jeudi 31 mai 2012

"Il y a manifestement une volonté de dialogue tant sur la méthode que sur le fond"

Dans une interview accordée à La Croix en date du 30 mai 2012, Laurent Berger, secrétaire général adjoint de la CFDT, revient sur la première rencontre entre le Premier ministre et les partenaires sociaux.

La CFDT réclame davantage de place pour le dialogue social. Comment jugez-vous la méthode du gouvernement ?
Au-delà du fait qu’elle est nouvelle, la méthode est surtout positive par rapport à ce que nous avons connu précédemment. Il y a manifestement une volonté de dialogue tant sur la méthode que sur le fond. 
Il y aura une deuxième étape avec une conférence pour définir la méthode de traitement de chaque sujet le 5 juin, avant la conférence sociale, qui lancera les dossiers sur le fond, prévue à la mi-juillet. C’est le signe positif d’une nouvelle dynamique dans les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux. 
Mais il faudra que cette méthode de travail soit durable car ce qui importe, c’est que le dialogue social puisse devenir un vrai complément de la vie politique. Il faudra aussi qu’elle produise des résultats pour les salariés. Nous jugerons le gouvernement sur ce double critère.

Sur les plans sociaux, que doit faire l’exécutif selon vous ?
C’est le sujet le plus chaud. La CFDT souhaite la mise en place d’une délégation interministérielle qui permettrait d’anticiper et de gérer les plans sociaux, puis de s’occuper du parcours de salarié après sa perte d’emploi. Mais il faut gérer les solutions au cas par cas et ne pas croire aux solutions miracles. 
Il serait tentant de légiférer sur la question des licenciements boursiers. Mais il faut savoir ce qu’on entend par là. Si dans certaines entreprises, le plan social répond à une pure logique financière, dans d’autres il s’agit d’anticiper une vraie difficulté à venir. Il faut pouvoir apprécier dans quelle situation on se trouve. 
Et plutôt qu’interdire les licenciements, les rendre plus coûteux pour les entreprises qui en abusent ou les utilisent pour des motifs financiers. En revanche, le fait d’obliger une entreprise qui veut fermer un site rentable à le céder à un repreneur, comme le souhaite le gouvernement, est une bonne idée.

Sur le décret retraites, êtes-vous satisfait du projet du gouvernement ?
La CFDT est bien sûr favorable à ce que ceux qui ont cotisé 41 ans et commencé à travailler à 18 ans puissent partir à 60 ans. Nous souhaitons que les salariés qui ont validé des trimestres de chômage puissent en bénéficier. 
A priori, cette mesure devrait coûter moins cher que ce que l’équipe de campagne avait calculé. Cela devrait donner des marges pour le faire. En revanche, nous ne demandons pas que le congé parental soit pris en compte car nous ne sommes pas pour favoriser un retrait des parents du marché du travail.

Que demandez-vous sur le Smic ?
La CFDT est favorable à un coup de pouce mais nous avons rappelé au gouvernement qu’il n’y a pas que le smic, qui concerne 15 % des salariés. Il faut agir sur toute la grille salariale, en conditionnant à des progressions de tous les salaires les allègements de charges consentis aux employeurs jusqu’à 1,6 fois le Smic.


Propos recueillis par Nathalie Birchem

lundi 28 mai 2012

"Le dialogue que nous voulons"

Dans une tribune publiée dans L'Express daté du 24 mai 2012, François Chérèque et Luc Bérille, le secrétaire général de l'Unsa, précisent leurs attentes vis à vis du gouvernement et du président de la République concernant la place des partenaires sociaux.

Dans leur vote à l’élection présidentielle, les français ont exprimé leur profonde inquiétude sur l’avenir, leur forte attente de solutions et leur désir de justice face à l’accroissement des inégalités aggravées par les crises qui, depuis quatre ans, se succèdent en France, en Europe et dans le monde.

Dans cette élection, ils ont aussi fait le choix de porter à la Présidence de la République, le candidat qui a placé le rassemblement des français, l’avenir des jeunes et le dialogue social au cœur du changement.

Les défis économiques à relever sont lourds et les enjeux sociaux urgents.

Le taux de chômage frôle les 10% et le risque d’une aggravation se profile avec la crainte de plans sociaux mis en attente pendant la période électorale. Cette dégradation du marché du travail touche particulièrement les jeunes, enferme de plus en plus de personnes dans le chômage de longue durée.  Elle entraîne dans son sillon un durcissement de la précarité dans tous les domaines : travail, santé, énergie, logement.

