lundi 29 octobre 2012

Salariés hyperconnectés, quels sont les risques ?


Les réseaux, les jeux sociaux, le travail collaboratif ou le télétravail ont imposé un rythme et un temps de connexion de plus en plus importants. Mais quels sont les risques sur la santé des hyper-connectés ?

L'Hyperconnectivité est un terme inventé par les chercheurs canadiens Anabel Quan-Haase et Barry Wellman. Ce terme réfère à l'utilisation de plusieurs moyens de communication comme le courrier électronique, la messagerie instantanée, le téléphone, le face-à-face et les services de plus en plus nombreux permis par le Web 2.0 : Partage, publication, recherche, achat en ligne, Jeux en ligne, ... Ce qui implique un temps de connexion de plus en plus important. 

Ayant expérimenté l'hyperconnectivité grâce à une combinaison d'outils (Smartphone, tablette, fixe et laptop) et de moyens de connexion (ADSL, 3G, Wifi,...), les conséquences que j'ai pu constatées sont de trois types (au moins) :

* Un déficit de l’attention :
Par ce qu'on est connecté même après la connexion, l'attention chez la génération connectée est une perle rare. Faites le test vous-même, essayez d'attirer l'attention d'un digital native, gamer ou social networker au sortir de sa connexion et vous vous rendrez vous-même compte qu'il ne pourra vous accorder l'attention désirée. Ceci peut être expliqué par le fait que la personne continue à vivre dans un univers parallèle (virtuel) même après l'immersion.

* Un déficit de la concentration :
En relation avec les troubles de l’attention cités plus haut, le déficit de concentration est aussi la conséquence de l’hyperactivité provoquée par l’hyperconnectivité. Les outils du Web 2.0 nous poussent à faire plusieurs tâches à la fois (Multitasking), ce qui n’est pas sans incidence sur notre santé : Fatigue oculaire et manque de concentration et de canalisation sur un sujet précis. Les risques vont de l’inachèvement des tâches à de sérieux troubles mentaux.

* Un déficit de la mémoire :
S’il vous arrive d’oublier la clé de votre maison ou de votre voiture de plus en plus fréquemment c’est que vous être atteint d’un déficit de mémoire du peut-être à une hyperconnectivité ! La mémoire encaisse un coup dur vue la surinformation relative au style de vie hyperconnecté : Newsfeeds, Timelines, Agrégateurs de blogs, … permettent de suivre l’information en temps réel, ce qui rend la mémorisation compliqué à notre cerveau, peu habitué à ce genre de flux.

Comment s'en sortir quand on ne peut se déconnecter complètement ? 
L'idée d'une ToDo list au quotidien est salvatrice. Dans cette liste de tâches à faire dans des plages horaires bien déterminées, limiter les temps de connexion aux médias et réseaux sociaux au strict minimum et dégager du temps pour des activités hors ligne déconnectées et à forte valeur ajoutée (Rédaction, production, (auto) formation, planning...) où vous ne faite appel à l'outil internet que pour faire des recherches toutes simples. 

Cette démarche implique moins de fatigue et plus de rentabilité et de bien-être au travail. Pour conclure, pourquoi se connecter les week-ends ? Ces derniers sont de belles occasions pour se reposer en mode déconnecté, profitez-en et faites-en un moment de rupture et de repos.

http://www.journaldunet.com

Groupama ouvre son quatrième plan de départs de l'année

Groupama Banque, filiale de services bancaires de l'assureur mutualiste, va lancer un plan de départs volontaires qui concernera de 60 à 90 personnes, a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole du groupe, confirmant une information des Echos.

Groupama Banque comptait 755 salariés fin 2011, selon le document de référence de Groupama SA. Elle recensait 556.000 clients, dont 543.000 particuliers à cette date. Il s'agit du quatrième plan de départs volontaires annoncé par l'assureur mutualiste cette année. Il a déjà présenté en juin un plan concernant le holding Groupama SA qui porte sur 171 postes, un autre fin juillet pour sa filiale Gan Assurances et un troisième fin septembre au sein de l'entité Groupama supports et services (G2S), dédiée à la logistique et l'informatique, qui touchera 180 personnes au plus.
L'assureur est engagé depuis près d'un an dans une restructuration en profondeur qui vise principalement à renforcer sa solidité financière. Ce plan stratégique intègre notamment un programme de réduction des coûts de 400 millions d'euros.

mercredi 24 octobre 2012

Des queues de cerise pour les salariés ?

A Groupama, les négociations sur les salaires se déroulent à deux niveaux :

- Au national les discussions portent sur le salaire minimum de fonction (SMF) et sur une garantie collective d’augmentation interentreprises pour l’ensemble des salariés (article 20 bis de l’ANG).
- Au niveau des entreprises (caisses régionales et entités), les discussions se déroulent dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires) et portent sur des revalorisations supplémentaires du salaire de fonction.

La première étape vient de s’achever et nous avons assisté à un simulacre de négociation !

