une éventuelle régularisation est effectuée sur notre paie de juillet (ligne 4825 INDEMNITE CONGES PAYES 1/10E sur le dernier bulletin de salaire distribué).


1) Calcul selon la règle du 1/10ème

L’indemnité est égale au 1/10ème de la rémunération totale perçue par le salarié entre le 1 juin de l’année précédente et le 31 mai de l’année en cours (période d’acquisition des congés).  Le 13ème mois est exclu de ce calcul.
Si le salarié bénéficie d’une durée de congé différente de la durée légale (25 jours ouvrés), l’indemnité se calculé proportionnellement.

Exemple :
Un salarié a un salaire de base annuel avec ancienneté de 12 000€ et des congés payés à hauteur de 30 jours (25 jours + 3 jours ancienneté + 2 jours fractionnement). Le minimum légal d’indemnisation des congés payés selon la règle du 10ème serait de :



2) Calcul selon la règle du maintien de salaire

Le salaire maintenu se calcule en fonction du salaire gagné pendant le mois précédant le congé. Chaque période de congé donne donc lieu à calcul. C’est seulement lorsque le salarié aura pris la totalité de son congé que l’employeur sera en mesure d’apprécier la situation la plus avantageuse : le 1/10ème ou le maintien de la rémunération.
Exemple sur les mêmes bases que l’exemple précédant :
Le salaire mensuel du salarié est égal à 1000€ (primes non incluses)
Le nombre de jours ouvrés moyen mensuel est de 21,666666.
Le calcul se fait ainsi :
Salaire mensuel (primes incluses) durant la période de prise des congés
----------------------- X nombre de jours de congés pris
Nombre de jours moyen de l’année
Dans l’exemple, le salarié prend 20 jours de congés en juillet et prend le reste de son congé en décembre, soit 10 jours.
Pour le congé de juillet :




Le salarié a donc perçu pour ses congés payés la somme de 1384 €.
A noter, que dans l’exemple aucune augmentation de salaire n’est intervenue entre le salaire de juin et celui de novembre.

Comparaison et application de la règle la plus avantageuse

On compare ce que le salarié a perçu au titre du maintien de salaire avec le résultat du calcul selon la règle du 1/10ème
Maintien de salaire : 1384 € Règle du 1/10ème : 1440€
Le calcul le plus avantageux est celui du 1/10ème.
La régularisation qui sera faite sera égale à 1440 – 1384 soit 56 €.
A noter que dans cet exemple, aucune évolution de salaire n’est intervenue entre la période d’acquisition des congés et la période au cours de laquelle ont été pris ces congés.

mercredi 1 août 2012

Travailler en anglais rendrait plus efficace

Parler une langue étrangère au travail permettrait de prendre des décisions plus rationnelles et plus rentables. Telle est la conclusion d'une récente étude publiée par la prestigieuse Chicago Booth School of Business. Dommage pour Danone qui vient d'être condamné à traduire l'un de ses logiciels... en français.


Pratiquer une langue étrangère nous oblige à abandonner notre système intuitif au profit d'un raisonnement plus rationnel. Les psychologues parlent d'un mécanisme de distanciation. Stress, peur et autres sentiments sont ainsi mis de côtés, constate une récente étude publiée par Boaz Keysar, psychologue et enseignant au sein de la renommée Chicago Booth School of Business.

Pour arriver à une telle conclusion, l'équipe de Boaz Keysar a mis au point une série de tests, dont un avec des anglophones parlant l'espagnol. Le principe : un système de pari selon la méthode du "pile ou face". Chaque participant a reçu une mise de 15 dollars pour des paris à 1 dollar. Soit il pouvait garder son dollar et ne rien gagner, soit le mettre en jeu et empocher 2,50 dollars, si le tirage leur était favorable.

Résultat : les étudiants ayant pensé en anglais pendant l’opération étaient persuadés qu’ils perdraient leurs paris et n’ont misé que dans 54% des cas. À l'opposé, les anglophones qui ont pensé en espagnol, se sont montrés bien plus audacieux, pariant dans 71% des cas, ce qui leur a permis de gagner bien plus. Preuve, selon les auteurs, qu'une dose de multiculturalisme en entreprise peut s'avérer économiquement rentable.

Sauf qu'en France, la loi Toubon de 1994 n'est pas forcément "english friendly". Celle-ci impose, en effet, aux employeurs de mettre à disposition des outils en langue française. Ce texte a permis au TGI de Vienne (Isère) de condamner Danone à traduire un logiciel de gestion utilisé dans 40 sites de production. Le groupe dispose de 6 mois pour se mettre en règle, sous peine d'une amende de 1.000 euros par jour de retard. Quitte à faire fi de l'efficacité économique...

http://www.capital.fr