La CFDT et l’UNSA, organisations syndicales présentes au côté des salariés, porteuses de leurs préoccupations sont pleinement conscientes des mutations profondes de notre économie, elles partagent la nécessité de réformes structurelles pour construire une société juste et solidaire et redonner espoir en l’avenir.

Conduire ces réformes nécessite d’impliquer tous les acteurs de la société et de renforcer la responsabilité des partenaires sociaux.

L’inscription de leur rôle dans la constitution n’est pas seulement un acte de reconnaissance formelle, elle fait du respect de leur autonomie et de la négociation collective des leviers essentiels de la complémentarité entre démocratie sociale et démocratie politique au bénéfice de l’intérêt général.

L’ampleur des défis à relever requiert méthode et engagement sans faille de toute la société. Pour atteindre cet objectif, il convient d’en préciser rapidement les priorités, les acteurs impliqués, les modalités de débat et le calendrier.

Dans ce cadre doit être confirmée la poursuite sans délai des négociations ouvertes par les partenaires sociaux représentatifs sur la vie au travail, le rôle des représentants du personnel dans les entreprises et la répartition de la valeur ajoutée, la sauvegarde de l’emploi

Cet agenda social doit s’élargir à tous les sujets qui relèvent de leur autonomie pleine et entière et notamment à une nouvelle étape de la rénovation du marché du travail qui intègre l’ensemble des dimensions de la sécurisation des parcours professionnels
.
D’autres priorités relèvent, avant toute décision des pouvoirs publics, d’une concertation tripartite voire quadripartite entre l’Etat, le patronat, les organisations syndicales et les collectivités locales. Elles portent sur la protection sociale et son financement, la compétitivité de notre économie, le pouvoir d’achat, les restructurations…

Enfin, l’ampleur de certains défis auxquels nous sommes aujourd’hui collectivement confrontés requiert un débat ouvert avec les acteurs impliqués de la société civile. C’est le sens du « Manifeste pour un pacte social » signé par la CFDT, l’UNSA et sept autres organisations de la société civile qui interpelle les responsables politiques.

La conférence sociale qui doit se tenir cet été et réunir les différents membres de la société civile : partenaires sociaux, associations, ONG participe du renouveau de notre démocratie indispensable à la réussite des réformes nécessaires à l’avenir de notre pays et la qualité du vivre ensemble.

La lutte contre la grande pauvreté et de l’exclusion devrait être la grande cause qui mobilise toutes les forces en ce début de quinquennat et permette de poser les bases d’un pacte national solidaire porteur d’espoir pour nos concitoyens.


François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, et Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa

samedi 26 mai 2012

Le président Jean-Luc Baucherel mettra un terme à son mandat fin 2012

Le président de Groupama SA et de la Fédération nationale de Groupama, Jean-Luc Baucherel, mettra un termne à ses mandats fin 2012, a-t-il annoncé dans un courrier diffusé vendredi 25 mai en interne. Agé de 60 ans, M. Baucherel, qui est exploitant agricole, est président de Groupama SA depuis août 2004.

La Fédération est l'organe politique de Groupama, où sont représentées les caisses régionales, qui définit les orientations stratégiques du groupe, et Groupama SA est la société commerciale qui les met en oeuvre.

"J'ai jugé que le temps était venu de céder ma place à une équipe renouvelée pour me consacrer davantage aux miens", a expliqué M. Baucherel, qui a annoncé qu'il remettrait également son mandat de président de Groupama Loire Bretagne, fin 2012. Son mandat d'administrateur de Groupama SA arrivait théoriquement à échéance à l'occasion de l'assemblée générale statuant sur les comptes 2014.

"ANNÉE CHARNIÈRE"

"J'ai volontairement choisi d'annoncer mon départ dès maintenant pour permettre à mes collègues présidents d'organiser ma succession dans un climat de sérénité et de transparence", indique M. Baucherel dans le courrier.

"L'année 2011 a été une année charnière pour le groupe, qui n'avait pas suffisamment réduit son exposition aux risques financiers quand s'est déclenchée la crise la plus grave que l'Europe ait jamais connue. Il en a beaucoup souffert", retrace le président.

"Aujourd'hui la trajectoire du rétablissement est tracée et Groupama retrouve chaque jour la confiance en ses forces pour réussir", écrit-il, estimant ainsi que "c'est donc le bon moment pour transmettre les rênes à une équipe plus jeune".

CE Européen Groupama Gan (15/05/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu du CE Européen Groupama Gan du 15 juin.

mercredi 23 mai 2012

"Avant toute chose, c’est la durée de cotisation qui doit compter"


Jean-Louis Malys, secrétaire national chargé des retraites, revient sur le dispositif "carrières longues" obtenu par la seule CFDT en 2003, au moment où gouvernement annonce vouloir rétablir ce principe de bon sens par décret, après concertation avec les partenaires sociaux.