L’UDSG (délégation nationale des employeurs) s’est appuyée sur les difficultés rencontrées par le groupe pour justifier la faiblesse de ses propositions de revalorisation salariale au 1er janvier 2013 : + 1,6% des salaires minimum de fonction (1722 employés directement concernés) et... rien pour les augmentations collectives des 16 500 autres salariés ! Les employeurs ont délibérément décidé de transgresser l’Accord National Groupama qui organise la négociation salariale à deux niveaux et impose la mise en place d’une garantie collective au national.

La FGA-CFDT estime que l’affaiblissement de Groupama est consécutif aux erreurs de gestion des dirigeants (Direction générale et Conseil d’Administration) et que les salariés, qui portent depuis le début de la crise le poids de ces errements, ont toujours répondu présent en se mobilisant pour sortir le groupe de la crise.

Pour la FGA-CFDT la négociation salariale revêt, cette année, une importance particulière : elle doit redynamiser le contrat social dont l’équité dans les rémunérations est un pilier essentiel et redonner du sens au travail des salariés en reconnaissant leur investissement quotidien et en préservant leur pouvoir d’achat.

En conséquence, la FGA-CFDT a revendiqué une augmentation de 3% du salaire minimum de fonction (SMF) et une mesure collective garantie de 2,5% avec un minimum d’augmentation de 65€ par mois pour l’ensemble des salariés.

Après deux séances de négociations houleuses, l’UDSG n’a pas fait évoluer sa proposition. Elle refuse d’appliquer l’article 20 bis de l’Accord National Groupama. La FGA-CFDT va consulter ses services juridiques pour étudier l’éventualité d’un recours. Pour nous un accord signé doit être respecté !

L’absence d’accord salarial national met la pression sur les NAO locales qui vont maintenant se dérouler dans toutes les entités du groupe. Elles seront l’occasion de vérifier si la volonté des dirigeants est de faire l’entreprise de demain avec ou contre les salariés.


mardi 23 octobre 2012

Comité de groupe Groupama Gan (19/10/12)

Diffusion aux adhérents CFDT  du compte rendu du Comité de Groupe Groupama / Gan du 19 octobre 2012

Congés payes # Congés maladie

Le travailleur qui tombe malade pendant ses CP a le droit de les prendre ultérieurement...

Dans un arrêt du 21 juin, la CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne) estime qu’une disposition nationale ne peut pas empêcher un travailleur dont l’incapacité de travail survient pendant sa période de congés payés de bénéficier de ce congé après la fin de la période d’incapacité de travail.

Lorsque l’incapacité de travail survient pendant sa période de congé payé annuel, le travailleur peut-il être privé du droit de bénéficier ultérieurement du dit congé ??

NON, répond la CJUE, dans un arrêt du 21 juin.


Une telle interdiction serait en effet contraire à la finalité du droit au congé payé, droit ayant par ailleurs une importance fondamentale dans le droit de l’Union Européenne.
Cette solution pourrait fortement inciter la Cour de cassation française à modifier sa jurisprudence en matière de CP.



Une mise en conformité de la jurisprudence française s’impose

La cour de cassation estimait jusqu’à aujourd’hui que, si la maladie survient pendant les congés, l’employeur qui a accordé le congé s’est acquitté de ses obligations pour l’année de référence.
Ainsi le salarié ne peut pour l’instant pas exiger de prendre des congés après l’arrêt maladie.
Le salarié perçoit alors son indemnité journalière de la sécurité sociale. Il ne peut donc pas profiter du repos et de la période de loisirs propre au congé payé annuel et distinct du rétablissement permis par le congé maladie.
La cour de cassation devrait donc logiquement revoir sa position suite à cet arrêt de la CJUE.

Au niveau de GCA, les délégués du personnel CFDT sont intervenus auprès de la Direction pour qu’elle tienne compte de cet arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne.

La Direction va donc se rapprocher des juristes du Groupe afin de connaître la position Groupama au regard de cette nouvelle solution.
(à suivre...)

lundi 22 octobre 2012

Oser être paresseux au travail... pour être plus efficace


Et si vous arrêtiez de courir dans tous les sens, de vouloir tout faire au risque de vous épuiser ? Autorisez-vous à un peu de paresse. Dosez votre effort, vous n'en serez que plus efficace, explique Catherine Berliet coach et formatrice chez EFE.

"Une fois par semaine, obligez-vous à faire le vide durant une demi-journée en vous isolant, à votre bureau, en salle de réunion... L’objectif est de vous distancier afin de redonner du sens à vos tâches. Qu’est-ce que je fais sur cette mission et dans quel but? Puis-je agir différemment?"

A l'heure où tout s'accélère et alors que beaucoup ont le sentiment de se consumer dans leurs tâches quotidiennes, je conseille de passer en mode paresse. Il ne s'agit pas de fainéantise mais d'une paresse intelligente afin de ne faire que le " juste-nécessaire ". L'idée consiste à prendre du recul dans un temps d'oisiveté choisi puis à se simplifier la vie en se débarrassant de l'encombrant. Démonstration en sept mots clés.

1. Etonnement. Elaguez. N'y a-t-il pas des choses inutiles et superflues dans votre activité ? Des mémos rédigés en dix exemplaires, des salamalecs sans fin à ses pairs, des réunions futiles... Ce sont autant de gaspillages d'énergie. La meilleure façon de s'y prendre, c'est de se regarder faire avec objectivité et de noter tout ce que l'on réalise durant sa journée ou sa semaine. Tel le stagiaire candide en entreprise qui écrit un rapport d'étonnement sur ce qu'il a perçu comme points forts ou dérives dans l'organisation.

