samedi 4 mai 2013

Vous voulez une augmentation? Devenez adepte du skinvertising !


Une société américaine propose à ses salariés une augmentation de salaire de 15% contre...un tatouage aux couleurs de l'entreprise. Un gage de fidélité ?


15% d'augmentation de salaire...en échange du tatouage du logo de son entreprise. Telle est la proposition qu'une société américaine, NYC Realtor, une société de courtage immobilier, propose à ses employés, selon CBS News. Tout a commencé par un employé qui serait allé de son propre chef se faire tatouer "pour le plaisir" le logo de son entreprise, expliquait Anthony Lolli, le gérant de l'entreprise au Huffington Post. L'idée a suivi son chemin pour devenir une proposition sous forme d'un échange de bons procédés, si l'on ose dire. Concrètement, l'entreprise ne fait aucune recommandation quant à l'emplacement ni à la taille du tatouage, pourvu que les couleurs y soient. Sur le bras, derrière l'oreille ou sur la cheville, à l'arrivée la récompense est la même:15% du salaire en plus.

D'après le site américain, lundi 30 avril, une quarantaine d'employés (sur 750) auraient déjà été séduits par le concept et seraient  passer par la case aiguille pour arrondir leurs fins de mois.


Le skinvertising - faire de son corps un espace publicitaire - du début des années 2000 serait-il en passe de devenir une nouvelle tendance publicitaire pour les entreprises ? Une autre façon de promouvoir leur image grâce à leurs employés? Si certaines marques, dont quelques grandes banques françaises ainsi que des célèbres enseignes de restauration rapide semblent adeptes de la publicité faisant intervenir leurs salariés, il semble qu'ici un pallier de plus ait été franchi. Encore un cran au-dessus du lip dub - ce clip promotionnel réalisé en playback d'inspiration anglo-saxonne - le tatouage semble également être un moyen d'appréhender le degré de fidélité - certes interéssé - des salariés. 

"La déconnexion du lien de fidélité avec l'entreprise"

Une façon de recréer un lien avec l'entreprise? Eric Sarrazin, responsable "Talent management" chez Mercer, expliquait à cet égard en 2011 que les salariés avaient "entériné la fin de l'emploi à vie, la déconnexion du lien de fidélité avec leur entreprise. Aujourd'hui les salariés sont liés à leur entreprise par un contrat. Ils se disent : quand je trouve mon intérêt dans le job je reste, sinon je ne reste pas." Eric Sarrazin commentait alors une étude "What's working" menée par Mercier, montrant qu'un tiers des salariés français songeait à quitter leur entreprise. 



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