samedi 7 mai 2011

Plan d’Epargne Groupe (PEG) : La CFDT schizophrène ou tout simplement pragmatique ?

L’ouverture du capital : une décision du Conseil d’Administration de Groupama prise en 2005

L’ouverture du capital de GROUPAMA SA dans le but d’acquérir de nouvelles sociétés et de rentrer ainsi dans le top 10 des assureurs européens apparaît à la CFDT plus comme une ambition qu’une nécessité. Pour nous, la pertinence économique de cette démarche n’est pas avérée.
Ces dernières années, la croissance externe du Groupe s’est accompagnée, le plus souvent, de  plan sociaux visant à réduire l’emploi dans les entreprises acquises et s’exerce au détriment de la croissance interne pourtant plus propice à assurer la pérennité des emplois dans nos Caisses.

Depuis 2005, date à laquelle le Conseil d’Administration de Groupama a voté la possibilité d’ouverture du capital,  la CFDT a constaté que la recherche de l’augmentation de rentabilité des différentes entités du pôle mutualiste s’est traduite par des dégradations constantes des conditions de travail.
Après la cotation, l’exigence de rentabilité immédiate, susceptible de dégager des dividendes pour les actionnaires, aura pour conséquence de dégrader encore plus les conditions de travail des salariés des Caisses et engendrera une recherche d’économie d’échelle préjudiciable au maintien de l’emploi en régions.


La négociation d’un plan d’Epargne Groupe (PEG)

La communication officielle du Groupe annonce l’ouverture du capital en 2012. A ce titre, la direction a convoqué les organisations syndicales pour négocier la mise en place d’un Plan d’Epargne Groupe (PEG) encadrant la possibilité pour les salariés d’acquérir des actions.
La CFDT, comme les autres organisations syndicales, a participé à cette négociation. Pour la CFDT, négocier un PEG ce n’est pas soutenir la décision prise en 2005 par Groupama d’ouvrir son capital, Groupama ira en bourse avec ou sans plan d’Epargne pour les salariés. Pour notre organisation, négocier un PEG c’est, dans le cadre d’une démarche pragmatique, la volonté d’obtenir un maximum de droits (notamment abondement) pour les salariés qui décideront individuellement d’acquérir des actions.


Au niveau national, la CFDT, l’UNSA et la CFE-CGC ont signé l’accord de création du PEG. Le Comité d’Entreprise de GCA devra se prononcer sur l’adhésion de l’entreprise à ce PEG. Sans adhésion de GCA, les salariés ne pourront pas profiter des avantages négociés au niveau Groupe.

La CFDT ne s’arroge pas le droit de s’opposer au dispositif qui permettra aux salariés qui le souhaitent de devenir actionnaire de Groupama SA. En conséquence, nos élus voteront pour la mise en place du PEG à GCA.

Les 2 organisations syndicales qui n’ont pas signé le PEG au niveau national étant majoritaire au Comité d’Entreprise de GCA, le PEG risque donc de ne pas être appliqué sur notre caisse.

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