Les feux de
l'actualité sont braqués, depuis quelques jours, sur la situation économique,
sociale et syndicale de la Sté "SEA FRANCE".
Et on entend beaucoup
parler de la CFDT... en des termes ... pour le moins équivoque...
La situation économique et sociale
Après deux plans sociaux depuis 2009, la société SeaFrance a été placée en liquidation judiciaire le 16 novembre 2011.
Deux projets de reprise ont alors été déposés :
- L’un par le groupe Louis Dreyfus Armateurs (LDA) en association avec la compagnie danoise DFDS.
- L’autre par la CFDT de SeaFrance sous forme de SCOP.
Deux projets de reprise ont alors été déposés :
- L’un par le groupe Louis Dreyfus Armateurs (LDA) en association avec la compagnie danoise DFDS.
- L’autre par la CFDT de SeaFrance sous forme de SCOP.
Ce dernier projet ne semblait pas à la portée des salariés qui n’ont
pas les moyens d’investir massivement dans une entreprise en difficulté
soumise à une concurrence vive.
Comme l’avait prédit la confédération, la fédération FGTE et l’URI
Nord-Pas de Calais (communiqué du 3 janvier 2012) la proposition du
gouvernement (que les salariés versent leur indemnité de licenciement
dans le projet de la SCOP) s’est révélé un marché de dupes. Et chacun
sait qu’une SCOP se monte à partir de l’investissement des salariés.
Au cours des derniers mois, les leaders CFDT de SeaFrance n’ont pas
voulu regarder d’autres projets que la SCOP, ce qui a entraîné un
désaccord profond avec la fédération, l’URI et la confédération (cf.
communiqué URI-Fédé du 22 décembre 2011).
Celles-ci dans un souci de préservation de l’emploi des 880 salariés
ont demandé à la CFDT SeaFrance d’examiner l’autre offre déposée par
LDA. La CFDT de SeaFrance a alors refusé de rencontrer les responsables
de LDA. Pour la confédération, la fédération et l’URI c’est une erreur
grave, d’autant plus qu’il y avait des possibilités pour sauvegarder un
maximum d’emplois. Devant ce refus, LDA a retiré son offre.
La confédération a beaucoup œuvré – et continue de le faire – pour que LDA maintienne son offre de reprise.
Désormais le projet de la SCOP est clairement non viable et les salariés n’ont pas de perspectives pour sauvegarder leur emploi.
Malheureusement, les responsables CFDT de SeaFrance portent une lourde responsabilité dans cette situation.
La situation syndicale
Aux difficultés économiques et sociales s’ajoutent des soupçons sur
des pratiques obscures (menaces sur des personnes) et frauduleuses
(vols) concernant des responsables CFDT de SeaFrance. Soupçons que
relaient les médias aujourd’hui.
Des enquêtes judiciaires sont effectivement en cours concernant
l’activité et les pratiques de responsables CFDT de SeaFrance. La FGTE,
soutenue par la confédération, a d’ailleurs demandé à un avocat de
suivre l’évolution de ces enquêtes pour se porter partie civile en cas
de besoin.
En l’état actuel de nos connaissances sur le contenu judiciaire, la
présomption d’innocence prévaut. Cependant, si les propos de la presse
de ce jour étaient confirmés par l’enquête judiciaire, le Bureau
National de la CFDT prendrait les décisions qui s’imposent pouvant aller
jusqu’à l’exclusion des responsables éventuellement incriminés, voire
du syndicat, s’il s’avérait qu’il est impliqué.
La préservation de l’image et des valeurs de la CFDT motiverait cette décision.
Sur ce dossier SeaFrance, toute l’énergie de la CFDT doit dorénavant
porter sur la sauvegarde des emplois menacés de disparition et sur une
image du syndicalisme CFDT conforme à ses pratiques et ses valeurs.
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