2. Cloche. Une fois par semaine (une fois par mois au minimum), obligez-vous à faire le vide durant une demi-journée en vous isolant, à votre bureau, en salle de réunion ou chez vous en télétravail. Vous allez vous réapproprier du temps pour vous. L'objectif est de réfléchir, de vous distancier afin de redonner du sens à vos tâches. Qu'est-ce que je fais sur cette mission et dans quel but ? De quelle façon ? Puis-je agir différemment ? Lorsque je retrouve du sens à mon action, je gagne en vélocité car les efforts déployés seront moindres.

3. Stakhanovisme. C'est paradoxal ! Pourtant, on sait grâce à la loi de Pareto que 20% des tâches suffisent à atteindre 80% des résultats. Alors pour avancer votre dossier, focalisez-vous sur ces 20% à forte valeur ajoutée. Et pour le coup, ne soyez pas avare de vos forces. Isolez-vous pour optimiser votre concentration. C'est capital, car les interruptions sont fort coûteuses en énergie dite " de reprise ". Les chercheurs estiment qu'une interruption fait perdre de 20 à 25 minutes à l'individu avant de pouvoir se replonger à fond dans son dossier.

4. (Sur)qualité. " Less is more " disaient les architectes du Bauhaus qui travaillaient dans l'épure. Or fréquemment on pense que plus c'est mieux et on fait de surproduction en permanence : en général dans un rapport de 120 à 100. Pourquoi élaborer 50 slides pour la présentation Powerpoint de son supérieur alors que 20 aurait suffi ? Pourquoi les orner de dessins, de citations et de couleurs alors qu'un texte abrégé en noir et blanc aurait fait l'affaire ? 
Dans bien des cas, il faut viser la sobriété, vous vous épargnerez bien de tracas inutiles. A une condition : se mettre d'accord sur le " comment " en amont avec ses interlocuteurs.

5. Temps opportun. Il s'agit d'agir au bon moment pour soi. Inutile de s'attaquer à un dossier lorsque vous êtes à plat le matin, ou grippé durant des jours, ni de s'acharner sur un point épineux en veillant tard le soir. Vous vous imposerez de vous mettre en surrégime. Ereintant ! Acceptez de perdre du temps pour en gagner. Arrangez-vous pour effectuer les tâches ardues lors de vos pics d'attention -11h et 16h - et réservez les tâches répétitives pour avant ou après. Outre ce que préconisent les spécialistes, suivez votre intuition. Après tout, le cerveau travaille aussi sous la douche ou devant des casseroles.

6. Temps masqué. Utilisez tous ces temps morts qui parsèment vos plannings. Attente chez le médecin ou dans les embouteillages... L'effort sera d'autant plus facile, que vous n'êtes pas sollicité par des activités plus réjouissantes. Profitez-en pour lire une revue professionnelle, brouillonner une synthèse, actualiser votre agenda... Cette activité en temps masqué vous libérera l'esprit, car ce qui est fait n'est plus à faire !

7. Carte mentale. L'outil, dit " mind map " est fort précieux, puisqu'il permet d'économiser le travail de rédaction. Il s'agit d'utiliser le dessin pour laisser aller sa pensée en arborescence grâce à l'apposition sur papier de métaphores, d'images, de mots concrets qu'on relie entre eux par des traits au crayon. Cela marche très bien pour préparer un rapport, faire des notes de lecture à partir d'idées clefs. Par ailleurs, il existe des personnes ressources, des " sachants " : allez les voir et discuter en direct avec eux vous fera gagner du temps.


Patrons pigeons et salariés dindons

"Les patrons ne sont pas des pigeons", tel est le slogan d’un mouvement de défense des entrepreneurs français, indignés des mesures fiscales du gouvernement principalement en matière de cessions d’actifs. MEDEF, AFEP, SYNTECH, AFIC, EDC, ETHIC… y sont allés de la signature de leur président(e). Seule la CGPME n’a pas apporté la sienne !

La dépêche AFP accompagnant le communiqué commun précise « Tous les signataires refusent absolument toute politisation de cette prise de position. Nos entreprises ne sont ni de droite, ni de gauche. Aucune hégémonie patronale n’a présidé cette initiative exceptionnelle ».
Qui osera y croire vraiment ?

Le chiffre clé argumentant la fronde : « 60,5% du gain donné à l’Etat au moment de la revente de sa boîte » est sujet à controverse. Il ne reflète qu’une réalité et surtout ne concerne qu’un nombre très limité de chefs d’entreprise plus désireux de « bien se servir » que de « créer des emplois », l’autre argument phare avancé par les pigeons indignés. Et les salariés, souvent dindons de la farce, ne sont évidemment pas cités. Drôle de pigeons. Votre indignation ne fait qu’alimenter la nôtre.


mercredi 17 octobre 2012

Les pires excuses pour sécher le travail


"Un oiseau m'a mordu" ou "mon chien fait une dépression" figurent parmi les prétextes les plus loufoques avancés par les salariés américains pour justifier leurs absences. 
L'hiver approche, et avec lui le cortège de salariés en arrêts maladie: d'après un sondage mené par le site d'emploi en ligne CareerBuilder , les employeurs américains notent une hausse des absences  de 31% pendant cette période.