Faut-il encore rappeler que le dispositif « carrières longues » est un acquis de la CFDT ?
C’est un marqueur de l’incessant combat de la CFDT pour davantage de justice sociale. La mesure permettant aux salariés ayant commencé à travailler tôt de partir à la retraite dès que le nombre d’annuités requis est atteint avait été obtenue à l’arraché par le secrétaire général de la CFDT lors de la réforme des retraites de 2003. Mais sa portée a été réduite au fil des réformes qui ont suivi, en particulier celle de 2010.
À l’époque, la CFDT était bien seule à porter cette mesure. Pire, son engagement en faveur de ces salariés ayant commencé à travailler tôt – souvent les moins favorisés – avait été critiqué, parfois violemment… y compris par ceux qui défendent aujourd’hui le rétablissement du dispositif. Aux yeux de la CFDT, c’est donc une grande satisfaction, presque dix ans plus tard, que de voir ainsi reconnu son combat pour davantage de justice sociale. Avant toute chose, c’est la durée de cotisation qui doit compter.

Que peut-on attendre du nouveau gouvernement sur « carrières longues »  ?
Le gouvernement a annoncé vouloir rétablir ce principe de bon sens par décret, après concertation avec les partenaires sociaux. Sa mise en œuvre, dans un contexte budgétaire extrêmement contraint, soulève de nombreuses questions. Comment éviter que les ruptures professionnelles n’ajoutent aux inégalités face au risque chômage des inégalités supplémentaires en matière de retraite ? Quels sont les éléments qui doivent être financés par la solidarité professionnelle intergénérationnelle ; ceux qui doivent l’être par la solidarité nationale ; ceux, enfin, qui doivent relever de choix purement individuels ?

Justement quelles réponses la CFDT apporte-elle à ses questions ?
Parce que ces questions sont multiples, complexes et qu’elles impactent toutes les catégories de la population, la CFDT a plaidé, en 2010, face à un énième ajustement paramétrique de notre système de retraite, pour sa remise à plat globale : âge légal, durée de cotisation, financement, rapprochement des règles entre régimes, pénibilité, etc. L’enjeu, c’est de parvenir à une vision large et partagée de ce que pourrait être un système de retraite par répartition juste et pérenne. En obtenant, à l’issue des manifestations contre la réforme de 2010, l’inscription du principe d’une mise à l’étude d’une réforme systémique, la CFDT avait permis de franchir un premier pas en ce sens. Si l’on ne peut aujourd’hui que souhaiter le rétablissement du dispositif « carrières longues », qui met fin à une inégalité flagrante entre salariés, la CFDT entend bien aller plus loin dans cette voie. Là aussi, c’est une question élémentaire de justice sociale. 

Propos recueillis par Aurélie Seigne

lundi 14 mai 2012

Comité de Groupe (09/05/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu de la réunion extraordinaire du Comité de Groupe du 9 Mai.

Le fichier "Mes Documents" n'est pas personnel

Un fichier informatique intitulé « Mes documents », dans un ordinateur de bureau, n'est pas un fichier dont l'ouverture par un tiers entrainerait une atteinte à l'intimité de la vie privée.
C'est ce qu'à expliqué la Cour de cassation le 11 mai dernier. Elle a dès lors admis qu'un patron puisse l'ouvrir, dans l'ordinateur d'un salarié, en l'absence de ce dernier. Cette dénommation, automatiquement donnée à un dossier dans certains systèmes d'exploitation, n'est pas considérée comme la manifestation d'un contenu à caractère privé.
« Sauf risque ou événement particulier justifiant l'atteinte à la vie privée », les juges ne permettent pas à un employeur d'ouvrir les fichiers identifiés comme personnels. Encore faut-il que ces fichiers personnels soient clairement identifiés. La Cour a déjà jugé que les initiales ne suffisaient pas à identifier un fichier personnel.
Dans la prochain numéro du Grain a Moudre, nous reviendrons sur la Charte d'utilisation des moyens informatiques qui a recemment été négocié à GCA...

samedi 12 mai 2012

Groupama : Ce n’est pas la crise pour tout le monde !

Groupama a déposé le 27 avril 2012 auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), son document de référence. Ce pavé de plus de 300 pages est public et téléchargeable sur le site de Groupama SA. Sa lecture donne parfois la nausée, surtout quand il s’agit du chapitre rémunérations !

