La conférence sociale, qui se tiendra les 9 et 10 juillet, doit permettre de prendre un nouvel élan dans un contexte lourd d’incertitudes et de menaces. Elle devra déboucher sur des mesures concrètes pour soutenir les salariés les plus exposés à la crise, accompagner les chômeurs, faire reculer la précarité qui ronge le pouvoir d’achat.
Mais il faut aussi préparer demain, le redressement de l’économie, les futurs emplois, une meilleure répartition des richesses.
La CFDT jouera le jeu sans tricher : ni résignation ni démagogie. Nous irons à la conférence sociale avec des propositions concrètes à négocier. Parce que les pays d’Europe qui s’en sortent le mieux sont ceux qui sont capables d’un dialogue constructif.
L’emploi : passer le cap de la crise...
• Le chômage partiel permet d’éviter les fermetures d’entreprises : il doit être fortement développé. Quand l’activité est en baisse, il faut former les salariés, pas les licencier. Quand l’activité redémarre, ils sont toujours dans l’emploi, pas à Pôle Emploi.
• Il faut un plan d’urgence de formation des chômeurs pour les préparer aux emplois de demain.
• Il faut rapidement négocier le contrat de génération qui aide les entreprises à embaucher des jeunes en gardant les seniors.
... Et préparer l’avenir
• L’investissement dans la recherche, dans l’innovation, permettront à nos industries de retrouver la compétitivité face à la concurrence mondiale. L’État doit donner l’impulsion.
• La croissance passe aussi par la consommation. Pour stopper la baisse du pouvoir d’achat, le Smic doit redevenir un salaire d’embauche, pas un salaire à vie. Les aides aux entreprises doivent être conditionnées aux progressions de salaire.
• Les CDD, les temps partiels imposés accroissent la précarité, en particulier des femmes. Difficile de se loger et de faire face aux dépenses de gaz, d’électricité, de transport... Les entreprises qui multiplient les CDD doivent être moins aidées que les autres.
• Pour faire face à la concurrence mondiale, c’est au niveau européen que les États doivent se coordonner pour relancer la croissance au lieu d’imposer l’austérité qui conduit à toujours plus de pauvreté.
Aujourd’hui, les financements de la plupart de ces mesures existent, mais ils sont mal utilisés. Les efforts doivent être répartis plus équitablement. C’est possible !
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