Mais si certains salariés sont assaillis par les microbes, d'autres le sont surtout par la flemme. Un tiers des "malades" choisissent en fait de rester chez eux pour des raisons moins avouables. La plupart n'ont tout simplement "pas envie d'aller travailler" (34%), et 29% ont "besoin de se détendre". Les autres en profitent pour se rendre chez le médecin (22%), récupérer des heures de sommeil (16%), ou encore faire des courses (15%). 

Certains n'hésitent pas non plus à fournir des raisons plus originales pour justifier leurs absences, selon Career Builder qui a demandé à 2494 managers de raconter les pires excuses entendues chez des salariés . Il y a d'abord ceux qui, manifestement, manquent de chance: "Un oiseau m'a mordu", "je me suis rendu(e) malade à force de trop lire", "j'ai voulu me teindre les cheveux moi-même et ils ont viré au orange", "j'étais trop soûl pour actionner l'éthylotest anti-démarrage de ma voiture" ou "le corps de ma grand-mère a été exhumé par la police", rapporte le site. 

L'employé qui oublie son nouveau poste

D'autres font plutôt dans le registre de l'émotion, expliquant par exemple que "[leur] chien fait une dépression nerveuse", qu'ils ont le coeur brisé, ou que "le film Hunger Games les a bouleversé". Enfin, la palme de l'absurde revient à cet employé qui avait oublié qu'il était pris à son nouveau poste. 

Si certains redeviennent aussi créatifs qu'au temps où ils avaient oublié de faire leurs devoirs, attention tout de même à ne pas trop faire les malins: 70% des employeurs interrogés ont déjà viré un employé menteur. 29% des employeurs ont d'ailleurs déjà cherché à vérifier que leurs salariés étaient bien malades, en exigeant un certificat médical ou en rappelant l'employé au cour de la journée. 14% sont même allés jusqu'à se déplacer chez eux. 

En début d'année, Career Builder s'était intéressé aux pires excuses avancées pour justifier les retards au boulot. et là encore, les salariés faisaient preuve de créativité: parmi les excuses les plus délirantes, "la crise de hoquet du chat". Une employée était aussi convaincue -à tort- d'avoir gagné au loto, quand un autre pensait naïvement que son temps de transport était compris dans ses heures de travail. Une salariée avait aussi affirmé s'être fait voler ses clés de voiture par un renard, et un autre accusait son colocataire d'avoir coupé le cordon de son chargeur de portable, le privant de réveil. 

Sondage mené aux Etats-Unis par l'agence Harris Interactive, à la demande de CareerBuilder, auprès de 3976 employés et 2494 managers américains âgés de 18 ans et plus, entre le 13 août et le 6 septembre 2012. 

www.lexpress.fr

mardi 16 octobre 2012

Retraites complémentaires...Des sous !

Diffusion aux adhérents CFDT du compte rendu de la réunion paritaire sur la situation finacière des régimes de retraite complémentaire.

dimanche 14 octobre 2012

Contrats de génération, vers un accord le 19 octobre

La séance du 12 octobre sur les contrats de génération a permis de progresser à grands pas. Les partenaires sociaux pensent pouvoir aboutir à un accord lors de la prochaine séance.


« On se revoit avec l’obligation de conclure vendredi prochain », a indiqué le secrétaire général adjoint de la CFDT, Laurent Berger, à l’issue de séance de négociation sur les contrats de génération du 12 octobre. Celle-ci s’est tenue « dans une atmosphère constructive », a indiqué le chef de file de la délégation : « Le nouveau projet de texte patronal a été amélioré dans le sens d’une incitation au dialogue social. »

Encourager la négociation
La CFDT souhaite cependant renforcer la négociation dans les entreprises de 50 salariés (seuil qui déterminait jusqu’alors l’obligation de négocier un accord seniors) à 300 salariés (seuil à partir duquel les entreprises devront avoir négocié un « accord intergénérationnel »). L’article 2 du projet de texte patronal acte que « lors de la négociation portant sur l’emploi des salariés âgés, les entreprises de 50 à moins de 300 salariés ou les branches professionnelles doivent aborder la question des accords intergénérationnels ». Il subordonne le versement de l’aide financière versée par l’État pour la signature de contrats de génération – et lui substitue la pénalité due en cas d’absence d’accord seniors – à « la conclusion d’un accord d’entreprise ou à la conclusion d’un accord de branche ». « L’accord de branche ne peut être mis sur le même plan que les accords d’entreprises, estime la CFDT ; il ne doit pas être un refuge pour les entreprises qui ne veulent pas négocier sur cette question. Il doit permettre de guider la négociation d’entreprise et lui donner les pistes de travail sur par exemple le rôle du référent, la teneur du diagnostic, la question de la transmission des compétences… » La CFDT, qui juge qu’il appartient au législateur de décider de maintenir ou pas la pénalité des 1%, souhaite par ailleurs encourager la négociation dans les entreprises de moins de 50 salariés en majorant l’aide en cas de conclusion d’accord.