La CFDT a déjà mis en exergue dans différentes publications les conditions pour le moins avantageuses du départ de Jean AZEMA qui a perçu 4,383 millions d’euros en 2011 (rémunération fixe + rémunération variable + différents avantages en nature + parachute doré). A été également dénoncé l’incurie des administrateurs de Groupama SA qui portent de lourdes responsabilités dans la crise que traverse le groupe depuis plusieurs mois. Nous souhaitons aujourd’hui attirer l’attention de l’ensemble des salariés de Groupama sur les indemnités perçues par les « grands stratèges » du Conseil d’Administration qui n’ont pas manqué, par temps de crise, d’accroître notoirement leurs émoluments !


Pour preuve, le Président de Groupama SA a perçu 356 932 € en 2011 contre 346 744 € en 2010 (page 60 du document AMF). En outre, le montant des jetons de présence versés aux administrateurs du Conseil d’Administration est passé de 1 750 550 € en 2010 à 2 002 791 en 2011 (page 59 du document AMF).


Belle prime à l’incompétence !


Stagnation des salaires, réduction des frais généraux, suppression de postes, détérioration des conditions de travail, réorganisations de services, etc. Les salariés de Groupama payent, de leur côté, un lourd tribut aux errances d’une gouvernance pour le moins défaillante !
La CFDT exige que les administrateurs assument leurs responsabilités. La décence aurait voulu qu’ils démissionnent.

Un changement radical des modes de gouvernance s’impose.

Compte rendu CFDT conseil de surveillance FCPE (12/04/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu de la réunion du Conseil de surveillance des FCPE Groupama.

jeudi 10 mai 2012

CDS groupe "formation" (20/04/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT de la présentation et du compte rendu de la commission de Dialogue Social formation professionnelle Groupama / Gan du 20 avril 2012.

mercredi 9 mai 2012

Répondre sans attendre aux difficultés des salariés

En élisant François Hollande hier, les électeurs ont choisi pour président le candidat qui dans la campagne a eu un discours fort sur la nécessité de rassembler les Français, quelles que soient leurs origines sociales et culturelles.

C’est également le candidat qui a annoncé clairement sa volonté de placer le dialogue avec les partenaires sociaux, notamment les organisations syndicales, comme une des priorités dans sa méthode de travail. La CFDT souhaite s’inscrire dans cette démarche.

La CFDT demande donc qu’une première rencontre entre le nouvel exécutif et les partenaires sociaux soit organisée avant la tenue des élections législatives afin de décider des méthodes de travail qui permettront d’apporter au cours du quinquennat des réponses aux préoccupations des salariés sur l’emploi (notamment l’emploi des jeunes) et le pouvoir d’achat (entre-autres sur le logement et l’énergie).

Une grande partie des difficultés auxquelles notre pays est confronté doivent trouver solution au niveau européen. Les résultats des élections de ce dimanche en Grèce montrent combien l’action européenne est déterminante. C’est pourquoi la France se doit d’obtenir des mesures de relance, au-delà des mesures de maîtrise des dépenses publiques déjà en œuvre.

Comme elle l’a fait pendant la présidentielle, la CFDT interpellera les candidats aux élections législatives. Son interpellation s’articulera autour de trois axes forts :

·         Défendre la cohésion sociale, réduire les inégalités
·         Inventer un nouveau mode de développement 
·         Construire un pacte social

samedi 5 mai 2012

Harcèlement sexuel, combler le vide juridique au plus vite

Après la mise en cause par un prévenu de la loi qui permet de sanctionner pénalement le harcèlement sexuel, le Conseil constitutionnel a décidé, ce vendredi 4 mai, d’abroger l’article l. 222. 33 du code pénal.


Cette décision crée un vide juridique préoccupant pour les victimes. Il est indispensable d’engager au plus vite un processus d’élaboration d’une norme pour combler ce vide. 


Les conséquences de cette situation doivent être tirées pour l’élaboration des nouvelles dispositions : la nouvelle définition du délit doit être suffisamment précise pour permettre une parfaite répression de celui-ci et déclencher une véritable prévention ainsi qu’une réelle prise en charge des victimes.


Pour la CFDT, le législateur se doit d’intervenir dans les meilleurs délais sur un sujet où il y a trop souvent une tendance culturelle à minimiser la gravité des faits et leur impact sur les victimes.
Ces atteintes à la dignité s’exercent aussi sur le lieu de travail. En France, 25 % des faits de harcèlement sexuel y sont commis.

jeudi 3 mai 2012

Revue de presse (03/05/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT d'une revue de presse concernant notre groupe...


mercredi 2 mai 2012

Le changement c’est maintenant ?

