lundi 25 février 2013

L’égalité professionnelle sera une réalité en… 2085


Aujourd'hui, moins d'un tiers des postes de direction sont occupés par des femmes en Europe. Et pour atteindre la parité, une étude menée par des chercheurs américains montre qu'il faudra attendre plus de 70 ans.

L’égalité hommes-femmes figure dans les priorités de l’actuel gouvernement. Le ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social Michel Sapin a même qualifié ce dossier de « sujet fondamental des années à venir ». Or il semblerait que le chemin à parcourir est encore long et parsemé d’embûches avant de voir la parité professionnelle effective. Une avancée qui pourrait prendre très exactement… 72 ans avant d’être réalisée. C’est du moins ce qu’avance une équipe de chercheurs américains de l'Université de Denver, qui ont tenté d’estimer le temps nécessaire pour voir autant d’hommes que de femmes nommés aux postes de direction. Selon les chiffres de l'Observatoire national de la parité, on compte à l’heure actuelle 32,3% de femmes parmi les cadres de direction et dirigeants d’entreprises privées dans l’Union Européenne, contre 39,2% en France. Dans l’Hexagone, les femmes représentent 51,7% de l’effectif total et pourtant elles constituent seulement 20,3% des emplois de direction dans la fonction publique. 

Faudra-t-il attendre 72 ans ?
Afin d’évaluer le temps qu’il faudrait pour voir la parité s’appliquée, l’équipe de chercheurs a tout d’abord répertorié le nombre de femmes ayant accédé à un poste de direction ces trente dernières années. Puis il a été calculé qu’au rythme où vont les choses, il faudrait attendre 2085 avant qu’hommes et femmes ne soient logés à la même enseigne professionnelle. « Alors que d’énormes progrès ont été faits pour encourager les femmes à briguer des postes traditionnellement occupés par les hommes, nous n’avons pas réalisé de progrès comparables pour encourager les hommes à se tourner vers des postes traditionnellement féminins », analyse Deborah Rhode, Directrice du Stanford Center, dans le Daily Beast. Parmi les raisons de cette très lente évolution vers la parité, elle retient deux critères principaux : « la pérennité de réseaux excluant pour les femmes », et les difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle.

http://www.terrafemina.com/

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