La négociation sur la sécurisation du parcours des intérimaires a abouti à un accord. Satisfaite qu’il reprenne ses propositions tournées vers l’emploi et la déprécarisation des salariés intérimaires, la CFDT a annoncé sa signature.
« Objectifs remplis ». C’est ainsi que Gilles Desbordes, secrétaire général de la fédération CFDT des Services a commenté l’accord auquel a abouti la négociation sur la sécurisation des parcours professionnels des intérimaires, le 11 juillet.
La CFDT, la CFE-CGC et la CFTC ont décidé de signer le texte de Prism’emploi, le patronat de la branche, au regard des concessions faites par celui-ci à l’issue d’un véritable bras de fer. Après avoir tapé du point sur la table en intersyndicale (CFDT, CFE-CGC- CFTC), la CFDT avait menacé de ne pas signer le texte à l’issue d’un premier projet d’accord.
Cent millions d’euros pour déprécariser
Prism’emploi s’engage à conclure 20 000 CDI intérimaires dans les trois ans, soit 4% de la population totale des intérimaires (520 000 équivalents temps plein). L'accord crée par ailleurs un fond de sécurisation des parcours des intérimaires, destiné à financer les formations des intérimaires, ainsi que les intermissions des CDI.
« Avant, le fonds était une coquille vide, explique Gilles Desbordes. Grâce à notre action, il pèse cent millions d’euros. » Ce fonds sera alimenté pour partie par 10% du salaire des intérimaires en CDI, pour l’autre partie par une cotisation égale à 0,5% de la masse salariale – soit dix fois plus que la proposition initiale de Prism’emploi. Cette cotisation supplémentaire, fixée à ce taux pour une durée de trois ans, se veut la contrepartie à la non application dans la branche du renchérissement des contrats courts institué par l’accord du 11 janvier sur la sécurisation de l’emploi. Le texte prévoit par ailleurs d’augmenter la durée de travail des intérimaires travaillant plus de 800 heures par an de 40 heures d’ici 3 ans, ce qui représente environ 80 000 personnes.
« Cet accord touche directement 20 % de la population des intérimaires », souligne Gilles Desbordes, qui se félicite de concert avec le secrétaire national Patrick Pierron qu’« avec cet accord, le dialogue social apporte une fois de plus des solutions concrètes aux salariés face à la montée du chômage ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire