Dans la négociation sur la sécurisation de l’emploi qui s’ouvre ce 4 octobre, la CFDT veut faire reculer la précarité, agir maintenir l’activité et l’emploi et apporter de nouvelles protections aux salariés. Explications avec le secrétaire national Patrick Pierron.
Patrick Pierron, en tant que chef de file de la délégation de la négociation sur la sécurisation de l’emploi qui démarre le 4 octobre, peux-tu nous dire quel est l’objectif de la CFDT ?
Pour la CFDT, il s’agit de faire reculer la précarité en favorisant l’accès à un emploi durable pour celles et ceux qui subissent l’hyper-flexibilité de notre marché du travail, en particulier les jeunes. Afin que le contrat à durée indéterminée redevienne la règle, la CFDT proposera que les employeurs qui abusent des formes de travail précaires soient pénalisés financièrement. Nous voulons également améliorer les garanties apportées aux travailleurs précaires lorsqu’ils perdent leur emploi, afin qu’ils en retrouvent un nouveau plus facilement. Plus globalement, nous voulons créer des droits nouveaux pour tous, afin que lorsqu’un salarié perd son emploi, il ne perde pas tous ses droits. La CFDT revendique ainsi une complémentaire santé pour tous. Voilà qui changerait la vie des salariés au quotidien !
Face à la montée du chômage et au risque de plans sociaux dans les entreprises, de nombreux salariés craignent pour leur emploi. Quelles réponses peut leur apporter cette négociation ?
L’enjeu est de parvenir à maintenir l’emploi et l’activité pour ceux qui sont dans l’entreprise. En permettant aux représentants du personnel d’être mieux informés sur les évolutions de l’activité et de l’emploi dans leur entreprise et d’être consultés avant que des décisions engageant l’avenir des salariés ne soient prises, afin de peser sur les choix. La CFDT veut également que chaque salarié puisse être acteur de son parcours professionnel : cela passe par un réel droit à la formation tout au long de la vie, mais aussi par un conseil en évolution professionnelle, lui permettant de faire des choix en connaissance de cause. Enfin, dans une période économique difficile pour certaines entreprises, nous voulons apporter des garanties pour que les efforts demandés aux salariés ne soient pas à sens unique.
Et pour ceux qui perdraient quand même leur emploi ?
Notre troisième objectif, c’est d’apporter une plus grande protection aux salariés tout au long de leur parcours professionnel mais aussi lorsqu’ils risquent d’être licenciés. Il s’agit d’obliger l’employeur à justifier des raisons économiques qui conduisent au licenciement, à étudier les alternatives et, le cas échéant, à négocier des contreparties pour les salariés qui leur permettent d’envisager l’avenir plus sereinement.
Au final, quel est le fil rouge de la CFDT dans cette négociation ? Notre fil rouge, c’est de réduire les inégalités entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas, entre les salariés des petites entreprises et ceux des grands groupes, entre les salariés en CDD ou en intérim et ceux qui sont en contrat à durée indéterminée. Dans la négociation qui s’ouvre, la CFDT entend aller au bout de cette exigence de justice sociale. C’est à cette aune, et au regard des résultats obtenus pour les salariés, que la CFDT décidera de son engagement sur un éventuel accord. L’enjeu est de taille, alors que la barre fatidique des trois millions de chômeurs a été franchie. À chacun de prendre ses responsabilités !
Au final, quel est le fil rouge de la CFDT dans cette négociation ? Notre fil rouge, c’est de réduire les inégalités entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas, entre les salariés des petites entreprises et ceux des grands groupes, entre les salariés en CDD ou en intérim et ceux qui sont en contrat à durée indéterminée. Dans la négociation qui s’ouvre, la CFDT entend aller au bout de cette exigence de justice sociale. C’est à cette aune, et au regard des résultats obtenus pour les salariés, que la CFDT décidera de son engagement sur un éventuel accord. L’enjeu est de taille, alors que la barre fatidique des trois millions de chômeurs a été franchie. À chacun de prendre ses responsabilités !
Propos recueillis par Aurélie Seigne
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