La CFDT est surprise par les résultats de l’étude COE Rexecode. Elle s’interroge sur la viabilité des chiffres, d’autant que COE-Rexecode était déjà l’auteur d’un rapport très contesté sur le coût du travail ayant donné lieu à polémique sur la crédibilité de ses chiffres.
Le temps annuel effectif serait parmi les plus faibles d’Europe. Il n’est pas rigoureux de comparer des données annuelles entre pays du fait de la différence d’organisation du temps de travail : congés légaux et jours fériés différents, forfait jour qui n’existe qu’en France pour les cadres…
La durée de travail hebdomadaire paraît plus pertinente car elle exclut les différences de congés : elle montre selon Eurostat une proximité du nombre d’heures hebdomadaires pour un temps complet (40,6 h en Allemagne et 39,4 h en France).
L’étude montre que le nombre de salariés à temps partiels a augmenté de 7 % en Allemagne entre 1999 et 2010 alors qu’il a stagné en France. Conjugué à l’absence d’un Smic en Allemagne, la hausse du temps partiel participe à expliquer un accroissement plus élevé de la pauvreté en Allemagne et des inégalités de revenus entre les ménages.
La CFDT est surprise que la communication sur l’étude ne fasse pas ressortir un de ses enseignements liés aux différences de productivité du travail : l’étude montre que la richesse créée par heure de travail est de 42 € en France contre 36 en Allemagne.
Pour la CFDT, optimiser le temps de travail passe par les deux extrémités de la carrière : l’entrée dans la vie active pour les plus jeunes est souvent retardée, tandis que la sortie de vie active est souvent anticipée. Cela réduit le temps de travail tout au long de la vie et explique un taux d’emploi trop bas en France. Ce sont ces aspects qui doivent être notre priorité.
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