Sanctionner en cas de manquements
D’autres sujets ont également été soulevés par la délégation CFDT : la place des accords Jeunes de 2011, à « valoriser et pérenniser » ; la transmission du diagnostic préalable aux institutions représentatives du personnel ; l’accompagnement par l’Anact, ou par ses structures régionales, des équipes d’entreprise pour la réalisation du diagnostic générationnel ; le traitement de la question des salariés en situation d’inaptitude. La CFDT a également souhaité que la mixité soit prise en compte. Des précisions doivent par ailleurs être apportées sur la fonction du tuteur (prise en compte dans le temps de travail, valorisation…). Enfin, la CFDT revendique que l’accord prévoit « la mise en place d’une sanction par l’administration » pour les entreprises ne respectant pas les engagements du contrat en matière d’embauche d’un jeune et de maintien dans l’emploi d’un senior. Autant de demandes que le patronat a estimées possible d’intégrer.

Aurélie Seigne

vendredi 12 octobre 2012

Dagès for president ?

Vu sur le kiosque, un article des Echos daté d’aujourd’hui "Groupama veut reprendre le cours de son existence". 

Ce que vous ne trouverez pas dans le kiosque, et qui figure pourtant dans l'édition papier du quotidien de l'économie, à la même page 32, c'est l'entrefilet sur la succession de Jean Luc Baucherel...
Diffusion de l'article complet (sans les ciseaux du kiosque) aux adhérents CFDT.

Grèce : Le Groupe Crédit Agricole se désengage sans aucun égard pour les salariés


Le 9 octobre dernier, le Comité d’Entreprise Européen du Groupe Crédit Agricole était consulté sur le projet de vente par Crédit Agricole S.A. de sa filiale grecque, Emporiki Bank. S'il a émis un avis positif sur le volet économique, il a donné un avis négatif sur le volet social.
Pour protester contre le refus des dirigeants du groupe d’assumer financièrement un volet social lors de la cession éventuelle, ses membres ont quitté la séance.

La CFDT dénonce avec la plus grande vigueur l’insensibilité de dirigeants qui se targuent de responsabilité sociale, mais laissent partir les anciens dirigeants fautifs dans des conditions plus que confortables et qui pourtant refusent d’apporter une aide aux salariés sacrifiés sur l’autel des ambitions du Groupe d'alors !

Pour mémoire, cette banque avait été acquise en 2006. La CFDT avait, en son temps, émis des réserves en soulignant les faiblesses du marché grec (endettement des ménages, déficits publics), la nécessité de recadrer le risque et les difficultés à piloter un tel établissement comme une Caisse régionale du Crédit Agricole. C’était encore l’époque où le Groupe Crédit Agricole, fort de ses fonds propres colossaux, poursuivait une politique de développement et d’acquisition effrénée, motivée par le «big is beautiful».
Les errements des dirigeants de l'époque, ajoutés à une crise financière sans précédent touchant particulièrement la Grèce, font qu’à ce jour cette opération aura coûté une dizaine de milliards d’euros à la banque verte.
La CFDT peut comprendre que, compte tenu des incertitudes pesant sur la Grèce, notamment une sortie de la zone euro,  la cession d’Emporiki Bank soit une solution économiquement sage pour garantir la pérennité du Groupe Crédit Agricole, sécurisant ainsi près de 160 000 emplois en France et dans le monde.
Par contre, la cession de cette banque à un autre établissement grec va occasionner une restructuration qui risque d’avoir des conséquences dramatiques sur l’emploi, fragilisant ainsi le sort de quelque 4 500 salariés déjà fort impactés par les mesures drastiques prises dans leur pays. Le secteur bancaire est sinistré et n’offre pas de perspectives de reclassement, les indemnités de chômage ont été ramenées à 350 € maximum.
En février 2013, les Conventions collectives seront supprimées, plus du quart de la population active est sans emploi.

Faisant fi des propositions du Comité d’Entreprise Européen, le Groupe Crédit Agricole a refusé toute mesure (ex : fonds d’aide sociale…) de nature à «amortir» la casse sociale prévisible. Pour la CFDT, 150 millions auraient été de nature à permettre au Groupe de sortir «proprement» de Grèce, ce qui représente moins de 2% de la perte totale, quand 10 milliards d’euros sont partis en fumée.
Fait à Paris, le jeudi 11 octobre 2012

« Le patronat ne joue pas le jeu pour le moment »

La deuxième séance de négociation sur la sécurisation de l'emploi, consacrée à la lutte contre la précarité, a révélé des points de convergence entre organisations syndicales. Les desseins du patronat restent flous. Explication avec le secrétaire national Patrick Pierron, chef de file de la délégation CFDT.