Après la parution semaine 17 du document de référence 2011 qui confirme page 58 et suivante l'encaissement par Jean Azéma de la somme de 4,383 millions d'euros en 2011 (alors qu'en même temps le groupe a affiché une perte de 1,76 milliard d'euros...), nous avons jugé bon reproduire ici l'édito paru en mars dernier dans la revue national CFDT Groupama "Ca se passe chez nous". Les lecteurs qui souhaitent recevoir la version pdf de cette revue peuvent nous en faire la demande en cliquant ici.


Le changement c’est maintenant ?

C’est en substance ce qu’a déclaré Thierry Martel lors de sa conférence de presse du 15 mars au cours de laquelle le DG de Groupama a présenté les comptes 2011. Le changement, c’est un retour aux fondamentaux, la (re) découverte que Groupama est un assureur mutualiste, la révélation que le Groupe doit, dixit le Directeur Général, « être une entreprise d’assurance proche de ses sociétaires et de ses clients, proposant le meilleur service, avec une gouvernance claire et transparente ».

La gouvernance… Ils étaient où messieurs Martel et Collin sous l’ère Azema ? Travaillaient-ils dans une autre société ? Etaient-ils entrés en clandestinité ? Non, ils étaient respectivement Directeur Général Assurance et Banque et Directeur Général finance et risques à… Groupama. Pourquoi n’on-t-ils rien dit ? Jean Azéma que le très sérieux journal Le Monde qualifiait en 2001 « d’assureur humaniste », était-il en fait un disciple de feu Kim Il Sung, un despote tyrannique qui faisait régner la loi du silence ? Vous nous permettrez d’en douter. Alors pourquoi ne pas avoir rappelé au DG de l’époque qu’il prenait trop de risques, qu’il fallait revenir aux fondamentaux, arrêter une croissance externe coûteuse, diversifier le portefeuille d’actions ?...

La gouvernance c’est aussi un Conseil d’Administration qui avait « lâché les rênes » en octroyant les pleins pouvoirs à un seul homme. Depuis que le groupe ambitionnait de rentrer dans le top 10 de l’assurance européenne, de très nombreux dossiers d’acquisitions, de partenariats ou de développement avaient été présentés au Conseil d’Administration. Pour l’ensemble de ces dossiers, le Conseil d’Administration avait donné son accord, à l’unanimité, à la Direction Générale du Groupe, pour réaliser ces opérations.
C’est ce conseil d’administration qui avait accordé la délégation de pouvoir au Directeur Général, une délégation de pouvoir qui est passée de 15M€ à 100M€, pour engager des opérations d’acquisition ou de cession d’entreprises. C’est enfin ce même Conseil d’Administration qui se félicitait de la façon dont les objectifs étaient fixés et donnait satisfecit au DG pour son excellente gestion. Ce même Conseil d’Administration qui, en octobre dernier, écartait le bouc émissaire AZEMA pour le remplacer par deux piliers du Groupe, dont l’un au moins était très proche du DG destitué.



Aujourd’hui, en application de la «jurisprudence » Dufoix, « responsable mais pas coupable », c’est toujours le même Conseil d’Administration avec à sa tête le même Président qui dirige le Groupe. Mais peut-être que dans une mutuelle ce n’est pas le Conseil d’Administration qui est censé gouverner ?

mardi 1 mai 2012

J'ai le parachute... chut ! doré


Adieu mégaphones, adieu calicots
Adieu représentants syndicaux
A moi le soleil et le calypso
La nana, la noix de coco


La boîte a (presque) coulé, mais pouce
On va se la couler douce
La pilule, on va… se la dorer
J'ai le parachute... chut ! doré



Comme nous l'avions indiqué précédemment, Jean Azéma, ancien directeur général de Groupama révoqué en octobre dernier, a quitté le groupe avec des indemnités d'environ 3 millions d'euros (voir document de référence)

Selon ce document, Jean Azéma a perçu 1,469 million au titre d'indemnités de rupture de contrat et le même montant au titre d'une indemnité à 893.333 euros et sa rémunération variable à 409.240 euros (au titre de 2010). Et il a reçu 142.239 euros d'avantages en nature (couverture prévoyance, soins médicaux, véhicule de fonction).

Au total, Jean Azéma a encaissé 4,383 millions d'euros en 2011 (contre 1,544 million l'année précédente).

En mars dernier, le groupe a annoncé une lourde perte de 1,76 milliard d'euros pour 2011 (lestée par 3 milliards de dépréciations liées à d'importantes expositions à la Grèce et aux marchés d'actions)...