Après une décennie expansionniste durant laquelle Groupama s’était lancé dans l’acquisition de nombreuses sociétés d’assurances avec comme ambition de devenir un acteur européen incontournable ;
Après la création de Groupama Banque et d’Amaguiz ;
Après de multiples campagnes de communication et des millions d’euros investis dans le sponsoring sportif ;
Après les prises de participations stratégiques dans la Société Générale, Véolia, Bolloré, Saint-Gobain et l’achat de plusieurs milliards d’euros de dettes souveraines, la « première mutuelle de France » faillit connaître fin 2011 les affres de l’adossement et ne dut son salut qu’à l’intervention de l’État.
Après la désensibilisation du portefeuille actions stratégiques ;
Après la vente de plusieurs filiales et de biens immobiliers ;
Après de nombreux plans de départs volontaires, avec une contraction drastique des frais et une baisse des effectifs dans toutes les entités ;
Après une année quasiment blanche au niveau de l’augmentation des salaires, Groupama semble être sorti de la tourmente.
En effet, lors de la présentation des comptes semestriels 2013, le Directeur Général de Groupama, Thierry MARTEL, annonçait que le groupe renouait avec les bénéfices après deux années difficiles et cela grâce à la mobilisation de toutes les équipes.
Lors de l’ouverture des négociations salariales nationales du 8 octobre, la FGA-CFDT, organisation majoritaire à Groupama (40% de représentativité), attendait que la direction reconnaisse cet effort collectif de l’ensemble des salariés qui ont porté à bout de bras leur entreprise auprès des clients et des sociétaires gagnés par le doute et la méfiance.
Douche froide…. La direction propose une augmentation collective indigente :
- 1% du salaire minimum de fonction (SMF qui concerne moins de 10%) des effectifs.
- 0% de revalorisation pour la garantie collective qui concerne les 17 500 salariés du périmètre mutualiste !
Suite au calamiteux épisode de vaches maigres de l’année dernière la négociation salariale revêt pourtant cette année une importance particulière : elle doit redynamiser le contrat social dont l’équité dans les rémunérations est un pilier essentiel et redonner du sens au travail des salariés en reconnaissant leur investissement quotidien et en préservant leur pouvoir d’achat.
À cet effet la FGA-CFDT a revendiqué une augmentation de 3% du salaire minimum de fonction (SMF) et une mesure collective garantie de 2,5% avec un minimum d’augmentation de 65€ par mois pour l’ensemble des salariés.
Une prochaine réunion de négociation se déroulera le 31 octobre. En attendant, la FGA-CFDT ne reste pas inactive. Elle interviendra au Comité de Groupe et dans toutes les entités pour exiger que les employeurs reviennent à la table de négociation avec des propositions décentes. Des contacts ont été pris avec les autres organisations syndicales représentatives de Groupama pour organiser en commun une mobilisation des salariés susceptible de peser sur la suite des négociations.
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