Comment s'est déroulé la deuxième séance de négociation sur la sécurisation de l'emploi, consacrée à la lutte contre la précarité, ce 11 octobre ?
Chaque délégation a présenté ses propositions et mis des mots derrière les dispositifs avancés. À l'issue de cette séance, nous avons remis en cause la méthode, car il nous a semblé que nous pouvions traiter plusieurs sujets par séance pour aller plus vite. Nous avons donc convenu de traiter au moins les points « anticipation » et « maintien dans l'emploi » la semaine prochaine séance et les procédures de licenciements collectifs le 25 octobre. Cela nous permettra d'avoir un premier squelette de texte dès le 9 novembre. La situation ne nous autorise pas à perdre du temps. Il faut entrer au plus vite dans le cœur de la négociation pour voir où placer le curseur afin d'aboutir à un accord équilibré sur les quatre thèmes qui fasse sens pour les salariés, pour les entreprises, pour l'emploi.

Qu'a défendu la CFDT lors de cette deuxième séance de négociation, qui portait sur la lutte contre la précarité sur le marché du travail ?
Nous avons réinsisté sur la nécessité de mettre fin à la situation d'un marché du travail coupé en deux entre la majorité des salariés et ceux qui subissent de plein fouet la flexibilité : salariés en CDD et intérimaires, salariés à temps partiel subi, majoritairement des femmes.
Pour cela, nous voulons que les représentants du personnel aient un droit de regard sur l'utilisation des contrats précaires, du temps partiel et de la sous-traitance et puissent l'encadrer par la négociation. Cela passe aussi par une incitation financière à l'utilisation responsable des contrats de travail : modulation de la cotisation d'assurance chômage selon la durée du contrat, cotisation forfaitaire pour les contrats de travail inférieurs à 20 heures par mois, majoration des heures complémentaires.

Nous revendiquons par ailleurs des droits rechargeables à l'assurance-chômage, qui permettraient aux salariés précaires d'avoir plus facilement accès à la formation. Ceux-ci doivent également bénéficier d'un accompagnement renforcé pour favoriser leur retour à l'emploi. De la même façon, réduire la précarité des salariés qui subissent le temps partiel nécessite de leur ouvrir l'accès aux droits sociaux dès la première heure travaillée et de renforcer le bénéfice du droit individuel à la formation.
Enfin, une proposition qui nous tient particulièrement à cœur est de généraliser l'accès aux complémentaires santé et prévoyance, déterminante dans l'accès aux soins, afin de réduire les inégalités de couverture des salariés, dans et en dehors de l'emploi.

Quelle est la position des autres partenaires sociaux sur ces sujets ?
Nos thèmes, malheureusement, ne sont pas repris par tout le monde. Mais il y a des convergences entre les délégations syndicales : lutter contre le temps partiel subi, encadrer le recours aux contrats précaires et aux formes abusives de sous-traitance, inciter financièrement à des comportements plus vertueux, encadrer les groupements d'employeurs, renforcer l'accès aux droits sociaux des salariés précaires, renforcer le dialogue social avec les représentants du personnel sur ces questions.

En revanche, j'ai un soupçon d'inquiétude concernant la délégation patronale. Ça fait déjà deux séances de négociations et on ne voit toujours pas se dessiner les attentes du patronat. On n'a pas l'impression qu'ils aient beaucoup travaillé le sujet. Ils ne jouent pas le jeu pour le moment. Or nous ne sommes pas là pour jouer la montre.

Propos recueillis par Aurélie Seigne

mercredi 10 octobre 2012

La FGA-CFDT condamne le développement des rémunérations au SMIC

Le SMIC horaire au 1er juillet 2012 est passé à 9,40 euros bruts, soit un SMIC mensuel de 1 425,67 euros bruts pour 35h/semaine. Pour la FGA-CFDT, le SMIC est bien un des leviers du pouvoir d’achat, mais il ne suffit pas à répondre aux attentes des salariés. Il faut aller au-delà et faire en sorte qu'il reste bien un minimum de démarrage. Le SMIC est devenu pour beaucoup trop de salariés l’unique horizon. 20 % des salariés au SMIC ont plus de dix ans d’ancienneté dans leur entreprise.

La FGA-CFDT a revendiqué et obtenu la réouverture des négociations des salaires minima conventionnels dans de nombreuses branches. Le 1er juillet dernier, avec le passage du SMIC à 9,40 € de l'heure, la majorité des conventions collectives nationales de la transformation agroalimentaire, des services à l'agriculture ainsi que les nombreuses conventions collectives départementales de la production agricole se sont retrouvées avec un, voire plusieurs coefficients en dessous du SMIC !

Mais dans la plupart des conventions collectives, ces négociations se sont soldées par un échec d’où un écrasement des grilles de salaires minima et une augmentation très forte du nombre de salariés rémunérés au SMIC. Certaines conventions collectives ont 7 coefficients au niveau du SMIC, c'est inacceptable ! Le travail réalisé depuis plusieurs années de décollement du 1er coefficient du SMIC (5 à 30 € suivant les conventions collectives) et d'aération des grilles de salaires est anéanti !

Face à cette situation, la FGA-CFDT revendique l'ouverture de nouvelles négociations sur les salaires minima 2013, dès novembre prochain dans toutes les branches. Elle estime par ailleurs que la problématique des dépenses contraintes (coût de l’énergie et des transports, accès au logement, reste à charge des dépenses de santé…), dont le poids est devenu insupportable pour trop de salariés, est un enjeu majeur.

La responsabilité des Pouvoirs Publics doit aussi être engagée sur tous ces sujets et des solutions doivent être apportées.

Groupama dégradé par Standard and Poor's

L'agence a abaissé la note de notre Groupe de « BB » à « BB- » en raison de l'annonce du non paiement du coupon d'une obligation. Elle pourrait l'abaisser de deux crans de plus...

L'agence indique qu'elle pourrait abaisser de nouveau la note de l'assureur jusqu'à « B », soit de deux crans de plus, « si notre examen pointait un risque pour l'activité et/ou un profil de risque financier plus dégradé que nous l'anticipions ».
Groupama avait annoncé vendredi sa décision de ne pas verser, à titre exceptionnel, le coupon de ses titres super-subordonnés à durée indéterminée (TSSDI), sorte d'obligation perpétuelle. Le montant total de ce coupon s'élevait à environ 60 millions d'euros. Ce non versement était une option dont disposait Groupama, engagé depuis la fin de l'année 2011 dans un plan de renforcement de sa solvabilité. Le directeur général de Groupama SA, Thierry Martel, avait inscrit cette décision dans « une démarché d'équité ». « Après avoir demandé des efforts à nos partenaires mutualistes et aux salariés du groupe, il nous paraissait assez légitime de mettre à contribution nos partenaires financiers », avait-il précisé à l'AFP.
Avant S&P, une autre des trois grandes agences,Fitch Ratings, avait abaissé vendredi la note de Groupama de « BBB » à « BB+ ».

AFP

mardi 9 octobre 2012

Information, définition, dissertation...

Diffusion aux adhérents CFDT de plusieurs éléments concernant la dégradation de la note de Groupama par Fitch...



lundi 8 octobre 2012

vendredi 5 octobre 2012

Groupama fâche ses créanciers

Groupama ne versera pas cette année les 63 millions d'intérêts dus aux porteurs de l'une de ses obligations dites « supersubordonnées ».

Nombre d'institutions financières ont traversé de graves difficultés ces cinq dernières années. Mais rares, très rares sont celles qui ont décidé de mettre à contribution leurs créanciers, de peur de les ­effaroucher durablement.

Groupama  a cependant choisi cette option. L'assureur ne versera pas cette année - et cette année seulement, précise-t-il - les 63 millions d'intérêts dus au 22 octobre aux porteurs de l'une de ses obligations dites «supersubordonnées». «Après avoir demandé des efforts à nos partenaires mutualistes et aux salariés du groupe, il nous paraissait ­assez légitime de mettre à contribution nos partenaires financiers», a justifié hier le directeur général du groupe, Thierry Martel , auprès de l'AFP, évoquant «une démarche d'équité».

«Cette décision n'est pas liée à un problème de liquidité, mais plutôt à un problème de principe», a aussi expliqué Thierry Martel. Une question de «principe» dont ne s'accommoderont peut-être pas les créanciers concernés. La décision de Groupama s'appuie sur une clause de son contrat obligataire, qui autorise une telle décision quand il s'agit de permettre la continuité de l'activité sans affaiblir la structure ­financière. Selon un des créanciers de l'assureur, «il y a clairement une lésion de l'épargne publique relevant de l'AMF», car Groupama ne peut pas à la fois invoquer cette clause et affirmer qu'il n'en a pas besoin pour restaurer sa solvabilité. Fitch a immédiatement abaissé la note du groupe, à BB +.

Groupama a engagé fin 2011 un programme massif de cessions d'actifs et de restructuration. Objectif: porter sa marge de solvabilité - la mesure de la solidité dans le secteur de l'assurance - à 120 % fin 2012 et à 140 % d'ici 2014, contre 107 % fin 2011 et 113 % fin juin 2012.


lefigaro.fr

jeudi 4 octobre 2012

Salaires 2013 : ça commence très mal !

Lors de la CNN du 4 octobre 2012, la délégation employeur (UDSG) a proposé de revaloriser les SMF de 1,6% au 1er janvier 2013 et a indiqué qu’exceptionnellement elle ne proposait pas de mesure collective garantie. En ne proposant pas de mesure collective garantie, l’UDSG a souhaité laisser la place à la négociation salariale entreprise par entreprise. Nous craignons fortement que dans ce contexte nombre d’entreprises, qui ont des frais généraux au dessus de la « norme » imposée par le groupe (24%) ne négocient rien.

L’ensemble des organisations syndicales a vigoureusement contesté cette manière de procéder en faisant remarquer que l’Accord National Groupama prévoyait deux points : La négociation des SMF La négociation d’une mesure salariale collective annuelle garantie.
En refusant de négocier sur ce second point, l’UDSG ne respecte pas l’article 20 bis de l’ANG (voir ci-dessous).

En conséquence, les organisations syndicales ont décidé de saisir la Commission Nationale d’Interprétation pour demander l’application de l’article 20 bis et mandatent leurs représentants syndicaux d’entreprise pour solliciter en commun un entretien avec leur directeur général et lui demander :

- D’intervenir auprès de l’UDSG pour faire valoir les deux niveaux de négociations (niveau national et niveau entreprise) et donc respecter l’ANG.
- De connaître la position qu’il a défendue lors du CEG (Comité Exécutif Groupe) qui a donné un mandat à l’UDSG pour la négociation salariale.
- De lui faire comprendre que de refuser une négociation d’une mesure collective nationale, c’est nier l’ANG et à terme remettre en cause le contrat social du pôle mutualiste.



ARTICLE 20 BIS : Mesure salariale collective annuelle garantie
La garantie collective prévue par le présent article est négociée chaque année dans le cadre de la Commission Nationale de Négociation prévue à l’article 5 de l’ANG et s’applique à l’ensemble des salariés concernés par cette mesure.
La mesure collective ainsi attribuée est calculée au prorata de la durée de travail effectif du salarié et des périodes assimilées.
Les mesures prises à l’issue de cette négociation peuvent être exprimées en euros ou en pourcentage du salaire de fonction ou selon toute autre modalité (ex : sous forme d’augmentations différenciées par classe ou de primes ponctuelles) et s’adressent à l’ensemble des salariés ou à certaines catégories auxquelles les partenaires sociaux peuvent souhaiter porter une attention particulière.
Ces mesures décidées au niveau interentreprises ont vocation à être complétées par les mesures salariales collectives qui pourront être attribuées au niveau de chaque entreprise après négociation entre les partenaires sociaux, sans préjudice des mesures salariales individuelles dont peuvent bénéficier les salariés au sein de leur entreprise.

mercredi 3 octobre 2012

« Réduire les inégalités entre les salariés »

Dans la négociation sur la sécurisation de l’emploi qui s’ouvre ce 4 octobre, la CFDT veut faire reculer la précarité, agir maintenir l’activité et l’emploi et apporter de nouvelles protections aux salariés. Explications avec le secrétaire national Patrick Pierron.

Patrick Pierron, en tant que chef de file de la délégation de la négociation sur la sécurisation de l’emploi qui démarre le 4 octobre, peux-tu nous dire quel est l’objectif de la CFDT ?
Pour la CFDT, il s’agit de faire reculer la précarité en favorisant l’accès à un emploi durable pour celles et ceux qui subissent l’hyper-flexibilité de notre marché du travail, en particulier les jeunes. Afin que le contrat à durée indéterminée redevienne la règle, la CFDT proposera que les employeurs qui abusent des formes de travail précaires soient pénalisés financièrement. Nous voulons également améliorer les garanties apportées aux travailleurs précaires lorsqu’ils perdent leur emploi, afin qu’ils en retrouvent un nouveau plus facilement. Plus globalement, nous voulons créer des droits nouveaux pour tous, afin que lorsqu’un salarié perd son emploi, il ne perde pas tous ses droits. La CFDT revendique ainsi une complémentaire santé pour tous. Voilà qui changerait la vie des salariés au quotidien !

Face à la montée du chômage et au risque de plans sociaux dans les entreprises, de nombreux salariés craignent pour leur emploi. Quelles réponses peut leur apporter cette négociation ?
L’enjeu est de parvenir à maintenir l’emploi et l’activité pour ceux qui sont dans l’entreprise. En permettant aux représentants du personnel d’être mieux informés sur les évolutions de l’activité et de l’emploi dans leur entreprise et d’être consultés avant que des décisions engageant l’avenir des salariés ne soient prises, afin de peser sur les choix. La CFDT veut également que chaque salarié puisse être acteur de son parcours professionnel : cela passe par un réel droit à la formation tout au long de la vie, mais aussi par un conseil en évolution professionnelle, lui permettant de faire des choix en connaissance de cause. Enfin, dans une période économique difficile pour certaines entreprises, nous voulons apporter des garanties pour que les efforts demandés aux salariés ne soient pas à sens unique.

Et pour ceux qui perdraient quand même leur emploi ?
Notre troisième objectif, c’est d’apporter une plus grande protection aux salariés tout au long de leur parcours professionnel mais aussi lorsqu’ils risquent d’être licenciés. Il s’agit d’obliger l’employeur à justifier des raisons économiques qui conduisent au licenciement, à étudier les alternatives et, le cas échéant, à négocier des contreparties pour les salariés qui leur permettent d’envisager l’avenir plus sereinement.

 
Au final, quel est le fil rouge de la CFDT dans cette négociation ? Notre fil rouge, c’est de réduire les inégalités entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas, entre les salariés des petites entreprises et ceux des grands groupes, entre les salariés en CDD ou en intérim et ceux qui sont en contrat à durée indéterminée. Dans la négociation qui s’ouvre, la CFDT entend aller au bout de cette exigence de justice sociale. C’est à cette aune, et au regard des résultats obtenus pour les salariés, que la CFDT décidera de son engagement sur un éventuel accord. L’enjeu est de taille, alors que la barre fatidique des trois millions de chômeurs a été franchie. À chacun de prendre ses responsabilités !

Propos recueillis par Aurélie Seigne

lundi 1 octobre 2012

Analyse détaillée de la situation des entités de l’UES

Diffusion aux adhérents CFDT d'un rapport sur la situation des entreprises de l'UES au 31/12/2011.  

Comité élargi de la diversité (28/09/2012)

Diffusion aux adhérents CFDT du support présenté à l'ocasion du Comité élargi de la diversité.